Voici les pièces de francs oubliés qui affolent les enchères et valent une fortune aujourd'hui

Dans des tiroirs, des pièces dorment encore. Leurs millésimes intriguent, et certains réveillent des sommes qu’on n’imagine pas aujourd’hui vraiment.
Voici ces francs oubliés qui affolent les enchères en novembre 2025 : des pièces à trois chiffres ?

Les vieux francs ne se changent plus au guichet. Depuis leur retrait définitif, la cote se décide sur les ventes et chez les numismates. Rareté, état et désir des acheteurs font la loi en novembre 2025.

Pourquoi les francs attirent à nouveau l’attention

Le franc a disparu des portefeuilles en 2002. Les pièces ont cessé d’être échangeables en 2005, les billets en 2012. Le circuit s’est donc déplacé vers les salles de ventes et les plateformes spécialisées. Les hausses touchent surtout les exemplaires propres et difficiles à trouver.

Plus aucun billet en franc ne s’échange à la Banque de France depuis 2012. La valeur dépend désormais uniquement du marché.

La nostalgie joue un rôle. Elle attire l’œil sur des séries emblématiques. Mais elle ne suffit pas. Un billet froissé reste banal. Un exemplaire net, centré, non plié, bascule dans une autre catégorie.

Billets en vue en 2025

Toutes les coupures ne gagnent pas. Celles qui ont beaucoup circulé dans les années 1990 luttent pour dépasser leur équivalent en euro. En revanche, les exemplaires impeccables grimpent vite. Les trois références ci-dessous sortent souvent du lot.

Billet Période Valeur faciale (≈ €) Estimation en bel état Pic observé en état neuf
100 francs Delacroix 1978–1995 ≈ 15,24 € ≈ 30–60 € jusqu’à ≈ 120 €
20 francs Debussy 1980–1997 ≈ 3,05 € ≈ 10–20 € jusqu’à ≈ 25 €
50 francs Saint-Exupéry 1993–2002 ≈ 7,62 € ≈ 10–20 € jusqu’à ≈ 25 €

Un 100 francs Delacroix non circulé peut franchir la barre des 100 €. Le même billet fatigué tombe bien plus bas.

Indices qui dopent la cote d’un billet

  • Papier vif, sans pli central, sans tache ni oreille aux angles.
  • Détails nets, couleurs contrastées, marges équilibrées.
  • Numérotation intéressante: séries précoces, numéros bas, variantes.
  • Aucune altération: pas d’agrafe, pas de ruban adhésif, pas de trou.

Pièces: quand le métal pèse sur le prix

Le matériau ne suffit pas. Une pièce commune en alliage courant reste modeste. Ce qui change tout: un tirage bas, une frappe de qualité (FDC, BE), une erreur authentifiée, un état visuel irréprochable. Le marché scrute ces signaux avec précision.

Ce qui signale une pièce prometteuse

  • Millésime clé associé à une production limitée.
  • Coffret ou capsule d’origine pour les versions “Fleur de coin” (FDC) ou “Belle épreuve” (BE).
  • Anomalie validée: décentrage notable, coin bouché, double frappe.
  • Reliefs vifs, champ miroir, aucune rayure visible à la loupe.

Ne pas nettoyer. Un polissage laisse des micro-rayures et fait chuter la valeur. Protéger dans une pochette sans PVC ou une capsule adaptée.

Où vendre sans se tromper

Le choix du canal influence le prix final. Les résultats bougent selon la saison, la qualité des photos et la réputation du vendeur.

  • Marchands numismates: paiement rapide, estimation directe, rachat ferme plus bas que l’enchère.
  • Bourses numismatiques: public connaisseur, comparaison immédiate, négociation possible.
  • Maisons de ventes: expertise, catalogue, enchères publiques, frais à prévoir et délais.
  • Plateformes entre particuliers: large audience, vigilance sur l’authenticité, paiement sécurisé à exiger.

Comparer les prix réellement adjugés lors de ventes récentes évite les illusions créées par des annonces gonflées.

Combien espérer en pratique

La formule reste simple: rareté + état + demande. Un billet courant en état moyen dépasse à peine sa contre-valeur. Un exemplaire neuf, bien centré, avec une numérotation attractive, franchit un palier. Les pics apparaissent souvent quand l’offre se resserre ou à l’approche des fêtes de fin d’année.

Les annonces spectaculaires existent. Elles cherchent l’audience. Les résultats en salle ou sur les plateformes avec historique donnent la vraie fourchette. Un suivi des ventes terminées en fournit la preuve et limite les déceptions.

Mode d’emploi express avant d’agir

  • Faire trois piles: billets, pièces courantes, pièces possiblement rares.
  • Mettre à part les meilleurs états et les frappes suspectes d’erreur.
  • Protéger immédiatement les pièces et billets prometteurs dans des supports neutres.
  • Obtenir deux avis: un professionnel et une maison de ventes.
  • Choisir le canal en fonction de l’objectif: vitesse ou prix optimal.

Infos utiles pour aller plus loin

Les grades qui reviennent le plus

Les billets se classent souvent en TB (très bon, usé mais complet), TTB (très très bon), SUP (supérieur, quasi neuf), NEUF/UNC (non circulé). Les pièces suivent TB, TTB, SUP, SPL (splendide), FDC (fleur de coin) et BE (belle épreuve). Chaque saut de grade peut presque doubler la valeur sur une référence demandée.

Paiement, risques et cadre à connaître

Refuser les retouches: billets repassés, pièces polies. Les traces apparaissent vite sous loupe. Pour un montant élevé, privilégier une remise en main propre ou un envoi assuré et suivi. Selon le cas, une fiscalité des objets de collection s’applique. Se renseigner avant une cession importante évite les mauvaises surprises.

Simulation rapide pour se situer

Exemple: deux 50 francs Saint-Exupéry en TTB, plus un 100 francs Delacroix en SUP. Les 50 francs visent 15 à 20 € pièce si les couleurs restent fraîches. Le 100 francs atteint 50 à 80 € avec un papier net et sans pli. La différence se jouera sur le centrage, la propreté des marges, la vivacité des teintes et la série.

Un tri soigné, des photos droites et un canal adapté suffisent souvent à tirer 20 à 40 % de plus qu’une vente précipitée.

Astuce photo pour maximiser l’intérêt

  • Photographier recto et verso pour un billet, ajouter la tranche pour une pièce.
  • Éclairer de côté pour révéler les reliefs, éviter les reflets directs.
  • Indiquer dimensions, poids, série, et mentionner chaque défaut.
  • Joindre tout document d’origine: facture, coffret, certificat.

Garder quelques pièces ou billets témoins a du sens. Une petite sélection en bel état raconte une époque. Bien stockée, elle garde sa fraîcheur, et la numismatique valorise cette histoire sur la durée.