Voici l’erreur que font les jardiniers avec les feuilles mortes en novembre 2025 et le geste simple qui change tout au jardin
Mis à jour le 27 novembre 2025
Chaque automne, un réflexe abîme les sols et fatigue les plantes. Les spécialistes recommandent un geste inverse, plus malin.
L’automne remet le jardin en mouvement, même quand les massifs paraissent au repos. Dans les allées et sur la terrasse, les souffleurs s’activent, les sacs se remplissent et les bacs de tri débordent. Et pourtant, une partie de ce que l’on évacue pourrait nourrir la terre pendant tout l’hiver, sans budget ni produits achetés.
Car derrière ce tapis brun se cache un matériau fertile, gratuit et local. Les jardiniers le savent, la nature ne gaspille pas. Sauf que, par habitude, on continue trop souvent de ramasser pour jeter. La surprise tient à un tas de feuilles.
Feuilles mortes en automne, le geste qui appauvrit vos sols
En France, on ramasse encore mécaniquement les feuilles mortes avant de les écarter du jardin. Résultat, on prive le sol d’un apport naturel qui soutient la vie du sous-sol. En se décomposant, les feuilles restituent des nutriments et améliorent la structure, utile surtout quand le froid ralentit l’évaporation et que l’humidité doit rester stable.
Ce recyclage, c’est juste le cycle forestier reproduit à la maison. Dans la litière des bois, les feuilles tombent, se dégradent puis repartent à la terre. Ce que la forêt fait sans effort, on peut le copier pour les massifs, le potager et le pied des fruitiers. On évite les engrais chimiques, on stimule la faune du sol, on prépare déjà le printemps.
Paillage, compost et terreau de feuilles, le trio le plus utile au jardin
Pas besoin d’équipement compliqué. Trois usages, simples et complémentaires, couvrent l’essentiel. Le paillage protège du froid, limite les adventices et garde l’humidité. Le compost transforme un mélange équilibré de matières en amendement nourrissant. Le terreau de feuilles donne une texture fine, parfaite pour semis et plantations délicates.
- Paillage autour des vivaces, arbustes et arbres: étaler 5 à 10 cm de feuilles et les laisser se tasser naturellement tout l’hiver.
- Compost maison en couches alternées matières brunes et vertes, avec retournements réguliers pour accélérer la décomposition.
- Terreau de feuilles en tas aéré, à l’ombre et maintenu humide, pour obtenir un matériau léger après 6 à 12 mois.
Ce trio est cumulable. On peut pailler en surface, alimenter le tas de compost avec le surplus et réserver une partie à un coin dédié au terreautage. Le principe est simple : transformer un déchet saisonnier en ressource locale.
Pelouse et feuilles malades, les pièges à éviter avant l’hiver
Sur la pelouse, un tapis épais prive l’herbe de lumière et l’étouffe. Plutôt que de tout ratisser, passez la tondeuse sur les feuilles tombées. Ce broyage en petits fragments accélère la décomposition et limite le feutrage, surtout en zones ombragées où l’herbe pousse moins.
Autre point de vigilance, les feuilles issues de végétaux malades. On ne les réutilise pas au pied des plantations, pour éviter la circulation de spores ou de bactéries vers les massifs. Dans ce cas, on les met de côté et on les apporte en déchèterie; bruler ne serait pas une bonne idée au jardin.
Sur les allées ou les terrasses, où l’on cherche un aspect net, le paillage n’a pas sa place. Là, direction compost ou tas pour terreautage. On gagne du volume de déchets en moins et un amendement gratuit en plus quand viendra le moment de rempoter.
Novembre 2025, le bon timing pour agir dans votre jardin
Les semaines de fin d’automne offrent une fenêtre idéale. Les arbres ont largué l’essentiel de leur feuillage, l’activité des adventices ralentit, et le sol reste encore meuble. C’est le moment de pailler généreusement les massifs sensibles, de nourrir le compost avec les derniers apports et d’entamer un tas dédié au terreau.
Pas de grand chantier nécessaire. Répartissez les volumes en fonction de vos besoins, sans tasser à l’excès. Autour des plantes frileuses, privilégiez une couche régulière plutôt qu’un dôme. Au pied des fruitiers, un anneau de feuilles laisse le collet à l’air et protège les racines, c’est largement suffisant.
Balcon ou petit coin de cour, la logique reste la même. Un sac en toile ou un bac ajouré suffit pour stocker les feuilles et les aérer. On les a laisser se décomposer, puis on s’en sert au moment des rempotages de printemps. Simple, discret et utile pour tout le monde, du sol aux plantations.