Voici les signes que vos plantes d'intérieur en détresse envoient en novembre 2025, et ce détail qui indique l'erreur à corriger
Feuilles jaunies, bords brûlés, moucherons, tiges qui filent, le vrai souci se cache souvent là où on l’attend pas.
Dans bien des salons, l’automne sonne l’alerte silencieuse: feuilles qui pâlissent, bords qui brunissent, petites mouches au-dessus du pot. Entre chauffage qui assèche l’air et jours plus courts, les plantes réagissent. Et l’on hésite, faute d’un diagnostic clair.
Les spécialistes le rappellent, un végétal exprime vite un déséquilibre lié à l’arrosage, à la lumière, à la température ou à des indésirables. Encore faut-il lire les indices au bon endroit et remonter à la cause réelle, sans se tromper de remède. Un détail fait souvent la différence.
Les signes qui trahissent une plante en détresse dans votre salon
Commencez par le pot. S’il est léger et que le terreau est sec en profondeur, on parle de manque d’eau. À l’inverse, pot lourd et substrat humide avec taches brunes en auréoles, feuilles molles et jaunissantes signalent un excès d’arrosage. Et si le feuillage blanchit, que les tiges s’allongent et que la floraison se fait timide, c’est un vrai manque de lumière.
Autre alerte courante à la mauvaise saison: des bords desséchés avec halos bruns alors que le terreau reste humide, typiques d’un coup de chaud près d’un radiateur ou d’une baie en plein soleil. Des feuilles jaunes entre nervures restées vertes orientent vers une chlorose liée à une eau trop calcaire. Et si vous guettez les intrus, vous verrez parfois de très fines toiles et des piqûres au revers des feuilles dues aux araignées rouges.
Des amas blancs, duveteux et collants trahissent les cochenilles farineuses, souvent accompagnées de fourmis. Feuilles collantes et crispées avec un voile noir (fumagine) font penser aux pucerons. Des moucherons au-dessus du pot et des larves blanches dans le terreau indiquent des sciarides. Et n’oubliez pas: un léger jaunissement des vieilles feuilles basses peut rester normal.
- Pesez le pot et palpez le terreau en profondeur pour distinguer sécheresse et excès d’eau, avant tout autre geste.
Ces gestes simples qui corrigent l’erreur dès ce soir
L’excès d’eau se rattrape en vidant la soucoupe, en espaçant les arrosages et en améliorant le drainage avec des billes d’argile; si les racines sont asphyxiées, rempotez sans tarder. Un manque d’eau se corrige par un trempage du pot dans une eau à température ambiante, puis un rythme plus régulier. Écartez les plantes du soleil direct et des radiateurs, déplacez celles qui filent vers une pièce plus lumineuse.
Pour relancer une plante pâle et avare de fleurs, apportez au printemps un surfaçage de compost, puis un engrais adapté à l’espèce en respectant les dosages et en évitant l’excès d’azote. Face à la chlorose, préférez l’eau de pluie quand c’est possible et aidez-la avec du fer chélaté dilué. L’objectif de ce diagnostic express : arrêter l’arrosage à l’aveugle.
Gardez des outils propres, aérez les pièces et évitez de mouiller le feuillage à l’arrosage. Ce trio limite les maladies et prévient bien des déboires. Oui, ca parait évident, mais on l’oublie quand la plante fait grise mine.
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Contre les araignées rouges, brumisez si l’espèce l’accepte, douchez le feuillage et placez la plante provisoirement en atmosphère très humide. Les cochenilles farineuses se retirent une à une avec un coton imbibé d’alcool à 70°, puis un passage au savon noir; trempez le pot si le terreau est atteint. Les pucerons décrochent avec du savon noir suivi d’un rinçage doux; le purin d’ortie peut soutenir l’effet.
Face aux sciarides, réduisez les arrosages, bannissez l’eau stagnante, installez des pièges collants et utilisez des nématodes; en cas d’infestation, rempotez. L’introduction d’auxiliaires fonctionne bien en intérieur: larves de chrysopes, coccinelles, syrphes ou la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri. Évitez les insecticides polyvalents à proximité, surtout en pièce de vie; en dernier recours, un insecticide UAB à base de pyrèthre et d’huile de colza suffit.
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La poudre blanche de l’oïdium se limite en supprimant les parties atteintes, en aérant, puis avec une décoction de prêle. Si l’attaque s’emballe, utilisez un anti-oïdium compatible agriculture biologique. La pourriture grise du botrytis régresse quand on stoppe les engrais azotés, que l’on isole la plante, que l’on coupe les tissus abîmés et que l’on installe une atmosphère sèche et ventilée; un antifongique peut s’imposer.
Des taches rouge jaune ponctuées de pustules brunes au revers évoquent la rouille. Espacez les plantes, aérez, éliminez les feuilles atteintes et pulvérisez une décoction de prêle ou d’orties. Et gardez le cap sur un arrosage précis, au pied, sans éclabousser le feuillage: cela fait déjà beaucoup pour vos plantes d’intérieur.