Cette chaise Ikea de 1959 vaut plus de 15 000 € si elle a gardé son étiquette d’origine, et elle pourrait bien dormir dans votre grenier

Mis à jour le 10 novembre 2025
En 1959, une chaise signée Ikea s'est envolée aux enchères. Un détail minuscule fait toute la différence. Le design scandinave n’a jamais autant parlé aux Français.

En 1959, une chaise signée Ikea s'est envolée aux enchères. Un détail minuscule fait toute la différence.

Le design scandinave n’a jamais autant parlé aux Français. En 2025, la vague rétro continue de balayer les intérieurs, et les pièces anciennes s’arrachent dès qu’elles combinent histoire, ligne épurée et rareté. Longtemps cantonnée au meuble accessible, la marque suédoise se retrouve au cœur d’un phénomène que personne n’avait vraiment vu venir.

Car oui, certains modèles vintage Ikea se négocient désormais au prix de meubles de galerie. L’exemple le plus frappant s’appelle chaise Cavelli, une assise dessinée en 1959 par Bengt Ruda, premier designer maison de l’enseigne. Une pièce rarissime, devenue objet de convoitise. Et la clé tient à un détail que beaucoup jettent sans y penser.

La chaise Cavelli Ikea de 1959, le record qui bouscule le marché

Réalisée dans une production ultra confidentielle de cinq exemplaires seulement, la Cavelli possède tout ce que recherchent les collectionneurs: une signature, une année précise, une silhouette audacieuse. Selon The Sun, elle s’est vendue à plus de 15 000 € lors d’une vente en 2022, ce qui en fait l’objet Ikea le plus cher jamais adjugé. Ce record a a ete établi en 2022, et il continue d’alimenter les discussions chez les amateurs de design scandinave.

Sauf que ce prix n’est atteignable qu’à une condition. L’exemplaire doit avoir conservé son étiquette d’origine, celle qui mentionne le nom Ikea et celui du designer, Bengt Ruda. Sans elle, pas de certitude sur la provenance ni sur la période exacte, et l’estimation s’effondre aussitôt. Et pourtant, ce petit morceau de papier finit souvent à la poubelle avec les années.

  • Avant d’estimer, inspectez l’assise et le dessous: l’étiquette d’origine mentionnant Ikea et Bengt Ruda fait foi.

Des modèles Ikea des années 50 à 80 qui grimpent sans faire de bruit

Au-delà de la Cavelli, d’autres pièces conçues entre les années 50 à 80 voient leur cote grimper. On parle de séries produites en petites quantités, parfois retirées vite du catalogue, passées inaperçues à l’époque et recherchées aujourd’hui. Leur attrait tient à la rareté, mais aussi à leur lecture très pure du design vintage, apprécié pour sa fonctionnalité et son élégance sans effets.

Pontus Silverstolpe, fondateur du site Barnebys, le résume. "Ce sont les meubles conçus dans les années 1950 et 1980 qui atteignent les prix les plus élevés." L’augmentation de l’intérêt pour le design vintage joue à plein, et les prix s’ajustent à mesure que les collectionneurs redécouvrent ces lignes, souvent signées, parfois expérimentales, toujours pensées pour durer.

Et puis il y a l’histoire. Posséder un fauteuil oublié qui raconte un bout d’ADN scandinave séduit autant que la forme elle-même. Les amateurs examinent la construction, les assemblages, les tissus d’origine quand ils existent, mais reviennent toujours au même filtre: authenticité, état, rareté. Trois critères qui font monter la valeur, et très vite.

Fouiller son grenier en 2025, bonne idée pour le design scandinave ?

La réponse tient en un mot: oui. Un fauteuil laissé dans une chambre d’ami, une chaise au profil rétro, une table au piétement atypique… si l’objet est bien conservé et identifiable, il peut intéresser le marché. En revanche, les modèles cultes produits à grande échelle comme Billy, Poäng ou Malm ne s’échangent pas à des montants élevés pour l’instant. Ils appartiennent à une autre histoire, celle du quotidien et du pratique.

Le bon réflexe consiste d’abord à repérer les pièces signées, puis à documenter leur état. Une patine cohérente rassure, un bricolage approximatif refroidit. Et si l’étiquette a disparu, mieux vaut rassembler toute preuve de provenance possible: facture, photo ancienne, mention dans un catalogue d’époque. L'objectif de cette démarche : repérer l'original et éviter une fausse bonne affaire.

Car sur ce marché, le détail fait tout. Une étiquette d’origine intacte peut changer une simple chaise en objet de collection. Et à l’inverse, un manque d’informations retire la garantie d’authenticité et bloque l’enchère. Bref, avant de donner ou de jeter, un dernier coup d’œil ne coûte rien. Et peut rapporter gros.