Pellets de bois en 2025, voici des prix au kWh quasi stables et un changement en novembre qui pourrait bouleverser votre hiver
Prix au plus calme, nouvelles plages d’heures creuses et arbitrages malins : l’hiver qui arrive s’anticipe maintenant.
Entre pouvoir d’achat sous tension et besoin de chaleur fiable, les pellets de bois occupent une place à part dans les foyers français. Après deux années secouées, la filière a repris son souffle et les étiquettes cessent de grimper. Les ménages, eux, cherchent surtout des repères clairs pour sécuriser la facture avant les premiers froids.
En 2025, les courbes se stabilisent, l’offre s’organise, la demande se normalise. Les chiffres du marché parlent et laissent entrevoir des marges de manœuvre concrètes pour l’automne. Reste à choisir le bon tempo d’achat et à surveiller ce détail du calendrier qui peut modifier les habitudes.
Prix des pellets 2025, des repères au kWh et à la tonne à garder en tête
Les indices TTC décrivent une trajectoire lisible. Fin 2024, le granulé en vrac s’affichait à 7,73 c€/kWh, et les sacs à 7,87 c€/kWh. Au premier trimestre 2025, la stabilité domine avec 7,75 c€/kWh en vrac et 7,97 c€/kWh en sacs. Au deuxième trimestre 2025, légère détente confirmée: 7,50 c€/kWh pour le vrac, 7,56 c€/kWh pour les sacs.
Sur le ticket à la tonne, le prix moyen a tourné autour de 375 € en février 2025, après une 2024 proche de 400 €. De quoi redonner un peu d’air aux budgets. Et la comparaison inter-énergies renforce ce constat: au deuxième trimestre 2025, l’électricité ressort à 26,71 c€/kWh, le propane à 17,65 c€/kWh, le gaz naturel à 13,31 c€/kWh, le fioul domestique à 11,54 c€/kWh, quand le pellet se situe entre 7,50 c€/kWh et 7,56 c€/kWh.
Autrement dit, le granulé garde un avantage prix au kWh. Pour un chauffage principal comme pour un appoint, cela permet d’amortir les coûts quand les températures chutent. Et pourtant, on sait que tout peut se jouer sur le moment et l’endroit où l’on achète.
Production et demande, ce qui apaise le marché français en 2025
La production s’est étoffée et les flux s’alignent. La capacité française atteint entre 1,5 et 2 millions de tonnes, avec un objectif de doublement à horizon 2028. La logistique s’est assouplie, appuyée par 73 usines réparties sur le territoire. Après deux hivers doux, certaines unités ont même ralenti la cadence au premier semestre 2024, avec une baisse de 10 à 15 %. Les importations couvrent environ 15 % de la consommation, un filet utile en cas de tension.
La demande, elle, a marqué le pas. Les aides pour l’équipement bois ont été réduites en 2025, ce qui freine les projets. À la mi‑2023, les ventes de chaudières affichaient un repli de 52 % sur un an, avec moins de 4 000 unités écoulées, et comparé à la mi‑2022, la chute atteignait 84 %. Les poêles à granulés résistent mieux, mais leurs volumes en 2024 restent inférieurs de 65 % à ceux de 2022.
Au total, environ 7 millions de foyers se chauffent au bois en France, dont 2 millions de foyers aux granulés. Ce socle d’utilisateurs explique la vigilance sur les prix et l’intérêt pour des pratiques d’achat plus fines. Sauf que tout ne dépend pas du consommateur, loin de là.
Budget chauffage, le bon timing d’achat et les pièges à éviter
Dans ce paysage plus serein, le tempo reste clé. Anticiper ses commandes au printemps ou en été aide à éviter les coups de chaud saisonniers. Comparer les offres, regarder les frais de livraison et sécuriser un créneau fiable pèsent aussi dans la balance. L’entretien du poêle ou de la chaudière améliore le rendement, tout comme une baisse modérée du thermostat dans les pièces de vie.
- Anticiper l’achat en saison calme, comparer les tarifs et les frais de livraison, entretenir l’appareil, baisser légèrement le thermostat, éviter le surstockage qui tend le marché, améliorer l’isolation avant tout, instaler si possible un appoint solaire, mobiliser les aides restantes pour des équipements plus sobres.
Ce sont des gestes de bon sens qui, mis bout à bout, améliorent la facture sans renoncer au confort. Le prix à la tonne s’est assagi, mais il dépend encore des coûts d’électricité des usines, de la disponibilité des sciures et du transport. La météo joue également arbitre, on n’y échappe pas.
Point d’attention, enfin, côté sécurité d’approvisionnement. En cas de pénurie, les tarifs ont déjà touché 800 € la tonne. Ce scénario n’est pas prévu pour 2025, même s’il ne peut être totalement écarté. Une raison supplémentaire de privilégier l’achat raisonné et d’éviter les stocks excessifs.
Heures creuses 2025, l’effet discret sur vos arbitrages pellet électricité
À partir du 1er novembre 2025, les plages d’heures creuses et d’heures pleines évoluent pour 11 millions de foyers abonnés à l’option HP HC, avec un déploiement progressif jusqu’à fin 2027. L’objectif de ce réglage est d’aligner les périodes à tarif réduit sur de nouveaux profils de consommation et la production renouvelable. Cela peut influer sur l’arbitrage quotidien entre électricité et granulés, surtout si votre poêle couvre l’appoint et que certains usages restent électriques.
Le scénario central mise sur une stabilité des prix du granulé à l’orée de l’hiver 2025‑2026. Mais la clé se joue dans l’ajustement fin des routines: mieux programmer ses usages électriques en dehors des pics et réserver les granulés aux moments où la chaleur doit monter vite. Les foyers déjà passés au bois savent combien une simple habitude peut faire la différence quand les températures s’installent.