Mieux qu’un insecticide, cet oiseau aux ailes bleues peut sauver votre jardin des nuisibles si vous changez ce geste

Classé nuisible hier, le geai des chênes intrigue aujourd’hui les jardiniers entre verger et potager. Comment cet oiseau aux ailes bleues peut-il remplacer l’insecticide ?
Mieux qu’un insecticide, cet oiseau aux ailes bleues peut sauver votre jardin des nuisibles si vous changez ce geste

Au jardin, le geai des chênes remplace parfois les insecticides chimiques.

Aux ailes bleues, ce corvidé insectivore interroge : auxiliaire ou nuisible ?

Un oiseau bleu entre verger et potager

Dans les vergers, certains producteurs restent méfiants, explique Pierre Borrie, cité par France Bleu : "La préoccupation première aujourd'hui, c'est le puceron, où on a des gros problèmes. C'est vrai que par rapport au puceron, les dégâts d'oiseaux, c'est très faible. C'était faible, mais ça se rajoute au reste."

Les forestiers, eux, insistent sur ses services écologiques. "Le geai des chênes est, par ailleurs, lui, un très bon contributeur pour la forestation et la génération naturelle en fait par ses comportements d'enterrer des glands dans les forêts," pointe Jérôme Roger, membre de la LPO. "Donc lui c'est plutôt une espèce vraiment très intéressante pour le monde professionnel forestier, pas agricole mais forestier."

Du statut de nuisible à celui d'auxiliaire

Pourtant, l'oiseau figurait encore récemment sur des listes d'espèces nuisibles validées par le Conseil d'État. Robert Madupuy, chasseur corrézien, s'en indigne : "On ne peut plus intervenir, on ne peut pas faire de régulation," s'offusque le chasseur rencontré à Voutezac. "Il me semble qu'avec les crises successives, notamment dans les vergers et notamment sur la pomme, un domaine que je connais bien, je pense que chaque fois qu'il y a même quelques pommes qui sont attaquées, je dirais que même c'est de trop."

À Wallis, le bulbul invasif montre un cas extrême, explique Stéphane Madrigal, technicien en Nouvelle-Calédonie cité par La 1ère : "C'est le maître mot, la patience. Patient et observateur, parce qu'il ne faut pas confondre les oiseaux. Vous avez d'un côté le missi que vous avez ici, traditionnellement, on va dire, et le bulbul là-haut. Vous avez vu quelques photos de ceux qu'on a tirés ce matin, qui sont une espèce qui n'est pas native d'ici, qui vient d'Asie centrale," dit Stéphane Madrigal, technicien à la fédération de la faune et de la chasse en Nouvelle-Calédonie. "La population de quelques-uns, en fait, a progressé par rapport au moment où on était venus déjà la première fois, il y a plus de deux ans maintenant, pour l'autre campagne qui était sur les cochons. Maintenant, au niveau d'invasion, on n'en est pas au niveau de la Nouvelle-Calédonie. Donc, il y a peut-être quelque chose à faire au niveau du service de l'environnement, c'est-à-dire créer peut-être une brigade d'intervention, donc communiquer encore beaucoup avec les gens, les informer, parce qu'on se rend compte que les gens ne savent pas encore ce que c'est le bulbul. On fait de la régulation pure sur le projet, mais en même temps, le service de l'environnement et les techniciens nous accompagnent pour voir comment nous travaillons, et ainsi transmettre la connaissance. C'est ça qui est le plus important," précise Stéphane Madrigal.

Comment faire du geai un insecticide naturel

Pour profiter de la lutte biologique et de la biodiversité qu'apporte ce geai, on peut planter des haies, éviter les pesticides et installer un point d'eau.