Ce ginkgo biloba aux quarante écus, star de l’automne 2025, promet un jardin doré et zéro entretien pour la biodiversité
Mis à jour le 5 novembre 2025Son allure d’ancêtre, son incroyable endurance… et un détail couleur or qui fait tout. Le moment idéal approche, vraiment.
L’été s’éloigne, les massifs changent de rythme et les jardiniers français cherchent un arbre qui coche toutes les cases. Résistant, beau sans en faire trop, facile à vivre, et compatible avec des étés plus secs. Une vieille légende s’invite alors au jardin: un témoin de la préhistoire qui a traversé les catastrophes, des villes modernes jusqu’aux parcs les plus exposés.
On le surnomme l’arbre aux quarante écus. Originaire d’Asie, il a survécu aux bouleversements climatiques et symbolise la résilience jusque dans la mémoire d’Hiroshima. En 2025, il revient au centre des envies: du jardin de ville aux grandes propriétés, chacun veut son automne doré. Et ce n’est pas un hasard.
Le ginkgo biloba, l’ancêtre increvable qui adore la ville et le zéro souci
Le ginkgo biloba est un cas à part. Arbre très ancien, il a gagné sa réputation dans les rues polluées, les sols tassés, les bords de route malmenés. Il passe les gels francs comme les canicules répétées, sans broncher. Pour un jardin facile en 2025, il fait figure d’allié évident.
Son secret? Une incroyable résistance au stress, aux écarts de températures, à la sécheresse une fois bien installé, et une quasi-immunité aux maladies comme aux parasites courants. Sauf que cet atout ne se voit pas au premier coup d’œil: on admire surtout sa silhouette légère, puis on réalise que l’entretien tourne court. Pas de traitements, pas de taille compliquée, pas de surveillances anxiogènes.
Il porte aussi une histoire française: au XVIIIe siècle, certains ont payé une petite fortune pour l’introduire. Depuis, l’arbre n’a cessé de convaincre les amateurs de paysages sobres et durables. En ville, sur une pelouse ou au bord d’une terrasse, il s’intègre sans caprices. Et pourtant, il reste spectaculaire quand vient l’automne.
Octobre 2025 en France: planter en octobre et réussir du premier coup
L’automne offre la fenêtre idéale pour le planter, avec un pic en mi-octobre. Le sol conserve la chaleur des derniers mois, les pluies reprennent doucement, l’enracinement se fait en douceur avant l’hiver. Résultat au printemps: une mise en feuilles rapide et une reprise solide, prête à traverser la saison chaude.
Choisissez un emplacement lumineux, de préférence en plein soleil pour maximiser le feuillage doré. Le ginkgo s’accommode de nombreux sols, y compris argileux ou un peu pauvres. Préparez large, aérez bien, et mélangez terre de jardin et compost pour un départ franc. Ce coup de pouce suffit souvent à le rendre autonome très vite.
Les bons gestes, simples et efficaces:
- Creuser un trou deux fois plus large que la motte et ameublir le fond.
- Apporter un mélange terre-compost, puis positionner le plant avec le collet au niveau du sol fini.
- Reboucher, tasser modérément et arroser généreusement, même si la pluie est annoncée.
- Installer un tuteur les premières années, surtout en zone ventée.
Un paillage naturel à base de feuilles mortes ou de paille limite l’évaporation, nourrit le sol et réduit les arrosages d’été. Un arrosage léger la première année suffit, ensuite l’arbre gère. Mieux vaut le laisser pousser tranquillement, sans l’avoir tailler la première année.
Feuillage doré et biodiversité: ce détail qui change tout au jardin
Le ginkgo explose littéralement en couleur quand arrive l’automne. Ses feuilles en éventail passent d’un vert tendre à un jaune lumineux, puis tombent d’un coup, créant un tapis or sur le gazon. Pour accentuer l’effet, placez-le en plein soleil et évitez les tailles sévères: un simple nettoyage des branches mal orientées suffit à garder sa ligne.
Associez-le avec des vivaces aux teintes pourpres ou cuivrées, comme des heuchères ou des asters d’automne, pour un contraste saisissant. Autre idée: des graminées légères qui prolongent le mouvement et apportent un effet de vent permanent. L’été, son ombre fine rafraîchit sans assombrir, on en profite près d’une terrasse ou d’un coin lecture.
Planter un ginkgo, c’est aussi inviter la biodiversité. Au printemps, ses jeunes pousses attirent insectes et butineurs. En été puis en automne, son feuillage fournit des abris discrets pour oiseaux et papillons. Pour encourager cette vie utile, laissez le sol vivant au pied: quelques graminées, des fleurs sauvages semées à la volée, un paillage maison. Même une partie des feuilles mortes peut rester en place; elles nourrissent le sol et toute une petite faune bienvenue.
Côté associations, l’arbre se marie très bien avec lavandes, sauges ou perovskias dans un esprit sobre et graphique. En lisière de haie naturelle, cornouillers et charmes l’accompagnent sans rivalité. On obtient un décor durable, facile à vivre, et franchement élégant quand revient l’or d’octobre.
En résumé maison: un arbre résistant, adapté aux étés plus chauds, capable d’offrir un spectacle saisonnier puissant et un vrai coup de pouce à la vie du jardin. Le tout avec un entretien réduit, voire un esprit zéro entretien une fois bien enraciné. Beaucoup en rêvent, le ginkgo coche exactement ces cases.