Cet accessoire de salle de bain qu’on a tous efface les traces de rouleau sur les murs, les pros l’adorent

Vous avez passé le week-end à repeindre le salon, fier du nouveau coloris… jusqu’à ce que la lumière de l’après-midi vienne révéler ces fameuses marques un peu plus brillantes, ces reliefs façon "peau d’orange" qui suivent chaque passage de rouleau. Difficile alors de ne pas se demander comment peindre un mur sans traces de rouleau, surtout quand on rêve d’un intérieur doux et parfaitement lisse pour l’hiver.

Les décorateurs, eux, ont cessé de compter uniquement sur le rouleau. Pour obtenir un mur homogène, avec une finition digne des plus belles inspirations slow déco, ils détournent désormais un accessoire minuscule, bon marché, que l’on a presque tous dans la salle de bain. Un outil inattendu, mais diablement efficace, qui change tout sans racheter la moitié du rayon peinture.

Traces de rouleau : pourquoi elles ressortent autant sur les murs en hiver

En plein mois de décembre, on passe plus de temps à la maison et chaque détail du décor prend soudain une place énorme. À la lumière rasante d’un après-midi d’hiver ou sous les guirlandes, la moindre surépaisseur de peinture, la plus petite marque de reprise saute aux yeux. Les murs mats, poudrés ou effet chaux, star des intérieurs scandinaves et de la slow déco repérée sur les derniers salons Maison et Objet ou Paris Design Week, réclament une surface parfaitement régulière pour rester élégants. Or le rouleau classique laisse facilement des zones plus chargées, des raccords visibles, loin de cette pureté de lignes très recherchée en 2025.

Dans les magasins de bricolage, l’offre d’outils "pro" n’aide pas toujours à y voir plus clair. Ciret France, filiale du groupe allemand Storch-Ciret, a même lancé la marque grand public Color Expert et un nouveau concept de rayon pour guider les particuliers parmi brosses, manchons et rouleaux "de qualité professionnelle", commercialisés à partir de mars 2026. Nous sommes partis d’un constat simple : beaucoup de particuliers abandonnent leur projet de peinture en magasin parce qu’ils ne savent pas quels outils choisir. Le rayon est souvent pensé avec un langage technique trop complexe et sans rapport avec les connaissances d’un particulier souhaitant repeindre une pièce chez lui, confie Sébastien Blot, directeur général de Ciret France, au média Le Moniteur. Résultat, même équipé d’un bon rouleau, on se retrouve souvent avec des traces que la simple deuxième couche ne suffit pas toujours à effacer.

L’éponge de maquillage, l’alliée inattendue des pros contre les traces de rouleau

On la croyait cantonnée au contouring et au fond de teint. L’éponge de maquillage, type beauty blender en version XXL, s’invite désormais sur les chantiers déco des pros. L’idée est simple : légèrement humidifiée, cette petite éponge absorbe juste ce qu’il faut de peinture pour éviter les coulures et permet de déposer la matière avec une douceur impossible à obtenir au rouleau. En quelques tapotements, elle homogénéise la surface, floute les raccords et gomme visuellement les marques laissées par le manchon.

Concrètement, on continue à appliquer la peinture au rouleau pour couvrir rapidement le mur, mais on intervient tout de suite derrière, sur la peinture encore fraîche, avec l’éponge de maquillage. En tapotant de haut en bas, sans jamais frotter, on estompe chaque transition entre deux passes de rouleau et on casse l’effet "bande". Pour celles et ceux qui aiment les finitions plus travaillées, ce geste permet aussi de créer en douceur un effet chaux ou légèrement nuagé, très en phase avec les teintes minérales de l’hiver 2025-26 : gris perle, beige argile, blanc cassé ou bleu givré, vues dans les collections Maisons du Monde ou Zara Home, gagnent en relief sans perdre leur côté apaisant.

Comment peindre un mur sans traces de rouleau avec une simple éponge de maquillage

Pour adopter cette astuce, nul besoin d’être décorateur. On commence par soigner les bases : un support propre, une peinture de bonne qualité, de préférence mate ou veloutée pour limiter les reflets, et un rouleau adapté pour la première couche. Juste avant de peindre, on humidifie bien l’éponge de maquillage puis on l’essore, afin qu’elle soit souple mais non dégoulinante. Une fois le mur recouvert au rouleau sur une zone encore fraîche, on vient tapoter délicatement avec l’éponge, en croisant légèrement ses gestes, jusqu’à fondre les raccords. L’astuce consiste à travailler morceau par morceau, tant que la peinture reste humide, puis à prendre un peu de recul pour vérifier le rendu à la lumière naturelle.

Les erreurs à éviter sont surtout des excès de zèle. Charger trop l’éponge en peinture risque de recréer des surépaisseurs, appuyer fort peut laisser des creux, et intervenir sur une surface déjà en train de sécher marque davantage qu’elle ne corrige. Mieux vaut garder des gestes légers, multiplier les passages doux plutôt que d’insister au même endroit, et remplacer l’éponge dès que la peinture commence à la durcir. Tout l’hiver, cette même éponge légèrement humidifiée permet aussi de réaliser de petites retouches discrètes sur des micro-rayures ou des coins fragilisés, à condition de dépoussiérer régulièrement le mur avec un chiffon doux. Une façon très accessible et vraiment efficace de garder un mur lisse et homogène, sans voir revenir ces traces de rouleau qui gâchent la déco.