Ce fruit d’hiver orangé, boudé en France, limite vraiment le blues saisonnier si vous l’ajoutez ainsi à vos repas
Quand les journées se succèdent sous un ciel bas et que le réveil sonne alors qu’il fait encore nuit, l’envie de rester sous la couette se fait sentir. Fatigue, moral en dents de scie, fringales de sucre : ce blues saisonnier revient chaque hiver pour beaucoup. On pense rarement que la solution peut commencer tout simplement dans la corbeille de fruits.
Au milieu des pommes et des clémentines se cache un petit trésor orangé, souvent ignoré : le kaki. Ce fruit venu d’Asie, aujourd’hui bien présent dans le sud de la France, est en pleine saison d’octobre à janvier. Sa couleur lumineuse, sa douceur entre miel et abricot et sa valeur nutritionnelle en font un candidat idéal pour accompagner cette période délicate.
Kaki : le fruit d’hiver qui soutient le moral
Le kaki existe en version croquante, souvent appelée kaki-pomme ou Fuyu, et en version très fondante, à déguster à la cuillère quand la chair devient presque translucide. Sa robe orange reflète une belle teneur en caroténoïdes, précurseurs de la vitamine A, utiles au bon fonctionnement du système nerveux. Un vrai petit soleil d’hiver dans l’assiette, disponible au moment précis où la lumière manque le plus.
Sur le plan biochimique, ce fruit apporte du tryptophane, acide aminé nécessaire à la production de sérotonine, ce messager impliqué dans la régulation de l’humeur. Environ 100 g de kaki fournissent près de 14 mg de tryptophane, surtout intéressant lorsqu’il est consommé avec des protéines comme un yaourt ou du fromage blanc. L’effet reste discret, mais intégré à une alimentation variée, à l’activité physique et à une bonne exposition à la lumière, il participe à un terrain plus favorable au moral.
Les bienfaits du kaki : énergie douce, défenses et digestion
Cent grammes de kaki apportent autour de 65 à 80 kcal, près de 15 % des besoins quotidiens en vitamine C et une belle dose de provitamine A. On y retrouve aussi de la vitamine B9, intéressante pour le système nerveux, ainsi que du potassium, qui contribue à l’équilibre de la tension artérielle. Ce mélange de vitamines et d’antioxydants aide le corps à mieux encaisser la saison froide, entre microbes qui circulent et fatigue qui s’installe.
Le fruit se distingue également par environ 3 g de fibres alimentaires pour 100 g, précieuses pour le transit et la satiété. Un kaki au goûter, associé à quelques noix, rassasie souvent plus durablement qu’un biscuit industriel. Les fibres ralentissent l’absorption des sucres et offrent une énergie plus régulière, ce qui évite les coups de pompe de fin de journée, fréquents quand on se sent déjà un peu à plat.
Comment glisser le kaki dans une routine anti-blues
Bonne nouvelle, nul besoin d’être cordon-bleu pour profiter des bienfaits du kaki. On choisit les variétés croquantes fermes, peau bien orange et sans tache, et les variétés fondantes plutôt très souples au toucher. Une fois à la maison, il suffit de le rincer, de le couper ou de le manger à la cuillère pour qu’il trouve sa place dans la journée.
- Au petit-déjeuner : dés de kaki dans un bol de yaourt, flocons d’avoine et noix.
- En smoothie express : kaki bien mûr mixé avec une banane et du lait végétal.
- En salade du midi : tranches de kaki, roquette, avocat et graines.
- En encas : quartiers de kaki-pomme croquant avec une poignée d’amandes.
- En dessert minute : chair de kaki très mûr écrasée sur du fromage blanc.
Un fruit par jour ou quelques kakis par semaine suffisent largement, en tenant compte de sa tolérance digestive et d’éventuels problèmes de glycémie. Le kaki ne remplace pas une prise en charge médicale en cas de dépression, mais il peut devenir un rituel simple, coloré et réconfortant qui aide à rendre l’hiver plus supportable, bouchée après bouchée.