Squats en 2025, ce pays européen a presque supprimé le phénomène grâce à des expulsions express et des logements réinventés

Un pays européen combine fermeté pénale et logements recyclés pour éteindre les squats. La France observe. En France, le sujet des squats revient à chaque rentrée, avec son lot d’histoires de propriétaires qui peinent à récupérer un bien occupé sans droit ni titre.

Un pays européen combine fermeté pénale et logements recyclés pour éteindre les squats. La France observe.

En France, le sujet des squats revient à chaque rentrée, avec son lot d’histoires de propriétaires qui peinent à récupérer un bien occupé sans droit ni titre. L’affaire est souvent longue, coûteuse, parfois épuisante émotionnellement. Et pendant ce temps, les charges tombent, le crédit court, la situation s’enlise.

Face à ce casse-tête, un pays européen a choisi une voie plus tranchée, rapportée par le média Cope. Là-bas, la sanction pénale et le volet logement s’emboîtent pour prévenir l’occupation illégale tout en offrant des alternatives. Une combinaison qui intrigue.

Ce que vivent les propriétaires en France quand un logement est squatté

Un bien acheté pour sécuriser sa retraite ou transmettre un patrimoine peut se retrouver occupé en quelques jours. Le propriétaire continue à payer le logement, son assurance, ses taxes, parfois son prêt, alors qu’il n’a plus ni accès ni revenu locatif. Le terme n’a rien d’exagéré: beaucoup décrivent une situation invivable.

Les procédures d’expulsion prennent du temps. Le texte de référence le rappelle, une expulsion peut s’étirer sur plusieurs mois, voire « plusieurs années dans certains cas ». Pendant ce laps de temps, les occupants restent et le propriétaire n’a que peu de prises. Et pourtant, chacun sait que le temps judiciaire ne se vit pas au même rythme que celui des factures.

Sauf que, pour éviter ces spirales sans issue, un voisin européen a placé la barre beaucoup plus haut sur la dissuasion. Et ce n’est pas la seule corde à son arc.

Pays-Bas : la loi qui permet l’expulsion quasi immédiate et dissuade les intrusions

Aux Pays-Bas, le cadre légal a été resserré sur deux points clés, avec l’objectif d’agir vite et fort. Le simple fait de pénétrer dans le domicile d’autrui est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et huit mois. C’est net, lisible, dissuasif.

  • Intrusion dans le domicile d’autrui: peine de prison pouvant aller jusqu’à deux ans et huit mois.
  • Mandats d’expulsion délivrés quasi instantanément, permettant une intervention policière dans des délais très courts.

Le résultat : des délais très courts.

Selon les informations rapportées par Cope, cette mécanique réduit les situations de squat à la portion congrue, car les occupants illégaux sont expulsés rapidement et les sanctions demeurent lourdes. On a même vu des cas où les personnes entrées sans droit ont été expulser le jour même du mandat. Le signal envoyé est clair et instaure un réflexe de respect du domicile.

Le détail méconnu du parc immobilier néerlandais qui coupe l’herbe sous le pied aux squats

La fermeté n’explique pas tout. Les Pays-Bas ont aussi travaillé le fond du problème: la difficulté à se loger. Depuis des années, les pouvoirs publics transforment des bâtiments inoccupés en logements. Anciens moulins, vieilles usines, bureaux désertés, anciennes écoles… tout ce patrimoine a été réhabilité pour créer de nouvelles offres.

Résultat, un parc immobilier moins tendu, des loyers plus abordables et des alternatives concrètes pour celles et ceux qui cherchent un toit. Quand l’offre suit, les tentations de l’occupation illégale diminuent d’elles-mêmes. Et puis, socialement, ça change tout: la porte d’entrée n’est plus l’illégalité, mais une solution accessible.

Cette politique produit un cercle vertueux. Moins de bâtiments à l’abandon, moins d’opportunités de squat, et une chaîne d’acteurs (mairies, bailleurs, associations, entreprises du bâtiment) mobilisée autour d’un même cap. Bref, une stratégie de terrain qui fluidifie le marché et apaise les tensions.

Ce que la France peut retenir sans copier-coller le modèle

Le contexte français n’est pas identique, et la loi n’évolue pas d’un claquement de doigts. Mais l’exemple néerlandais donne deux repères simples et concrets. D’un côté, une réponse pénale lisible qui dissuade l’intrusion et raccourcit la chaîne d’intervention. De l’autre, une stratégie de réemploi des bâtiments vacants qui alimente l’offre là où elle manque.

Pour un bailleur en grande ville française, l’intérêt est évident: des procédures plus rapides réduisent la casse financière et psychologique. Pour les collectivités, la reconversion de friches et de bureaux vides allège la pression sur les quartiers et remet des mètres carrés sur le marché. Et pour les ménages, la perspective de loyers plus raisonnables ouvre des portes.

Ce pays européen montre qu’on peut traiter le symptôme et la cause sans les opposer. Une fermeté assumée côté droit, un travail patient sur le logement côté offre. À l’automne 2025, le débat est lancé en France, avec une idée simple en tête: prévenir vaut mieux que guérir.