Voici pourquoi votre lys de paix jaunit en novembre 2025 et ce geste simple qui change tout sans attendre
Feuilles qui pâlissent, pointes brunes et tiges molles: votre spathiphyllum signale un souci. Les bons gestes, sans tarder.
Le changement d’heure, les journées courtes et le chauffage qui s’installe dès novembre modifient l’équilibre des plantes d’intérieur. Le lys de paix, star des salons et bureaux, le montre vite par un feuillage qui perd de son éclat. Dans nos appartements, la lumière baisse, l’air s’assèche, et la routine d’entretien reste souvent la même qu’en été. Sauf que la plante, elle, a ralenti.
Cette période de transition met en évidence les erreurs classiques: lumière mal dosée, arrosage approximatif, eau trop calcaire, ambiance trop sèche. Rien d’irréversible, à condition d’ajuster les gestes au rythme de la saison. On vous guide sans dramatiser, et sans attendre.
Ce signe qui alerte sur le lys de paix à l’automne
Dès la fin de l’automne, le spathiphyllum envoie ses signaux. Le vert vif s’atténue, la pointe brunit puis le bord de la feuille s’assombrit. Parfois, de petites taches beiges ou grisâtres marquent le feuillage. Les tiges se ramollissent si l’on ne réagit pas.
La tentation est grande d’incriminer un manque d’eau ou une maladie. En réalité, la cause vient le plus souvent de l’environnement et de la routine. Manque de lumière ou soleil direct derrière une vitre, courants d’air froids, radiateur trop proche, substrat compact, eau trop dure. On corrige ces paramètres et le feuillage repart.
Lumière douce et fenêtres à distance pour sauver le feuillage
En hiver, le lys de paix n’aime ni la pénombre prolongée ni les rayons directs qui traversent une baie vitrée plein sud. Placez-le dans une pièce lumineuse, à environ 1,5 mètre d’une fenêtre pour filtrer l’intensité. Il continue à synthétiser sans brûler.
Autre point sensible, les variations de température. Le courant d’air à l’ouverture, le radiateur allumé à côté, ces chocs thermiques marquent le bord des feuilles. Mieux vaut une zone abritée, loin des flux d’air et de toute source de chaleur. Une lumière douce, stable, et le feuillage retrouve son lustre.
Un dernier piège fréquent l’hiver: le pot posé derrière une vitre sans rideau lors d’une journée très ensoleillée. Protégez-le avec un voilage ou déplacez-le vers un coin lumineux mais tamisé. On vise l’équilibre, pas l’excès.
Arrosage tous les 10 jours et eau douce pour éviter les pointes brunes
Le bon geste ne tient pas au calendrier mais au substrat. Touchez la terre sur deux centimètres de profondeur. Tant qu’elle reste légèrement humide, on attend. Si elle est sèche sur plusieurs centimètres, on arrose doucement, à température ambiante, et on vide la soucoupe pour éviter la stagnation.
Autre réflexe utile, limiter l’eau du robinet quand elle est calcaire. Dans de nombreux départements, ce calcaire laisse des traces blanches et brûle les pointes. Préférez l’eau de pluie, filtrée ou simplement reposée, à température de la pièce. En automne-hiver, la plante boit moins. Un rythme indicatif autour de dix jours fonctionne bien si l’on vérifie toujours l’état du substrat.
- Laissez sécher le substrat sur 2 cm avant d’arroser et utilisez une eau douce, éale et à température ambiante.
- Choisissez un pot percé avec une soucoupe que l’on vide après chaque arrosage pour éviter toute stagnation.
- Brumisez régulièrement le feuillage, pas les fleurs, surtout en période de chauffage, tous les deux jours si l’air est sec.
- Installez le pot sur un lit de billes d’argile humides sans contact direct avec l’eau pour doper l’humidité locale.
- Regroupez plusieurs plantes pour créer un microclimat plus humide et limiter le dessèchement des pointes.
Humidité au-dessus de 60 % et rempotage régulier pour relancer floraison
Le chauffage central assèche vite l’air intérieur. Le lys de paix, lui, se plaît dans une ambiance où l’humidité dépasse souvent 60 %. Un air trop sec mène aux extrémités desséchées et à un feuillage qui plie. Les vaporisations apportent fraîcheur et brillance, sans détremper la motte.
Quand la plante a soif et que la terre s’est trop rétractée, un bain ponctuel du pot suivi d’un égouttage complet peut aider. À utiliser avec parcimonie pour ne pas stresser les racines. Vérifiez aussi que le terreau ne se compacte pas au fil des semaines, car un mélange souple aère les racines et limite le brunissement.
Rempotez tous les 18 à 24 mois dans un substrat léger et drainant, puis réduisez l’engrais en automne-hiver. Inutile de fertiliser quand la plante est au repos. Un rinçage mensuel du substrat à l’eau claire chasse les sels susceptibles de brûler les racines. Surveillez l’apparition de parasites si l’air est trop sec, retirez les feuilles abîmées, adaptez l’exposition selon la saison et gardez la soucoupe vide. Au fil des semaines, vous verrez le feuillage se lustrer à nouveau, puis les fleurs blanches revenir avec les beaux jours.
Éloignez le pot des radiateurs, ajustez l’arrosage au toucher, dosez la lumière sans excès. Tout se joue dans ces détails simples. Et pourtant, c’est bien là que le lys de paix retrouve sa vigueur, même au cœur de novembre.