Voici les plantes agressives à bannir du jardin en novembre 2025, ce détail ignoré qui peut ruiner une façade et votre budget
Mis à jour le 14 novembre 2025Elles sont jolies, mais leurs racines font des ravages invisibles près des maisons. Un expert tire la sonnette d’alarme.
Tout propriétaire rêve d’un jardin verdoyant qui valorise la maison. Sauf que certaines plantes, pourtant décoratives, s’attaquent aux structures, aux canalisations et, au final, à la valeur du bien. Entre maçonnerie fragilisée, drains abîmés et travaux imprévus, les dégâts ne se voient pas toujours tout de suite.
Un spécialiste du marché immobilier, Kevin Barzegar (Kaybridge Residential), met en garde contre quatre espèces à éviter absolument autour de l’habitation. Il le dit sans détour: "J’ai vu des propriétés perdre des milliers en valeur à cause de plantes problématiques. Ce qui commence comme un élément de jardin innocent peut se transformer en cauchemar coûteux à réparer et rebuter les acheteurs potentiels."
Ces plantes agressives qui fissurent murs et canalisations près de chez vous
Le constat est simple : certaines espèces dites plantes agressives s’installent vite et attaquent là où la maison est la plus vulnérable. Le lierre s’infiltre dans les joints, le bambou court sous terre, la renouée du Japon pousse à une vitesse affolante, et les saules chassent l’humidité jusque dans les conduites. Leur point commun, ce sont des racines qui exploitent la moindre fissure et ouvrent la voie à des réparations onéreuses.
Pour les maisons anciennes, les joints de mortier peuvent être particulièrement exposés. Et en zone urbaine, des réseaux de drains vieillissants favorisent les intrusions. "Ce qui commence comme un joli feuillage" finit par déstabiliser une façade ou forcer une terrasse. Et oui, ça arrive souvant.
Lierre anglais et façades: ce détail méconnu qui déclenche des dégâts coûteux
Le lierre anglais séduit par son côté romantique. Pourtant, ses crampons minuscules pénètrent dans le mortier et le brique, multipliant microfissures et écaillages au fil des saisons. Kevin Barzegar prévient: "English ivy is one of the worst offenders I see. Those roots get into the smallest cracks and expand as they grow, causing serious damage to brickwork." Traduit: "Le lierre anglais est l’un des pires que je vois. Ces racines s’insèrent dans les plus petites fissures et se dilatent en grandissant, causant de sérieux dommages à la brique."
Pour verdir un mur sans risque, mieux vaut guider des clématites ou des rosiers grimpants sur des treillages, à distance de la maçonnerie. Le geste est simple et l’entretien plus prévisible, sans intrusion dans les matériaux.
Bambou et renouée du Japon: le scénario catastrophe que décrit un expert
Très prisé pour créer un écran végétal, le bambou possède l’un des systèmes racinaires les plus agressifs. Ses rhizomes filent vite et loin. Kevin Barzegar témoigne: "I’ve seen bamboo roots travel several metres from where they were planted. They push through paving, damage structures and can crack foundations." Traduit: "J’ai vu des racines de bambou parcourir plusieurs mètres depuis leur point de plantation. Elles traversent le pavage, endommagent les structures et peuvent fissurer les fondations."
Autre cauchemar, la renouée du Japon. Considérée comme invasive, elle rend un bien difficile à vendre. "Japanese knotweed can make your property virtually unsellable. I’ve seen sales collapse and homes drop in value significantly because of it." Traduit: "La renouée du Japon peut rendre votre propriété pratiquement invendable. J’ai vu des ventes s’effondrer et des maisons perdre nettement en valeur à cause d’elle."
Selon l’expert, cette plante peut pousser jusqu’à 10 cm par jour, avec des racines qui exploitent les moindres défauts des dallages, du brique et des fondations. Au Royaume-Uni, la loi (Wildlife and Countryside Act 1981) sanctionne sa propagation dans la nature. Les traitements s’inscrivent dans la durée et leur coût va d’environ 1 040€ à 23 200€.
Si vous cherchez une alternative, des graminées ornementales non traçantes restent décoratives tout en limitant les mauvaises surprises sous terrain.
Saules près de la maison: la distance à respecter pour éviter les travaux
Magnifiques au bord de l’eau, les saules posent problème près d’une habitation. Leurs racines, avides d’humidité, se dirigent vers les canalisations et les joints de regard. À trop courte distance, la pression racinaire peut déformer un réseau et entraîner des fuites.
Par précaution, la plantation doit se faire loin des bâtiments. La recommandation est claire dans l’article de référence: au moins 40 mètres des constructions, ou, mieux, opter pour des arbres de petit développement comme les érables du Japon.
Pour un jardin agréable et sans risques structurels, gardez le visuel tout en déportant la vigueur racinaire. Quelques idées simples permettent d’allier ombre, intimité et tranquillité.
- Remplacer le lierre par des clématites ou rosiers grimpants sur treillis, sans contact direct avec le mur.
- Préférer des graminées ornementales au bambou pour créer un brise-vue doux et stable.
- Éviter la renouée du Japon et privilégier des vivaces locales faciles à contenir.
- Planter les saules loin de la maison, ou choisir un érable du Japon pour une ombre légère.
"J’ai vu des propriétés perdre des milliers en valeur à cause de plantes problématiques. Ce qui commence comme un élément de jardin innocent peut se transformer en cauchemar coûteux à réparer et rebuter les acheteurs potentiels", insiste Kevin Barzegar, expert immobilier chez Kaybridge Residential.