Chauffage : ce réflexe début novembre qui alourdit la facture d'énergie, l’ajustement simple qui fait la différence

Mis à jour le 31 octobre 2025
La date approche et, comme chaque année, les radiateurs vont repartir. Un détail suffit pourtant à faire gonfler la note.
Chauffage : ce réflexe du 15 octobre qui alourdit les dépenses en 2025, alors que 19°C et le prix repère à 10,337 c€/kWh changent tout

Le 15 octobre, le chauffage collectif repart traditionnellement dans les immeubles. Un rendez-vous presque aussi ancré que le changement d’heure. Sauf qu’en 2025, avec un gaz stabilisé mais coûteux et des budgets encore serrés, la moindre approximation pèse sur le portefeuille.

Les chiffres le rappellent: le budget annuel d’un ménage pour l’énergie du logement atteignait 1 744 € en 2022, dont plus de 66 % dédiés au chauffage. Et les tarifs n’ayant pas autant reculé qu’espéré, le risque d’une facture qui grimpe reste bien réel. La solution tient à un geste. Un seul.

Chauffage collectif : le réflexe qui fait dérailler la facture

Dans beaucoup de foyers, le démarrage du collectif déclenche un automatisme: on ouvre grand les robinets des radiateurs et on pousse le thermostat à 22°C. Parce que l’immeuble chauffe, on suit le mouvement, sans ajuster pièce par pièce. Résultat, on chauffe des pièces inoccupées, ou on chauffe trop tôt, et les euros s’échappent.

Ce point est clé dans un logement collectif: quand l’installation redémarre pour tout l’immeuble, laisser les radiateurs ouverts revient à chauffer même quand on n’en a pas besoin. Or, l’Ademe rappelle que baisser la température d’un seul degré permet d’économiser environ 7 % sur la facture de chauffage. Et dans un appartement bien isolé, la température intérieure peut rester stable sans radiateurs tant que la température extérieure ne descend pas durablement sous les 12°C.

Autrement dit, le 15 octobre n’est pas un ordre de chauffe. C’est un signal pour régler, non pour monter. Ne pas l’avoir régler, c’est payer pour rien.

19°C, têtes thermostatiques et programmation : l’ajustement simple qui fait la différence

Le premier bon réflexe: viser 19°C dans les pièces de vie, comme le recommandent les autorités sanitaires. Ensuite, ajuster finement pièce par pièce. Car en laissant faire l’installation commune, vous risquez un excès de confort… et une addition qui enfle de plusieurs dizaines d’euros par mois. Et oui, dès octobre.

  • Fermez partiellement vos têtes thermostatiques dans les pièces inoccupées
  • Programmez une baisse automatique de la température la nuit ou en journée quand vous êtes au travail
  • Purgez vos radiateurs avant le redémarrage pour optimiser la chaleur émise
  • Ne dépassez pas les 19°C recommandés par les autorités sanitaires dans les pièces de vie
  • Vérifiez l’étanchéité des fenêtres et portes: une simple bande isolante peut suffire
  • Demandez à votre syndic la température de consigne fixée pour le collectif: elle est souvent plus haute que nécessaire

Ces gestes relèvent du bon sens énergétique et budgétaire, avec une efficacité mesurée: un degré en moins, c’est environ 7 % d’économies. Et en attendant quelques jours avant d’ouvrir pleinement les radiateurs, surtout quand l’automne est doux, vous conservez le confort sans surchauffer.

Gaz en 2025: prix repère, kWh et saison de chauffe, ce que coûte vraiment la chaleur

Pour 2025, laCRE publie un prix repère du gaz au 1er octobre à 10,337 centimes TTC/kWh. À ce niveau, un foyer moyen consommant 12 000 kWh par an fait face à un coût supérieur à 1 200 €. Et ce n’est qu’un ordre de grandeur: dans le collectif, la facture dépend de la consigne de l’immeuble, de l’isolation et de la gestion des équipements.

La réalité du collectif reste contrastée. Les contrats négociés par les syndics n’affichent pas tous la même transparence. Résultat, UFC-Que Choisir pointe des écarts pouvant atteindre 30 % entre deux copropriétés similaires. D’où l’intérêt de questionner le syndic sur la consigne et sur les réglages de l’installation au démarrage de saison.

Enfin, les dernières statistiques du SDES confirment l’enjeu: la saison de chauffe représente 70 à 85 % de la consommation annuelle d’énergie d’un logement en chauffage collectif. Autrement dit, c’est maintenant que tout se joue. Un réglage précis en octobre pèse bien plus qu’un rattrapage en plein hiver.

Le message est clair: le 15 octobre, on redémarre, mais on n’ouvre pas tout à fond. On ajuste. On programme. Et on suit le thermomètre, pas le calendrier.