Cancer de la prostate : ce petit aliment du placard, trop oublié, que les études lient à une meilleure santé
On parle de dépistage, de PSA, d’examens à programmer… et beaucoup moins de ce que l’on met dans son assiette. Pourtant, alors que le cancer de la prostate reste une inquiétude majeure pour les hommes, un aliment du quotidien, facile à trouver et longtemps relégué au rang de simple garniture, revient régulièrement dans les travaux sur la santé masculine.
Des articles de presse santé évoquent en effet un petit ingrédient végétal associé à une meilleure santé de la prostate et à un meilleur confort urinaire, sans qu’il soit vraiment cité en consultation. Un paradoxe qui alimente la question : pourquoi personne n’en parle vraiment, alors qu’il suffit souvent d’ouvrir le placard de la cuisine pour le trouver ?
Graines de courge et prostate : un aliment discret au cœur des préoccupations
En France, avant 70 ans, un homme sur huit est concerné par un cancer de la prostate. La maladie progresse souvent en silence, et les traitements peuvent bouleverser la vie quotidienne, ce qui rend la prévention d’autant plus précieuse. Pourtant, la prévention se résume souvent à quelques messages rapides sur le tabac, l’alcool ou le poids, alors qu’un simple aliment, les graines de courge, est régulièrement cité pour soutenir la prostate.
Longtemps cantonnées aux salades ou aux pains maison, ces graines concentrent du zinc, du magnésium, des fibres, des phytostérols et des antioxydants. Le zinc participe au bon fonctionnement du système immunitaire et des fonctions hormonales masculines, le magnésium aide à gérer le stress et la fatigue, les fibres soutiennent la digestion et les antioxydants limitent le vieillissement cellulaire. Les phytostérols, eux, sont souvent cités pour leur impact sur le cholestérol et la santé urinaire, ce qui intéresse tout particulièrement la sphère prostatique.
Ce que les études suggèrent sur les graines de courge et la santé de la prostate
Plusieurs études cliniques et expérimentales, rapportées dans la presse spécialisée, décrivent une amélioration des gênes urinaires chez des hommes souffrant d’hypertrophie bénigne de la prostate lorsqu’ils consomment régulièrement des graines de courge ou de l’huile issue de ces graines. Il est question de confort urinaire au quotidien, de mictions nocturnes moins fréquentes, d’un jet urinaire parfois amélioré. Les chercheurs s’intéressent à ce cocktail de zinc, magnésium, phytostérols et antioxydants, qui pourrait agir sur l’inflammation et le confort de la glande.
Pour le cancer de la prostate, les données restent plus prudentes. Les articles rappellent que d’autres aliments illustrent déjà le lien entre assiette et risque tumoral, comme les tomates riches en lycopène. Une étude menée sur 47 000 hommes par la Harvard T.H. Chan School of Public Health a par exemple montré que ceux qui mangeaient plus de dix portions de tomates par semaine présentaient un risque réduit de 35 % de cancer de la prostate avancé. Les graines de courge s’inscrivent dans cette logique plus large où l’alimentation globale, plutôt qu’un seul aliment, contribue au terrain sur lequel se développe ou non la maladie.
Comment intégrer les graines de courge sans en faire un aliment miracle
Les articles de nutrition évoquent une petite poignée de graines de courge par jour, soit environ 20 g, l’équivalent d’une à deux cuillères à soupe. Elles se grignotent nature ou légèrement torréfiées, se saupoudrent sur une soupe de potimarron, une salade d’hiver, un muesli ou un granola maison. Leur goût léger, qui rappelle la noisette, permet aussi de les glisser dans un pain, un cake aux légumes ou même sur des tartines au petit-déjeuner. L’huile de pépins de courge, utilisée à cru en vinaigrette ou sur des légumes, complète cette palette de gestes simples.
Les médecins, eux, restent souvent silencieux sur ce sujet, en partie parce que la nutrition est peu détaillée dans leur formation et parce qu’ils redoutent l’effet "aliment miracle" qui ferait oublier dépistage et traitements. Dans le cadre d’un cancer déjà diagnostiqué, l’alimentation garde pourtant toute son importance. Le Pr Carole Bouleuc, cheffe du département de soins de supports à l'Institut Curie à Paris, a rappelé que "Une efficacité moindre des traitements, une augmentation des complications graves ou de la fréquence des effets secondaires peuvent être les conséquences d’une dénutrition", a rappelé le Pr Carole Bouleuc, cheffe du département de soins de supports à l'Institut Curie à Paris, dans des propos rapportés par Le Télégramme. En pratique, les graines de courge ne remplacent ni une consultation ni un suivi urologique ; elles trouvent simplement leur place parmi ces petits réflexes de table qui soutiennent la prostate, l’immunité et le bien-être général, chez les hommes comme chez les femmes.