Voici l'autoroute A7 où la limitation de vitesse chute dès le 9 octobre, et pourquoi cela change les vacances
Au sud de Lyon, les conducteurs vont devoir lever le pied. Une nouvelle règle flexible s’invite dans les trajets de vacances.
Depuis plusieurs années, la question de la vitesse sur autoroute s’invite dans le débat public. En mai 2022, un vote citoyen lancé par Agir pour l’environnement avait réuni plus de 27 000 participants et 73 % d’entre eux se disaient favorables à l’abaissement de la **limitation de vitesse** à 110 km/h. Une étude de l’IFOP menée en parallèle auprès de 1 005 personnes allait dans le même sens, avec 63 % des Français prêts à réduire leur allure.
Dans ce contexte, la **préfecture du Rhône** déploie une **régulation dynamique** sur un tronçon clé de l’**autoroute A7**. À partir du mercredi 9 octobre, et dès 7 h, la vitesse devient modulable entre Ternay et l’échangeur du boulevard urbain sud à Feyzin. La promesse intrigue.
Autoroute A7 au sud de Lyon, une régulation dynamique active dès 7 h
Les automobilistes qui empruntent l’**autoroute A7** au quotidien ou pour partir en vacances voient apparaître de nouveaux panneaux à messages variables entre l’échangeur de Ternay et la jonction avec le boulevard urbain sud, à hauteur de Feyzin. Le principe est simple à lire sur la chaussée, mais inédit à cette échelle autour de Lyon: la **limitation de vitesse** peut varier entre **50 à 110 km/h** selon la situation.
Le dispositif s’active à des moments ciblés, notamment autour des pointes de trafic et des périodes de départs, très suivies sur cet axe. Comme l’indique Capital, "cette mesure sera mise en place en cas d’incident, par exemple pour réduire la vitesse des véhicules qui s’approchent des embouteillages et ainsi protéger les voitures situées en queue de bouchon". L’idée est d’anticiper les ralentissements pour éviter les coupures nettes, souvent dangereuses et sources d’accrochages.
Techniquement, la régulation s’appuie sur les capteurs de circulation et l’exploitation routière pour afficher en temps réel la bonne consigne. L’objectif de cette démarche : fluidifier le trafic tout en limitant les émissions.
Des vitesses modulées de 50 à 110 km/h, ce que prévoit la préfecture du Rhône
Les services de l’État présentent une stratégie en plusieurs volets, avec un bénéfice annoncé sur la sécurité et les temps de parcours. Selon la **préfecture du Rhône**, l’un des buts est "d’améliorer les conditions de circulation en retardant l’apparition des congestions et de renforcer la sécurité des usagers". Le message est clair: il s’agit d’agir au bon moment, sur le bon segment, pour éviter l’effet bouchon qui paralyse tout le couloir rhodanien.
La modulation pourra s’appliquer si les voies se saturent, si un véhicule est immobilisé, ou encore si un accident vient de se produire. Au passage, on se souvient qu’en mars 2024, lors de l’ouverture de la voie réservée au covoiturage et aux véhicules à faibles émissions sur l’A7, la vitesse avait été limitée à 70 km/h sur l’ensemble des voies, le temps de l’adaptation.
- Activation prévue en cas d’incident, de voies saturées ou à l’approche d’un ralentissement pour sécuriser la queue de bouchon.
Concrètement, les conducteurs n’ont qu’une chose à faire: suivre la **signalisation dynamique** au-dessus des voies et adapter leur allure. Pas de changement de règles caché, mais une consigne évolutive, affichée en toutes lettres.
Qualité de l’air et sécurité, les effets attendus pendant les vacances et au quotidien
Au-delà de la circulation, la préfecture fixe aussi un cap environnemental. Les autorités évoquent un gain attendu sur la **qualité de l’air** dans la partie terminale de l’**autoroute A7**, là où les riverains subissent le plus les nuisances. Une vitesse moyenne légèrement plus basse réduit le bruit, l’effet d’accordéon et les émissions, tout en adoucissant la conduite. La mesure à déjà fait parler d’elle chez les habitués du secteur.
Ce choix s’inscrit dans une tendance nationale. À Paris, la réduction de la vitesse sur le périphérique de 70 à 50 km/h a entraîné une baisse des accidents de 14 % sur les huit premiers mois, avec un recul du bruit et de la pollution. Et pourtant, nombre d’usagers y voient des embouteillages plus fréquents et une circulation parfois plus lente que nécessaire. Sur l’A7, la régulation se veut plus fine: l’idée n’est pas de figer une nouvelle limite, mais de l’ajuster en fonction de l’état réel du **trafic**.
Pour les familles qui partent pendant les vacances scolaires, mieux vaut garder un œil sur les panneaux au-dessus des voies et anticiper les horaires de départ. Entre **9 octobre** et périodes de grands flux, la consigne peut passer de 110 à 70, voire 50 km/h à l’approche d’un incident. Et si la chaussée se dégage, la **limitation de vitesse** remonte. Sauf que ces ajustements demandent une attention plus soutenue qu’un trajet habituel: restez concentré, surveillez la signalisation, suivez la file et gardez vos distances.
Le pari des autorités est désormais connu, à Lyon comme ailleurs. Viser une conduite plus régulière, limiter les freinages secs, et éviter l’effet accordéon qui épuise conducteurs et passagers. Les automobilistes, qui sont nombreux à dire soutenir une allure plus modérée, pourraient bien y gagner en sérénité sur ce tronçon stratégique, clef des départs vers le sud.