Mauvaises odeurs en hiver : ce secret d'hôteliers que vous ne faites jamais chez vous évite l'odeur de renfermé
Quand on arrive dans une chambre d’hôtel en janvier, l’air semble neutre, presque frais, même si les fenêtres sont restées fermées. Chez soi, avec le chauffage à fond et la maison close plusieurs jours, l’odeur vire vite au renfermé, mélange de cuisine, d’humidité et de poussière.
Les hôteliers affrontent les mêmes contraintes mais appliquent des routines millimétrées pour éviter les mauvaises odeurs maison hiver. Aération "choc", gestion des déchets à la source, équipements qui dépolluent discrètement les sanitaires : leur méthode, simple en apparence, cache des astuces surprenantes qu’il est possible d’adapter à un appartement.
Mauvaises odeurs en hiver : les réflexes des hôteliers
En hiver, l’air intérieur s’alourdit vite : fenêtres closes, vapeur des douches, repas plus gras, linge qui sèche à l’intérieur. Dans les hôtels, cette configuration est permanente, d’où une règle non négociable pour le service d’étage : à chaque passage, les fenêtres s’ouvrent en grand pendant une dizaine de minutes, le temps de chasser humidité, odeur de renfermé et senteurs de cuisine sans vraiment refroidir la pièce.
Ce premier geste s’accompagne d’un contrôle serré des textiles et des surfaces. Les serviettes humides repartent aussitôt à la buanderie, aucun linge ne sèche dans les chambres, les tapis et rideaux sont secoués ou lavés régulièrement. À la maison, reprendre cette logique revient à aérer chaque pièce une fois par jour, puis à bannir les erreurs d’hiver : étendre le linge dans le salon, empiler les plaids jamais lavés, oublier la petite poubelle de salle de bains.
Déchets et sanitaires : la stratégie anti-odeurs des hôtels
Dans les coulisses, les cuisines d’hôtel concentrent les odeurs les plus tenaces. Pour les contenir, plusieurs établissements ont adopté un déshydrateur de déchets alimentaires qui réduit jusqu’à 80 % le volume des épluchures et retours d’assiettes après un cycle de huit à douze heures à 90 °C, transformés en substrat sec proche d’un engrais. Au Grand Hyatt Martinez de Cannes, l’appareil a coûté 28 500 € pour traiter les 110 litres de déchets produits en moyenne chaque jour par les équipes de Christian Sinicropi. "Cette machine est peu encombrante, elle est facile d'utilisation, rapide, peu bruyante et ne répand pas de mauvaises odeurs sans compter qu'elle contribue à réduire notre bilan carbone," confie Florence Gardrat, responsable Qualité et environnement de l’hôtel, au média L'Hôtellerie Restauration. "Il n'est pas évident d'avoir un retour chiffré puisque nous n'exploitons l'appareil que depuis trois mois, mais nous estimons qu'il va nous permettre d'économiser sur la redevance spéciale mise en oeuvre prochainement à Cannes," poursuit-elle, tandis que José Segundo, de la société DSE, rappelle que "L'Ademe a estimé qu'un investissement dans un déshydrateur est rentabilisé dès cinq ans".
À la maison, on ne va évidemment pas installer un tel appareil, mais l’idée reste la même : empêcher les déchets et les pièces d’eau de devenir des nids à odeurs. Les hôtels complètent ce travail par des équipements qui assainissent l’air en continu, comme le sèche-mains SUP’AIR Fresh de JVD, qui sèche les mains en 10 à 15 secondes tout en neutralisant les mauvaises odeurs dans des sanitaires d’environ 20 m² grâce à une filtration spécifique. Traduit au quotidien, cela donne par exemple :
- vider et rincer les poubelles de cuisine et de salle de bains tous les jours ;
- aérer toilettes et salle de bains après chaque passage, puis laisser fonctionner la VMC ou un petit purificateur d’air si la pièce est aveugle.
Reproduire la signature olfactive des hôtels chez soi
Une fois l’air renouvelé et sources d’odeurs maîtrisées, les hôteliers ajoutent une touche légère : agrumes dans les espaces de passage, lavande ou eucalyptus dans les chambres. Chez soi, la même logique permet d’obtenir un intérieur qui sent "comme à l’hôtel" tout l’hiver, sans parfum agressif ni spray trop présent.