Voici les 4 couleurs de peinture stars de l’automne 2025 testées dans un salon, et ce choix inattendu change l’ambiance
Mis à jour le 1 décembre 2025
Quatre teintes d’automne passées au banc d’essai dans un salon français. Certaines réchauffent, une en particulier bouscule tout.
Quand les jours raccourcissent et que la lumière se fait rasante, la couleur devient l’outil le plus rapide pour réinventer un séjour. Les tendances de l’hexagone misent, cet automne-hiver, sur des palettes chaleureuses qui enveloppent sans étouffer. Une seule couche bien placée peut changer l’énergie d’une pièce… sans changer le canapé.
Nous avons testé quatre teintes devenues incontournables en ce moment, avec un principe simple et accessible. Notre objectif : aider à choisir la bonne teinte sans refaire tout le salon.
Terracotta, vert olive, jaune moutarde, brun champignon pour un salon plus chaleureux
La terracotta reste la valeur sûre de l’automne. Inspirée des terres cuites, elle mêle ocre et rouge terre pour apporter une chaleur douce aux fins d’après-midi d’octobre. Sur un pan de mur, avec du bois clair, des textiles naturels et quelques plantes, elle relève instantanément une pièce un peu fade. On évite l’excès dans une petite surface, pour ne pas comprimer l’espace.
Le vert olive s’impose face aux bleus froids et aux gris passe-partout. Sourd, légèrement grisé, il évoque les sous-bois et installe une ambiance feutrée propice au calme. Sur un seul mur, il structure la pièce. Associé à du bois foncé, du cuir ou des touches de cuivre, il signe un esprit chic qui ne lasse pas. Dans un salon compact, une nuance un demi-ton plus claire sera plus facile à vivre.
Le jaune moutarde agit comme une dose de soleil en plein cœur de saison. Doré, un brin vintage, il dynamise les décors scandinaves ou mid-century et réveille les jours gris. Mieux vaut l’employer en accent, sur un mur stratégique ou via les rideaux, coussins et tapis. Il s’entend très bien avec les tons naturels comme le beige et le crème. Exposé plein sud, on dose avec parcimonie pour éviter la saturation visuelle.
Le brun champignon (taupe, brun-gris) fait office de nouveau neutre élégant. Plus chaleureux qu’un gris basique, il crée un effet cocon quand il habille tous les murs, surtout avec du velours, des plaids ou des tapis moelleux. En petite surface, un éclairage soigné et des boiseries claires sur plinthes et encadrements empêchent l’effet boîte. C’est discret, mais très enveloppant.
Appliquer ces peintures sans rétrécir le salon
Avant le rouleau, on fait dialoguer la teinte avec le mobilier. L’harmonie passe par l’équilibre des matières et des tons. Une peinture terracotta aime les bois clairs et les fibres naturelles. Le vert olive brille avec les pièces vintage, le laiton et le cuir patiné. Le jaune moutarde dynamise une base neutre. Le brun champignon valorise les intérieurs contemporains, surtout avec quelques touches de métal noir mat. On compare toujours la peinture aux textiles existants du salon pour éviter la fausse note.
Peindre un mur d’accent reste le geste le plus simple pour intégrer une couleur forte. Les accessoires font le reste avec la règle 60-30-10: 60 % d’une couleur dominante, 30 % d’une nuance complémentaire, 10 % d’accent. Les finitions comptent aussi. Une peinture mate ou veloutée, alliée au lin, au coton ou à la laine bouclée, réchauffe même une déco épurée. Et si l’envie de monochrome vous tente, le brun champignon sur quatre murs fonctionne, à condition d’ajouter des éléments clairs et un éclairage généreux.
Côté erreurs, on évite de multiplier les teintes vives ou foncées sur chaque paroi. Il faut mieux privilégier un mur fort et garder des nuances lumineuses autour, surtout dans 20 m². Les teintes tirant sur le vert ou le brun apparaissent plus sombres dans une pièce orientée nord. Un test d’échantillon sur place reste indispensable, observé le matin, l’après-midi et le soir.
Le détail lumière qui change tout dans la perception de la couleur
La lumière naturelle modifie la lecture des verts et des bruns, parfois du simple au double. Dans un séjour orienté nord, le vert olive prend un ton plus sérieux, presque boisé. À l’ouest, la terracotta s’embrase au couchant, ce qui flattent les matières naturelles. Plein sud, le jaune moutarde peut paraître plus vif qu’en boutique.
D’où l’intérêt de peindre une bande test sur le mur visé, pas sur une planche mobile. On observe la teinte sur 48 heures, avec et sans éclairage artificiel. Les sources chaudes (2700 K) adoucissent la palette et servent merveilleusement le brun champignon. Les LED plus neutres (3000-3500 K) conviennent aux palettes terre et vert pour garder de la précision sans froideur.
Dernier point pratique pour l’automne 2025 en France: le soleil bas génère des ombres longues. On place donc les lampes d’appoint à hauteur d’yeux, on préfère les abat-jour tissus et on dimme légère pour arrondir les contrastes.
Ce choix qui a tout changé dans notre test et comment le reproduire chez soi
Sur notre salon témoin, c’est le jaune moutarde qui a créé la bascule la plus visible. Posé en mur d’accent derrière la bibliothèque, il a ajouté une lumière dorée et un esprit joyeux, sans toucher au mobilier. Les matières claires autour se sont illuminées, et le bois miel a pris de la profondeur. Les sensibilités plus cocoon préféreront le brun champignon, qui installe un calme feutré idéal pour les soirées d’automne.
Pour un effet immédiat sans gros travaux, il suffit parfois :
- De repeindre un pan de mur avec la teinte coup de cœur
- D'investir dans quelques accessoires textiles assortis
- De jouer sur les contrastes avec du bois, des plantes, du métal
- D'ajuster l'éclairage pour magnifier la profondeur des couleurs
Les boutiques déco le confirment, on voit cette saison des collections capsules autour de ces palettes, portées par des marques françaises et par de jeunes acteurs de la déco circulaire, entre seconde main et location de meubles. De quoi s’adapter à tous les budgets, sans sacrifier le style.
Avant de trancher, on garde trois réflexes simples. Tester la couleur chez soi à plusieurs heures. Vérifier l’accord avec les textiles existants. Mixer deux ou trois accessoires dans la même famille chromatique pour créer l’effet waouh en douceur. Une seule nuance bien choisie suffit souvent à réchauffer le salon jusqu’au cœur de l’hiver.