Ce 20 °C qui vous glace à la maison : voici les 3 pièges invisibles et les gestes simples validés pour gagner jusqu’à +2 °C de confort

Le thermostat affiche 20 °C, mais vos pieds restent gelés. Le vrai problème se cache rarement là où on l’attend.

L’hiver 2025-2026 arrive et la même scène se rejoue dans beaucoup de foyers : le thermomètre affiche une valeur rassurante, mais la sensation contredit le chiffre. On se couvre, on monte d’un degré, rien n’y fait. Le froid semble venir d’ailleurs, comme s’il s’infiltrait entre les murs.

Ce sentiment n’a rien d’irrationnel. Le corps évalue l’ensemble des échanges de chaleur dans la pièce, pas seulement l’air. L’humidité, les mouvements d’air et la température radiante des parois pèsent autant que le thermostat. Et parfois, un salon à 20 °C paraît plus frais qu’une chambre au même réglage. Étrange, oui. Mais logique.

Le confort thermique à 20 °C : ce détail invisible des surfaces qui change tout

Le corps ne lit pas un écran, il ressent. Il capte la chaleur des murs, du sol, d’un vitrage, et réagit au contact d’une paroi plus froide. Un carrelage ou un mur extérieur peu isolé aspire littéralement nos calories à proximité, ce qui crée une sensation de frais malgré 20 °C affichés. Quand les variations de température s’enchaînent, l’écart entre chiffre et ressenti s’accentue.

L’inverse existe aussi. Des parois plus chaudes et un air stable permettent de se sentir bien avec une valeur d’air plus basse. C’est tout l’enjeu du confort thermique à la maison. Dans une pièce carrelée, ajouter un grand tapis limite la déperdition au contact. Déplacer le canapé contre une cloison intérieure aide. Et un plaid posé sur un canapé en cuir coupe la sensation froide au niveau du corps. Simple, mais très efficace.

Humidité 40 % à 60 % et courants d’air : le duo qui fait chuter le ressenti à 17 °C

Un air trop sec accélère l’évaporation sur la peau, ce qui refroidit plus vite. Un air trop humide accentue les échanges de chaleur avec le corps et l’inconfort arrive aussi. La bonne plage se situe entre 40 % à 60 % d’humidité relative. On vérifie avec un hygromètre ou un thermostat connecté, puis on ajuste avec des bols d’eau près des radiateurs ou en mettant un séchoir à linge dans la pièce.

Autre piège discret, les courants d’air. Même à 20 °C, un flux d’air qui passe à hauteur de peau peut donner l’impression qu’il fait autour de 17 °C. Les fuites les plus fréquentes se cachent au niveau des menuiseries mal réglées, des joints usés, des portes intérieures ou de grilles de ventilation trop puissantes. Installer des boudins de porte, remplacer les joints et vérifier l’étanchéité limite ces pertes… sans toucher au thermostat. Et pourtant, la différence se sent vite.

Gagner jusqu’à +2 °C de confort sans monter le chauffage : les gestes à faire chez soi

Avant d’augmenter la consigne, on agit là où le corps ressent vraiment. On contrôle l’humidité, on traque les fuites d’air, on réchauffe les surfaces froides. Des rideaux épais ou thermiques diminuent l’effet paroi froide au niveau des vitrages, des panneaux réfléchissants derrière les radiateurs renvoient la chaleur vers la pièce, et des tissus naturels portés en couches retiennent mieux la chaleur corporelle. À consommation égale, ces ajustements peuvent faire gagner jusqu’à +2 °C en ressenti.

Mesurer l’humidité et viser 40 % à 60 %, puis corriger avec de l’eau près des radiateurs ou un séchoir à linge.
Traquer les courants d’air et renforcer l’étanchéité avec boudins de porte et joints neufs.
Réchauffer les surfaces: grand tapis sur carrelage, rideaux épais, panneaux réfléchissants derrière les radiateurs.
Adapter sa tenue: superposition de laine et coton, plaid sur canapé en cuir pour couper le contact froid.

Reste la dimension personnelle. Avec l’âge, circulation et métabolisme ralentissent, ce qui réduit la production de chaleur. Les femmes ressentent souvent plus vite le froid, entre autre parce que la masse musculaire est moindre et le métabolisme un peu inférieur. Et si la fatigue, une anémie, un trouble thyroïdien ou une circulation moins bonne s’invitent, l’écart de ressenti au sein d’un même foyer s’explique. Sauf que tout le monde n’y réagit pas pareil.

Dans ce contexte, mieux vaut évité d’empiler les degrés. On commence par l’humidité, on réduit les fuites et on s’occupe des parois que l’on touche ou que l’on voit. Ces gestes, concrets et peu coûteux, redonnent de la cohérence entre le chiffre du thermostat et ce que le corps perçoit. Et oui, on peut avoir chaud chez soi à 20 °C.