Ce remède anti-humidité de grand-mère, 4 ingrédients et 48 heures de séchage pour des murs sains dans la cuisine ou la salle de bains

Une technique d’antan refait surface. Elle promet des murs qui respirent mieux, sans chantier ni produits agressifs.

Fenêtres qui perlent, odeur de moisi, peinture qui cloque… En 2025, beaucoup de foyers cherchent des solutions simples pour assainir une cuisine ou une salle de bains. Dans les maisons anciennes comme dans les appartements, l’ennemi reste le même : l’humidité qui stagne et finit par marquer les murs.

Un procédé hérité des mas provençaux traverse les générations et séduit par son bon sens. Il s’appuie sur quatre ingrédients du quotidien pour créer un enduit respirant. Le geste est accessible, l’effet est progressif. Et ça change tout.

Ce mélange à la chaux venu de Provence qui redonne de l’air aux murs humides

Au 19e siècle, les bâtisseurs du sud de la France misaient sur la chaux éteinte et des sables fins pour laisser les parois évacuer la vapeur d’eau au lieu de la piéger. Cette logique reste précieuse en 2025 : plutôt que d’étouffer un mur sous une barrière étanche, on lui permet de respirer. Et pourtant, on a tendance à empiler les couches de peinture imperméable… Sauf que ces couches finissent à bloquer l’humidité derrière.

Transmise dans de nombreuses familles, la méthode associe quatre éléments précis. Elle cible les zones qui se marquent vite (haut d’évier, angles, bas des cloisons) et accompagne la ventilation naturelle. L’odeur caractéristique de chaux au séchage laisse place à une sensation de fraîcheur. Rien de magique, juste une réaction simple entre matières minérales et huile végétale.

Les 4 ingrédients, les bons dosages et le geste à ne pas zapper

Pour un enduit traditionnel à appliquer en fine couche, il faut réunir les quantités suivantes :

  • Chaux éteinte : 2 kg
  • Sable siliceux fin (granulométrie 0,5 mm max) : 3 kg
  • Borax en poudre : 250 g
  • Huile d’olive première pression : 500 ml (ou huile de lin cuite : 300 ml en alternative)

Prévoyez des gants, un masque anti-poussière et une brosse à poils durs. Le dosage ne relève pas du hasard. Le sable apporte la structure, la chaux régule la vapeur d’eau, l’huile d’olive assouplit la liaison, le borax stabilise l’ensemble. On obtient une pâte onctueuse, qui adhère sans couler.

Côté préparation, on commence à sec. Mélangez chaux et sable siliceux dans un seau de 10 litres, puis versez le borax en pluie en remuant trois minutes. Ajoutez ensuite l’huile en filet tout en malaxant jusqu’à une texture de mortier souple, ni trop dense ni trop fluide. Facile à dire, mais ce point joue franchement sur la pose.

Le geste clé, c’est l’accroche. Décapez les zones marquées avec une brosse métallique pour retirer peintures ou films imperméables. Sans ce nettoyage, l’enduit respire mal et l’efficacité s’en ressent. Travaillez par petites zones de 2 m² maximum, à la brosse dure, en mouvements circulaires, en insistant sur les joints. Vous n’aurez pas besoin d’y revenirs toutes les semaines : l’idée, c’est de poser, laisser sécher et observer l’évolution.

Application par temps sec, 48 heures de séchage et résultats semaine après semaine

Choisissez une période sèche, typiquement au printemps, et évitez les journées pluvieuses ou lourdes. Aérez pendant l’application et dans les jours qui suivent pour soutenir la ventilation. Après la pose, laissez sécher au moins 48 heures sans recouvrir. L’odeur de chaux s’atténue, puis l’air intérieur gagne en fraîcheur.

Les premiers signes arrivent la première semaine : l’odeur de renfermé recule et la pièce paraît plus saine. Au bout d’un mois, les nouvelles traces d’humidité cessent d’apparaître si la ventilation reste correcte. On n’efface pas l’histoire d’un mur en un clin d’œil, mais on inverse la tendance. Et cela se voit, surtout dans une cuisine exposée aux vapeurs ou une salle de bains sans fenêtre.

Deux rappels pratiques font la différence. D’abord, testez sur une zone discrète pour vérifier l’adhérence selon le support (enduit ancien, pierre, brique). Ensuite, entretenez l’air qui circule : grilles propres, VMC opérationnelle, petites ouvertures quotidiennes. Sur ce type d’enduit, plus l’air circule, mieux les murs évacuent.

Le rendu final reste mat et minéral. Vous pouvez l’appliquer sans se soucier d’un aspect trop lisse, ce n’est pas le but. L’important, c’est l’échange hygrométrique qui s’installe entre la paroi et l’air ambiant. Renouvelez l’application tous les 7 à 10 ans selon l’exposition des murs et les pièces. Par temps sec, l’entretien se fait vite, sans matériel sophistiqué.

Dernier conseil de mise en œuvre: protégez les sols, portez gants et masque, et brossez toujours les parties qui cloquent avant la pose. Ce protocole simple suit une logique éprouvée. Et quand on voit l’avant-après dans une cuisine confrontée aux remontées capillaires, on comprend pourquoi cette méthode a traversé les générations.