Voici la méthode des pros pour du basilic frais en novembre 2025, ce geste simple en cuisine qui prolonge vos récoltes
Mis à jour le 13 décembre 2025
En plein froid, certains continuent de couper du basilic parfumé à la fenêtre. Leur secret circule enfin chez nous.
Quand le thermomètre chute et que les plats mijotés reviennent sur la table, on croit souvent que le basilic tire sa révérence. Pourtant, des cuisiniers avertis réussissent encore à ciseler une poignée de feuilles vertes en plein mois de novembre, sans serre ni matériel technique. Le principe n’a rien d’ésotérique, mais il demande de revoir quelques habitudes.
L’idée est simple: rapatrier le potager au plus près de la lumière, dans la cuisine ou le séjour, et ajuster les soins. Cette routine, testée chez soi, remet le basilic frais au menu quand on ne l’attend plus. Le résultat surprend.
Ce que font les chefs avec le basilic en novembre pour garder des feuilles fraîches
Dans les cuisines professionnelles comme chez les passionnés, le réflexe consiste à déplacer le basilic en pot dès l’arrivée des premiers froids. Laisser la plante en pleine terre la condamne au premier coup de gel. En revanche, un emplacement près d’une fenêtre exposée au sud ou à l’ouest change la donne, même en appartement.
Le geste clé revient à créer un micro-coin vert dans la maison. Un rebord lumineux, une pièce entre 15 et 20 °C, et la plante poursuit sa croissance sans s’épuiser. Le plus beau, c’est que cette logique ne se limite pas au basilic: ciboulette, persil, coriandre, menthe et origan suivent le mouvement, une fois repartis en contenants adaptés.
On s’épargne alors les bouquets du commerce qui se fanent en trois jours. Et on gagne un filon d’arômes pour relever soupes, sauces tomates ou gnocchis du dimanche. Franchement, on se dit qu’on aurait pu s’y mettre plus tôt.
La méthode pas à pas qui sauve le basilic au froid
Le transfert en pot reste décisif. Choisissez un contenant percé, installez une couche de billes d'argile pour drainer, puis un terreau sain, idéalement spécial aromatiques. La plante respire, ses racines ne baignent pas, et elle redémarre à la lumière. Pour le basilic, la menthe ou la coriandre, une profondeur de 15 à 20 cm suffit largement.
Pas besoin de matériel coûteux. Une bouteille percée fait un arrosoir précis, un plateau protège le plan de travail, et un simple tuteur maintient les tiges si elles s’allongent. Ce protocole fonctionne tout aussi bien pour la ciboulette, le persil, la coriandre, la menthe ou l’origan, dès lors qu’on les repique en contenant et qu’on leur offre un coin lumineux.
- Le kit minimal pour démarrer: un pot percé, des billes d’argile, un terreau pour aromatiques, un emplacement lumineux à portée de main
Privilégiez une transplantation entre fin octobre et début novembre, au moment où les nuits fraîchissent. Tenez les pots à distance des radiateurs, qui grillent les feuilles et assèchent le substrat. Un détail qui change tout.
Lumière, température, arrosage : le trio qui change tout chez soi
La lumière reste la ligne de vie des aromatiques. En hiver, un rebord bien exposé suffit souvent à maintenir une récolte tardive. Si la pièce manque de soleil, une lampe horticole à LED compense efficacement: placez-la à 15 cm du feuillage et laissez-la fonctionner 8 à 12 heures par jour.
Côté température, restez entre 15 et 20 °C pour éviter le stress. Plus froid, les feuilles stagnent; trop chaud, elles s’affinent et se fragilisent. On éloigne les pots des fenêtres qui givrent et des bouches d’air chaud. Les feuilles ne doivent pas toucher la vitre, sous peine de noircir.
L’arrosage se joue au millimètre. Comptez environ un petit verre d’eau par semaine pour un pot standard et adaptez selon l’humidité de la pièce. Laissez sécher la surface du terreau entre deux apports. Pas de soucoupe pleine, jamais, sinon c’est le jaunissement assuré et des racines qui fondent.
Ces petites attentions qui boostent une récolte tardive de basilic frais
Tailler, c’est nourrir la plante. Pincez régulièrement les extrémités du basilic pour stimuler la ramification et retirez les tiges florales dès qu’elles pointent. Nettoyez les feuilles sèches, aérez légèrement la terre avec une fourchette et rempotez si la motte se compacte. Vous auriez du le tenter bien avant.
Au quotidien, visez la justesse. Une poignée de lumière en plus, un arrosage mesuré, et la plante répond. En ville, un simple alignement de petits pots sur une table près d’une baie vitrée suffit à relancer un vrai potager d'intérieur. On retrouve un parfum franc, feuille après feuille.
Résultat, la cuisine change de tempo. Une cuillère de pesto minute, un bouillon clair rehaussé de coriandre, un beurre menthe-origan sur des légumes rôtis… Ces herbes élevées au chaud ramènent de la couleur aux jours courts, et surtout, elles tiennent la cadence sans effort. Sauf que là, elles poussent à la maison.