Ce nid de guêpes lancé dans une maison squattée en Catalogne bouleverse le quartier, et voici pourquoi les voisins se mobilisent

De retour d’été, une femme âgée retrouve sa maison occupée. Sa réaction, inattendue, a surpris tout le village catalan. Chaque été, la même crainte revient pour celles et ceux qui s’absentent longtemps: retrouver leur logement occupé.

De retour d’été, une femme âgée retrouve sa maison occupée. Sa réaction, inattendue, a surpris tout le village catalan.

Chaque été, la même crainte revient pour celles et ceux qui s’absentent longtemps: retrouver leur logement occupé. En Catalogne, l’histoire de Montserrat Riera, octogénaire attachée à sa maison de toujours, a pris une tournure aussi spectaculaire que déroutante. Son récit, relayé par des médias locaux, met en lumière une réalité qui, de ce côté des Pyrénées, intéresse de nombreux Français.

Car derrière la scène choc, c’est une question très concrète de droit et de protection du domicile qui surgit. L’affaire se déroule dans un petit village, en plein été, quand la retraitée rentre chez elle après une parenthèse en famille. Et là, tout bascule.

Une octogénaire face à une maison squattée, et un geste radical qui surprend

Montse Riera n’était jamais partie en vacances depuis plus de cinquante ans. Cet été-là, elle a voulu voir son fils et ses petits-enfants, persuadée d’avoir bien sécurisé son domicile. Sauf que le retour vire au choc: la serrure a été changée, la maison est désormais occupée par cinq individus, et l’accès lui est interdit.

Seule, sans solution immédiate, la propriétaire de cœur a décidée d’agir. Elle repère à proximité un nid de guêpes, le récupère, puis le lance à l’intérieur par une fenêtre entrouverte. Ce geste, aussi dangereux que désespéré, a sidéré le voisinage. Et pourtant, l’octogénaire dit avoir agi pour protéger ce lieu où s’empilent souvenirs et photos de famille.

Interrogée, Montserrat Riera tient des mots fermes et clairs. "Je ne voulais pas leur faire de mal, mais c’est ma maison. Qu’ils partent. Sinon, je recommencerai, avec des guêpes, des abeilles ou n’importe quel insecte.", a déclaré Montserrat Riera. Sa voix porte bien au-delà du village, car l’émotion traverse les frontières.

Les squatteurs restent et menacent de porter plainte, le village s’organise

La scène n’a pas fait fuir les squatteurs. Ils se considèrent chez eux et entendent s’y maintenir. D’après les médias espagnols, ils auraient même l’intention de porter plainte contre l’octogénaire. La question qui fâche reste la même : qui a le droit d’entrer et de rester ?

Dans la rue, les voisins s’indignent, mais s’astreignent à la légalité. Des habitants se rassemblent devant la mairie pour soutenir Montse et demander un cadre plus réactif. L’onde de choc dépasse la Catalogne, au moment où beaucoup de Français s’interrogent sur la sécurité du domicile pendant l’été. On le voit, le sujet touche au quotidien.

Car au-delà de l’émotion, l’octogénaire a voulue défendre un espace intime, parfois difficile à protéger pendant les longues absences estivales. Et sans procédure éclair, c’est souvent l’attente qui s’invite, avec son lot d’angoisses et de nuits ailleurs.

La loi espagnole sur les squats et ce détail qui change tout pour l’expulsion

Sur le plan juridique, le dossier de Montse se complique. Sa maison est officiellement au nom de son fils Jordi, installé à Barcelone, qui possède déjà un autre bien. Aux yeux de la justice, ce logement n’est pas une résidence principale. Dans ce cas, la loi espagnole parle d’usurpation, un délit classé mineur, qui n’ouvre pas la voie à une expulsion immédiate.

Concrètement, la procédure devient longue et incertaine. Le temps que la procédure civile suive son cours, les occupants peuvent rester des mois, tandis que la véritable maîtresse des lieux doit se loger ailleurs. Et le quotidien se retrouve suspendu.

  • En Espagne, si le logement squatté n’est pas la résidence principale, l’expulsion n’est pas immédiate et passe par une procédure civile.

Dans le village, la mobilisation se poursuit. Des rassemblements ont lieu devant la mairie, avec un mot d’ordre simple: soutenir Montse et appeler à une adaptation des règles. Si l’histoire a démarré en Catalogne, son écho résonne largement. Les départs en vacances et les résidences peu occupées fragilisent les foyers, surtout l’été, quand les maisons se vident et que les entourages veillent moins.

Reste l’attente, encore. Montse espère réintégrer au plus vite sa maison, symbole d’une vie entière. Les lois espagnoles suivront leur chemin, les voisins garderont un œil, et la petite rue catalane, elle, n’oubliera pas de sitôt ce nid de guêpes qui a tout déclenché.