Voici l’astuce des panneaux de bois contre le squat qui agite les propriétaires en novembre 2025, et pourquoi la police s’y intéresse
Mis à jour le 21 novembre 2025Une idée low-cost circule chez les propriétaires pour prévenir les intrusions, et elle fait débat en ce moment.
Le squat d’un logement reste la hantise de nombreux propriétaires français, entre détérioration, frais imprévus et procédures qui s’éternisent. Dans ce contexte, une méthode dite “astuce à 11 €” s’est imposée dans la conversation publique: fixer des panneaux de bois sur les accès pour matérialiser toute tentative d’intrusion. L’idée est simple, pratique et peu visible depuis la rue, ce qui séduit les bailleurs qui la testent.
Ce geste, relayé par plusieurs titres nationaux et locaux, a reçu un écho particulier après des confirmations venues de services de police sur le principe. Lorsqu’un intrus arrache ces protections, les dégâts deviennent des preuves matérielles pour appuyer une plainte et déclencher plus vite l’action des autorités. Un détail qui change tout.
Ce chiffre sur les logements vides qui inquiète face au squat
La France compte beaucoup d’appartements et de maisons vacants, avec plus de 3 millions de biens recensés par les derniers rapports officiels. Autant de cibles potentielles pour une occupation illégale, surtout quand le logement reste inoccupé quelques semaines. Pour le propriétaire, le casse-tête commence souvent dès la preuve du caractère illégal de la présence dans les lieux.
Le second obstacle tient à la procédure d’expulsion, qui peut s’étirer. Les services préfectoraux et judiciaires demandent des éléments clairs, datés et incontestables pour agir. D’où l’intérêt d’un dispositif visible, facile à contrôler, et qui laisse des traces en cas de forcement.
Pourquoi les panneaux de bois intéressent aussi la police
Clouer des planches sur les portes et fenêtres ne transforme pas un logement en forteresse. La promesse est simple : créer un signal visible et opposable en cas d’intrusion. Car si quelqu’un force ou arrache ces protections, les dégradations matérielles sont immédiatement constatables, photographiables, et documentables par vidéo.
Plusieurs enquêtes de presse relatent que des services de police ont confirmé le principe, utile pour constituer un dossier solide. Ce type de constat peut renforcer la recevabilité d’une plainte et accélérer, le cas échéant, l’intervention du procureur ou du préfet. Et pourtant, l’objectif n’est pas de piéger qui que ce soit, mais de créer une traçabilité claire de l’effraction.
Mode d’emploi à petit budget pour protéger portes et fenêtres
Dans les récits publiés ces derniers mois, les propriétaires qui ont testé la méthode décrivent une mise en œuvre rudimentaire, mais cadrée.
- Ils clouent des planches en bois brut ou en OSB sur les portes et fenêtres principales, de façon apparente et propre.
- L’opération est rapide et peu cher, avec un coût cité autour de 10 à 15 € par planche, sans outillage sophistiqué.
- Le but reste de documenter l’intrusion avec des photos, des vidéos et, si possible, un constat des dégradations pour le dépôt de plainte.
L’intérêt pratique se voit au premier coup d’œil, notamment lorsqu’une effraction est constatée. Les éléments matériels, datés et photographiés, pèsent dans le dossier transmis aux autorités. Certains recommandent aussi d’indiquer la date de pose sur les panneaux, pour éviter toute ambiguïté. Une précaution utile si les planches ont été posés entre deux visites.
Ce que la loi autorise vraiment quand on redoute un squat
Avant toute action, un rappel ferme s’impose côté droit: expulser soi-même des occupants reste strictement illégal. Seules les forces de l’ordre peuvent intervenir, après décision administrative ou judiciaire. Entre-temps, il faut documenter au maximum la situation avec des photos datées, des témoignages, puis un dépôt de plainte si des dégradations apparaissent.
Autre point clé, rester dans la légalité. Installer des dispositifs dangereux, enfermer des personnes dans un logement ou bloquer des issues peut se retourner contre le propriétaire et conduire à des poursuites. En cas d’occupation avérée, la voie à privilégier passe par les recours officiels, qu’il s’agisse du procureur, de la préfecture ou du juge. Les pouvoirs publics ont d’ailleurs renforcé ces dernières années certaines procédures pour accélérer des expulsions, lorsque le dossier est solide et bien étayé.
Dans les faits, ce système de panneaux fonctionne surtout comme un marqueur de réalité. Il aide à matérialiser la frontière entre un logement inoccupé et une intrusion caractérisée, avec, à la clé, des preuves simples à réunir. Sauf que l’efficacité dépend d’une règle de base: tout consigner, sans s’écarter du cadre légal.