Ce thermostat mal utilisé : l'expert d'Only Radiators explique pourquoi viser 20 °C ne chauffe pas plus vite et alourdit la facture
Vous tournez le bouton en espérant gagner du temps. Ce geste paraît logique. Et pourtant, l’effet réel surprend.
En plein hiver, alors que les foyers français surveillent leurs dépenses en 2025, un réflexe revient partout: pousser le thermostat pour retrouver vite une pièce confortable. Ce geste rassure, presque automatique après une journée froide. Sauf que l’astuce n’en est pas une. Plusieurs spécialistes rappellent qu’elle fait l’inverse de ce qu’on croit.
Dominic Lees-Bell, expert en chauffage chez Only Radiators, pointe une idée reçue tenace: croire qu’un réglage plus élevé accélère la montée en température. Le rôle du thermostat n’est pas de booster la puissance, mais de piloter un niveau ciblé et stable. Résultat: vous dépensez plus d’énergie pour arriver au même confort. Et la surprise n’est pas agréable sur la facture.
Ce détail méconnu sur le thermostat qui fait grimper la facture
Un thermostat n’est pas un radiateur. Il ne chauffe pas, il commande. Quand on pousse la consigne de 18 à 24 °C pour “aller plus vite”, l’appareil ne met pas le système en mode turbo. Il demande simplement à la chaudière ou au système de maintenir la nouvelle consigne, plus haute, plus longtemps.
Cette logique explique le surcoût: plus le point de consigne est élevé, plus le système tourne pour l’atteindre puis le tenir. Vous avez l’impression d’accélérer, mais vous étirez surtout le trajet. Et là, la consommation grimpe sans valeur ajoutée sur le temps de chauffe, ce qui finit par peser sur la facture.
Autre réalité souvent oubliée: la majorité des installations ne réagit pas instantanément à un changement brusque. Même en poussant très haut, l’appareil suit son cycle. Le confort n’arrive pas plus vite. Le coût, lui, oui.
La bonne pratique recommandée: une température stable autour de 20 °C
La piste la plus efficace reste simple: choisir une température cohérente et s’y tenir. Réglez le thermostat à une valeur repère, 20 °C par exemple, et laissez le chauffage travailler. Le système monte progressivement jusqu’à la consigne puis stabilise, sans montagnes russes énergétiques.
Dominic Lees-Bell propose une image parlante: changer la destination en plein effort revient à rallonger inutilement la distance. Traduit chez vous, modifier sans cesse la consigne perturbe le cycle de chauffe et déclenche des phases plus longues, donc plus coûteuses. Une habitude à évité.
Envie d’un coup de chaud rapide au retour du travail ? Mieux vaut anticiper quelques minutes avec une consigne stable qu’augmenter fort d’un coup. Ce petit décalage limite les démarrages prolongés et évite de “brûler” de l’énergie pour rien.
Programmer son chauffage: ces réglages simples qui changent l’hiver
Pour tenir la ligne en 2025, on joue la carte de la constance et du bon sens. L’objectif: confort maîtrisé, dépenses lissées. Pas besoin d’équipement exotique, juste de la régularité et quelques réflexes faciles à garder.
- Fixer une consigne stable, par exemple 20 °C, et laisser le chauffage atteindre puis maintenir ce niveau.
Autre règle: ne pas “jouer” en permanence avec le thermostat. Monter d’un degré “pour voir” n’apporte pas de chaleur plus rapide, mais peut faire grimper la facture plus que prévu. Les systèmes ne sont pas conçus pour réagir au quart de tour; ils ont besoin de cycles réguliers.
On peut ajuster, évidemment. Le week-end à la maison n’a pas le même rythme qu’un soir de semaine. L’important, c’est de garder des variations rares et raisonnables, en restant proche de la consigne cible. Vous conservez un intérieur chaud tout l’hiver, sans surchauffe ni dépenses surprises.
Au fond, tout se joue dans la manière d’utiliser l’outil. Le thermostat guide, il ne “booste” pas. Plus la consigne monte haut, plus la machine s’acharne à la tenir. En restant proche d’un plateau comme 20 °C et en limitant les à-coups, vous évitez ces longues séquences gourmandes qui finissent par coûte cher.
Ce regard pragmatique, relayé par l’expert d’Only Radiators, colle au quotidien des foyers. On ne court pas après la chaleur, on la stabilise. Et le confort suit, tranquillement, au rythme de la maison.
