Ce mois d’octobre peut tout changer: voici comment bouturer le romarin en 10-15 cm et parfumer vos massifs tout l’hiver
Un mois charnière, des gestes simples, et un parfum qui reste: votre jardin peut basculer sans que personne ne s’y attende.
En France, octobre rime avec lumière plus basse, nuits plus fraîches et jardins en transition. Pour celles et ceux qui veulent un extérieur vivant même quand les températures chutent, la période s’annonce idéale. Cet automne 2025, une idée revient sur le devant de la scène: multiplier le romarin pour offrir aux massifs un souffle méditerranéen dès maintenant.
Le principe est simple: profiter d’un végétal qui ralentit sa croissance et s’enracine mieux, sans chaleur excessive ni gel précoce. Le résultat se voit dès l’hiver, et se sent surtout. La fenêtre est brève.
Octobre en tête: ce timing discret qui booste vos boutures et promet un hiver parfumé
À la mi-octobre, le romarin entre dans une phase de croissance ralentie qui favorise l’enracinement des boutures. Les journées raccourcissent, le gel n’a pas encore frappé, et la plante concentre son énergie dans les racines plutôt que dans le feuillage. Ce moment précis augmente les chances de reprise et limite les stress liés aux fortes chaleurs.
Un pied bien implanté avant l’hiver résiste mieux au froid et à l’humidité. C’est une assurance pour le jardin: on gagne une plante solide, prête à repartir dès les beaux jours. Et quand le vent passe, ses huiles essentielles se libèrent discrètement, parfumant bordures, haies ou terrasses tout l’hiver. Ça change l’atmosphère.
Pour celles et ceux qui aiment les scènes méditerranéennes ou pensent déjà au printemps, bouturer en octobre aide à structurer le décor. On prépare des sujets harmonieux, installés au bon endroit, qui donneront du rythme aux massifs sans demander une présence permanente.
Le geste sûr: sécateur affûté, tiges de 10-15 cm et ce détail qui fait réussir vos boutures
Avant de couper, sortez un sécateur propre et bien affûté, des pots propres et un terreau pour semis. Certains jardiniers utilisent une hormone de bouturage, mais le romarin s’enracine très bien sans. Pour un geste cohérent avec un jardin éco-responsable, on peut s’en passer sans crainte.
Ciblez des tiges semi-ligneuses, encore souples mais déjà un peu durcies, de 10 à 15 cm. Elles portent quelques feuilles fraîches et n’ont pas fleuri récemment. Coupez juste sous un nœud, supprimez les feuilles du bas, et gardez une extrémité nette prête à être plantée. À préparer et planter vos boutures, vous aurez déjà gagner du temps pour le printemps.
- Couper sous un nœud, retirer les feuilles basses et éviter tout bois trop dur ou trop tendre.
- Privilégier des pots propres et une coupe franche pour limiter les blessures.
- Installer la bouture sans la tasser à l’excès, pour ne pas écraser la zone d’enracinement.
Petit rappel utile: ne prélevez pas sur des tiges qui viennent de fleurir. La plante a mobilisé ses réserves, la reprise s’en ressent. Et pourtant, un simple décalage de quelques rameaux vers une partie non fleurie change tout.
Substrat drainant, arrosage léger: ce duo qui accélère l’enracinement et structure vos massifs
La base, c’est le substrat drainant. Mélangez à parts égales terreau et sable de rivière pour créer un milieu aéré qui n’étouffe pas les racines. Remplissez les pots, tassez légèrement, puis faites un trou central avec un crayon afin de glisser la bouture sans abîmer la coupe. Ce simple conduit limite les frottements et favorise la cicatrisation.
Installez les godets à l’abri du vent et du soleil direct: sous une véranda, sur un appui de fenêtre lumineux, ou sous une bouteille plastique coupée qui joue les mini-serres. Côté eau, visez un arrosage léger mais régulier. Le romarin n’aime pas l’excès d’humidité, surtout à l’automne. Une fine brumisation aide à maintenir l’ambiance sans détremper le mélange.
En quelques semaines, les premières racines apparaissent. Là, on peut patienter jusqu’aux beaux jours pour mettre en place en pleine terre, le temps que la motte se renforce. Sur le terrain, le romarin structure les massifs, accompagne lavande, thym ou graminées d’ornement, et crée des scènes sobres, faciles à vivre. Sauf que le bénéfice ne s’arrête pas au visuel: la plante attire des pollinisateurs, éloigne certains nuisibles, limite le ruissellement et diminue l’évaporation quand le sol se dessèche.
Envie d’une bordure qui tient la saison sèche et reste belle l’hiver? Associez romarin, sauge, santoline ou hélichryse. Ces compositions parfumées réclament peu d’arrosage et animent le jardin même quand la nature se met au ralenti. Sur une terrasse en plein soleil ou le long d’une allée, l’accord fonctionne, discret mais efficace.
Dernier point à garder en tête: un romarin adulte installé en automne libère progressivement son parfum. Chaque courant d’air hivernal le transporte, et l’effet, diffus mais persistant, donne du caractère à l’ensemble. De quoi signer votre jardin sans en faire trop.