Chauffage d’appoint : ce calcul avec le tarif bleu EDF 0,2516 €/kWh en hiver 2025 révèle une dépense que beaucoup sous-estiment encore
Mis à jour le 13 novembre 2025Ils réchauffent vite la pièce, mais leur coût, lui, grimpe encore plus vite quand la nuit s’installe.
Le froid s’enracine et les foyers cherchent des solutions rapides pour ne pas grelotter. Le réflexe le plus fréquent reste le chauffage d’appoint, facile à brancher et capable d’apporter une chaleur immédiate dans une chambre ou une salle de bain. Sauf que ce confort express masque souvent une consommation bien plus lourde qu’on ne l’imagine.
Entre mi-octobre et mi-avril, période de chauffe pour une grande partie du pays, chaque geste compte sur la facture d’électricité. Et la petite habitude de laisser un radiateur soufflant tourner la nuit peut coûter cher, très cher. La question se pose vraiment.
Pourquoi le chauffage d’appoint n’est pas le bon réflexe tout l’hiver
Ces appareils rendent service quand le logement tire froid, surtout en intersaison. Ils apportent une chaleur ciblée dans une pièce sans démarrer tout le système central. Pratique, oui, mais ils restent une solution d’appoint. Car plus ils tournent longtemps, plus ils consomment.
Le message est clair dans les recommandations énergie: réservez l’usage à des moments précis, pour des besoins courts. La règle à garder en tête : ne pas en faire un chauffage principal. L’idée, c’est d’utiliser ce renfort au bon moment, pas en continu.
- Avant une douche, pour préchauffer la salle de bain
- Lors du change d’un bébé ou d’un lever nocturne
- Dans une pièce rarement utilisée, quand vous y passez peu de temps
La nuit, ces 8 heures qui font grimper la facture d’électricité
Le piège se referme souvent après le coucher. On place un petit radiateur près du lit, on s’endort, et il reste allumé jusqu’au matin. Sauf que ces huit heures à répétition pèsent lourd au fil du mois. En 2023, les ménages ont dépensé en moyenne 1 696 € pour se chauffer, un total qui laisse peu de marge aux imprudences.
Si l’on laisse tourner un chauffage d’appoint toute la nuit, la note s’alourdit vite. Sur un mois, à raison d’une nuit complète chaque soir, l’addition peut atteindre environ 120 € supplémentaires. Ce n’est pas anecdotique. À la fin de l’hiver, l’écart se voit sans peine sur le relevé.
Le vrai coût au kWh avec un radiateur 2 000 W et le tarif bleu EDF
Le calcul ne tient pas du mystère. Il s’appuie sur trois éléments: la puissance de l’appareil (en kW), le prix du kWh et la durée d’utilisation. Avec un modèle courant de 2 000 watts (soit 2 kW) et le tarif bleu d’EDF affiché à 0,2516 € le kWh, chaque heure de chauffe revient autour de 0,50 €.
Sur une nuit complète, on approche les 4 €. Et si on répète le geste presque tous les jours, la dépense explose sur le mois. Et pourtant, rien ne semble plus anodin que d’appuyer sur le bouton en se disant qu’on l’éteindra plus tard. Sauf que la chaleur confortable encourage à le laisser plus longtemps que prévu.
Comment choisir un appareil basse consommation sans ruiner votre budget
Il existe des appareils dits basse consommation qui limitent l’impact sur la facture d’électricité. Ils respectent la réglementation thermique RT2012, plus exigeante sur les performances. Leur conception favorise une chaleur plus douce et mieux répartie, ce qui évite les pics d’appel de puissance pour un confort équivalent.
Autre repère simple à suivre: la puissance adaptée à la pièce. Inutile de viser trop haut pour une petite chambre. Comptez en moyenne 100 W par m², ce qui permet d’éviter un surdimensionnement coûteux. Pendant les promos, on trouve des modèles performants à prix raisonnable, mais l’essentiel reste la manière de s’en servir.
Activez-le par petites touches, sur des durées courtes, là où le besoin se fait sentir. Éteignez dès que la température devient agréable, et n’en faites pas votre mode de chauffe principal. Un chauffage d’appoint doit rester un allié ponctuel de l’hiver, sinon le cocooning finit par coûter mieu que prévu. Ca fait réfléchir, forcément.