Voici l’usage des cendres de bois qui gagne du terrain en novembre 2025, une astuce lessive futée pour alléger la facture à la maison
Mis à jour le 26 novembre 2025
Un résidu de cheminée s’invite dans la buanderie et intrigue autant qu’il séduit les foyers chauffés au bois.
L’hiver approche, les poêles tournent et les paniers à cendres se remplissent. Longtemps considérées comme un déchet, les cendres de bois reviennent sur le devant de la scène avec une promesse simple: transformer ce résidu en allié utile pour l’entretien du linge. L’idée circule partout, des groupes de voisins aux conversations au marché.
Car derrière cette pratique renaissante se niche un savoir-faire ancien, repris aujourd’hui pour des raisons très concrètes: faire baisser la note de la lessive tout en limitant les produits synthétiques. Et pourtant, la méthode reste méconnue.
Ce geste malin avec les cendres de bois qui remplace une lessive entière
La clé se trouve dans la potasse naturellement présente dans les cendres de bois. Cette substance possède un pouvoir dégraissant capable d’emmener taches et salissures, un peu comme un tensioactif maison. C’est ce qui permet d’obtenir une lessive à la cendre efficace sans formulation complexe.
Ce recours à un résidu disponible chez soi coche plusieurs cases recherchées par les familles. Côté planète, on limite l’usage de détergents conventionnels et on valorise un rebut. Côté porte-monnaie, le coût tombe à presque rien si l’on chauffe au bois. Et pour les peaux sensibles, l’absence d’additifs irritants apporte une option apaisante.
On parle d’un geste du quotidien à intégrer en période de chauffage, quand la ressource ne manque pas. Sauf que, pour bien faire, il faut respecter des étapes précises.
Comment préparer la lessive à la cendre pas à pas chez soi
La recette est courte, le matériel basique, et le résultat convaincant pour le linge courant. Voici la marche à suivre, telle qu’elle circule chez les adeptes:
- Prélever des cendres issues de bois non traité, parfaitement refroidies, puis les tamiser finement.
- Mélanger environ 150 g de cendre tamisée avec 1 L d’eau (filtrée ou de pluie) dans un récipient.
- Laisser macérer 24 à 36 heures en remuant de temps en temps pour favoriser l’extraction.
- Filtrer le liquide à travers un tissu propre afin d’éliminer toutes les particules.
- Transvaser la lessive obtenue dans un contenant hermétique, prête à être utilisée.
Au moment du lavage, on secoue le bidon pour homogénéiser. Comptez environ 100 à 150 ml de produit pour une machine de 5 kg. Pour assouplir, un filet de vinaigre blanc dans le compartiment dédié suffit largement.
Les précautions qui changent tout pour le linge, le blanc et les tissus fragiles
Cette lessive fait le job sur les textiles du quotidien, mais certains cas demandent un peu de doigté. On évite la laine et la soie, trop délicates. Sur le blanc, un usage prolongé peut ternir l’éclat: glisser une cuillère à soupe de percarbonate de soude dans le tambour corrige le tir lors du cycle.
Face aux taches coriaces, un passage au savon de Marseille avant la machine aide vraiment. Et si vous observez un léger dépôt après plusieurs semaines, il suffit de filtrer plus fin et de bien rincer les contenants. A noter que les huiles essentielles peuvent parfumer la préparation, à condition d’en mettre quelques gouttes seulement et d’éviter chez les jeunes enfants et les femmes enceintes.
Le geste d’entretien reste simple et reproductible: secouer, doser, laver. Pour celles et ceux qui débutent, un test sur une petite quantité de linge rassure vite.
Budget et écologie, ce que cette méthode change vraiment
À l’heure où les factures serrent les ménages, détourner un déchet de cheminée vers l’entretien du foyer a du sens. Moins d’emballages, moins d’ingrédients achetés, et une maîtrise plus fine de ce qui touche la peau. L’objectif de cette démarche : alléger le budget lessive tout en réduisant l’empreinte du foyer.
La pratique s’inscrit dans une logique zéro déchet qui parle à beaucoup de familles, surtout quand les flambées se multiplient en fin d’année. On valorise un matériau disponible, on simplifie la routine, et on garde la main sur la composition. Et si la première fournée paraît basique, elle suffit pour mesurer l’intérêt au quotidien.
Au final, on ne change pas tout d’un coup, on ajuste. Un parfum léger si on y tient, un peu de percarbonate sur le blanc, et la vigilance sur les textiles fragiles. Le reste suit sans forcer, avec une lessive à la cendre qui fait le travail sans bruit et sans surcoût.