Carrelage imitation bois : ce best-seller cède du terrain en 2025, Maisons du Monde et Habitat misent sur des matières plus vraies
Longtemps adoré, ce sol vedette fatigue les intérieurs. Les pros lui préfèrent désormais des matériaux plus vivants, à la chaleur bien réelle.
Il a recouvert nos cuisines, nos séjours et même nos terrasses. Le carrelage imitation bois a régné presque sans partage, porté par la promesse du look chaleureux du parquet associé à l’entretien facile de la céramique. Sauf que la mode s’essouffle. Dans les projets récents, cette solution perd du terrain au profit de matières plus sensorielles, plus singulières, qui vieillissent avec la maison.
Dans l’Hexagone, la rentrée signe un virage net vers la texture, la nuance et le relief. On veut sentir sous les pieds une matière qui vit, voir des aspérités, des tons qui varient, une patine qui s’installe. Et pourtant… la tentation du faux n’a jamais été aussi visible en rayon. Alors pourquoi changer maintenant ?
Pourquoi le carrelage imitation bois n’emballe plus les Français
Le succès du carrelage effet bois s’explique: il coche les cases pratiques, résiste aux éclaboussures, ne craint pas les passages répétés. Mais l’uniformité a fini par l’emporter sur le charme. On l’a vu partout, des appartements neufs aux maisons de campagne rénovées. Résultat, les intérieurs se ressemblent et la lassitude s’installe.
Autre point qui fâche quand l’automne arrive: la sensation au toucher. La matière reste froide, même avec un décor de chêne ou de noyer imprimé. Sur de grandes surfaces, les motifs répétés créent un effet mécanique qui coupe l’illusion. Pour un sol de pièce à vivre, beaucoup regrettent l’absence de la chaleur immédiate d’un vrai bois, surtout au petit matin.
Les architectes d’intérieur décrivent un basculement clair des attentes: on s’éloigne des décors calibrés façon catalogue. Les particuliers demandent des matériaux qui racontent quelque chose, qui acceptent les petites marques de la vie. Bref, des surfaces moins parfaites, mais plus authentiques.
Terre cuite, travertin, parquet blond: ce retour aux matières vivantes qui change tout
Cap sur la matière. La terre cuite revient en force dans les maisons comme dans les appartements. Ses teintes chaudes, du beige au rouge, réchauffent instantanément l’ambiance. Posée en tomettes, elle évoque les cuisines familiales et les sols du Sud. Et puis, chaque carreau affiche de légères variations qui évitent l’effet copie-collée.
Le travertin s’impose lui aussi. Cette pierre naturelle, douce sous le pied et légèrement poreuse, crée des jeux de lumière qui diffusent une atmosphère apaisée. Dans une entrée ou un séjour, elle transforme l’espace sans l’alourdir. Et elle tient très bien la route au quotidien, un atout pour les familles.
Côté bois, le parquet blond gagne du terrain. Chêne blanchi, bouleau, parfois bambou: ces essences claires captent la lumière et agrandissent visuellement les pièces, un vrai plus quand les jours raccourcissent. Avec un grand tapis en laine, l’ensemble invite à marcher pieds nus. L’effet cocon, oui, mais sans tomber dans l’austérité.
Ce mouvement n’a rien d’un caprice. Il remet au centre des préoccupations des matériaux qui vivent, se patinent, s’entretiennent, se réparent. Un sol qui assume ses petites irrégularités n’ennuie pas. Il se bonifie.
Vers des sols durables et personnalisés: les choix malins pour 2025
La question du temps long s’impose. On cherche des revêtements capables de traverser les années sans perdre leur attrait: terre cuite, travertin, parquet massif. Ces solutions acceptent les passages, se rénovent, et ne dépendent pas d’une tendance éphémère. En clair, elles rassurent.
Autre virage: la créativité. Le mix and match s’invite dans les projets. On associe un parquet blond à des carreaux de ciment dans l’entrée. On marie une terre cuite artisanale avec des zelliges en crédence de cuisine. On crée un coin lecture en jonc de mer pour une sensation végétale sous les pieds. Le résultat? Des pièces qui ne se ressemblent pas d’un logement à l’autre.
Pour affiner votre choix, partez des sensations recherchées: chaleur, entretien rapide, confort pieds nus, luminosité. Et testez. Touchez, comparez, marchez sur un échantillon chez soi quand c’est possible. On n’achète pas un sol comme un coussin, on le vit au quotidien. C’est bête, mais on y penses pas toujours.
- Remplacer un carrelage fatigué par des tomettes en terre cuite sur une zone ciblée pour apporter du cachet sans tout refaire.
- Poser un parquet clair dans les pièces manquant de lumière pour éclaircir l’ensemble à moindre effort.
- Installer un grand tapis en laine sur un sol minéral pour gagner en confort et en chaleur instantanément.
- Mixer les textures (bois, pierre, céramique brute) afin d’éviter l’effet catalogue et affirmer votre style.
Du côté des enseignes, le signal est net. Les nouveautés 2025 chez Maisons du Monde ou Habitat mettent l’accent sur les matériaux bruts et naturels, avec des palettes sobres et des textures franches. Dans le même temps, les artisans locaux multiplient les petites séries: terres cuites aux dimensions atypiques, finitions huilées sur-mesure, pierres brossées au toucher velouté. Pour qui veut une maison singulière, c’est l’occasion rêvée de passer la porte de l’atelier.
En filigrane, le message est clair: le carrelage imitation bois n’a pas disparu, mais il n’incarne plus l’évidence. Les Français privilégient des sols qui assument leur nature et leur histoire. À refaire sa pièce de vie, on préfère miser sur des matières vraies, capables d’habiter la maison aussi longtemps que ceux qui y vivent.
 
				