Cet hiver, ce geste banal en rentrant chez vous ferait chuter votre risque de rhume de 30 %, selon une étude canadienne
Fin de journée d’hiver, manteau encore fermé, vous rentrez d’un métro bondé, le téléphone dans une main, les clés dans l’autre. Autour de vous, toux, éternuements, nez qui coulent : la saison des virus bat son plein. Chaque année, le rhume, ou rhinopharyngite virale, enchaîne nez bouché, fatigue et toux légère pendant plusieurs jours. Beaucoup pensent qu’il s’attrape surtout "par le froid", alors que le véritable déclic se joue souvent… au seuil de la porte.
Une équipe canadienne a suivi 1 200 adultes à Toronto pendant tout l’hiver en testant un réflexe très simple. Ceux qui prenaient l’habitude de se laver les mains immédiatement en rentrant chez eux, avant de toucher quoi que ce soit, ont présenté environ 30 % d’infections ORL en moins que les autres. Un geste banal, donc, mais un impact énorme sur nos hivers, surtout après un trajet en transports en commun.
Rhume et transports en commun : un terrain idéal pour les virus
Dans les bus, métros ou trains chauffés, fenêtres closes et foule compacte créent un environnement parfait pour les virus respiratoires. Le rhinovirus, principal responsable du rhume, s’y propage vite, surtout en hiver où la maladie reste très fréquente et contagieuse. L’équipe médicale de Qare résume : " Chez l’adulte, le rhume est une infection hivernale fréquente dont la guérison survient habituellement sans traitement. Bien que gênants, les symptômes du rhume sont bénins, transitoires, et compatibles avec les activités quotidiennes. Le rhume nécessite dans de rares cas d’avoir l’avis de votre médecin, notamment en cas d’antécédent de pathologie chronique ou de difficultés respiratoires."
La contamination ne passe pourtant pas seulement par les postillons. Une personne enrhumée dépose des gouttelettes sur barres de maintien, poignées et boutons d’ascenseur, où le virus peut survivre plusieurs heures. Des mesures ont retrouvé le rhinovirus sur près de 42 % des surfaces touchées par un malade, parfois jusqu’à 48 heures après. Quand on porte ensuite ces mains au nez, à la bouche ou aux yeux, l’infection dispose d’un accès direct aux muqueuses.
Étude canadienne : 30 % de rhumes en moins grâce au lavabo d’entrée
À Toronto, les chercheurs ont donc testé une parade ultra ciblée. Pendant tout l’hiver, un groupe de volontaires devait se laver les mains dès le seuil franchi, avant de poser les clés, d’attraper son téléphone ou d’embrasser un proche, tandis que l’autre conservait ses habitudes sans consignes particulières.
Résultat : ceux qui appliquaient ce lavage systématique à l’entrée ont présenté près d’un tiers d’infections ORL en moins que le groupe témoin. Autrement dit, sur dix épisodes de rhume ou de maux de gorge attendus dans un foyer, trois pourraient être évités simplement en passant d’abord par le lavabo.
Adopter le réflexe de se laver les mains en rentrant chez soi
L’essentiel n’est pas de compter les lavages, mais de viser le bon moment. En rentrant des transports en commun, filer au lavabo, se savonner une trentaine de secondes en frottant partout, puis rincer et sécher, suffit à couper la chaîne de contamination domestique.
Pour que ce réflexe tienne, certains placent savon et serviette près de la porte ou un flacon de gel dans l’entrée. En famille, un petit rituel avec chanson ou sablier transforme ce passage au lavabo en automatisme hivernal.