Voici le geste d’automne, calé entre le 12 et le 26 octobre 2025, qui promet des groseilles et cassis à profusion au printemps
Et si le secret de vos petits fruits se jouait maintenant, dans un geste d’automne discret que beaucoup oublient encore ?
Chaque année, nombre de jardiniers scrutent des arbustes riquiqui en rêvant de paniers pleins. On pense engrais, arrosage, météo, et on passe souvent à côté du levier le plus simple: la bouture d’automne. Les anciens l’avaient intégrée au calendrier du jardin comme un réflexe. Elle prépare la saison suivante, sans forcer, juste au bon moment.
En 2025, une fenêtre précise du calendrier lunaire remet ce geste au centre du jeu. Entre le 12 et le 26 octobre, la lune descendante coïncide avec une phase où les plantes canalisent leur énergie vers les racines. Le résultat se lit au printemps. Et là, ça change tout.
Bouturer groseilliers et cassissiers: ce créneau d’octobre 2025 qui fait décoller la récolte
À l’automne, le dessus du jardin ralentit, mais sous la surface ça travaille dur: les végétaux concentrent la sève vers le système racinaire. C’est exactement le contexte que recherchent des boutures de groseilliers et de cassissiers pour s’installer. La période du 12 au 26 octobre 2025, en lune descendante, s’inscrit dans cette logique transmise de génération en génération au potager.
Ce choix de calendrier soutient une reprise rapide et une mise à fruit généreuse. Autre avantage, l’automne offre une humidité régulière: les jeunes tiges souffrent moins, s’enracinent mieux, et on limite les maladies. Les variétés locales comme Junifer, Andega ou Noir de Bourgogne tirent un vrai bénéfice de cette pratique, aussi bien pour l’amateur que pour la main déjà aguerrie.
Prélever une tige saine stimule aussi la plante-mère. On gagne donc sur deux tableaux: des plants nouveaux plus toniques et un pied d’origine qui repart propre, sans rameaux faibles. Pas besoin de produits miracles, juste le bon tempo et un geste net.
La méthode pas à pas: tailler, planter, protéger, pour des boutures qui repartent fort
Avant d’attaquer, sortez l’essentiel: un sécateur affûté et désinfecté, des gants, un mélange léger terreau-sable, et un arrosoir à fine pomme. Selon la place et le climat, installez en godets ou directement au jardin, dans un coin bien drainé. Aérez la terre, ôtez les cailloux et reste racinaires pour obtenir un sol meuble qui favorise l’émission de radicelles.
- Prélevez une tige de l’année, saine et vigoureuse, d’environ 20 cm.
- Coupez net juste sous un œil pour doper l’émission de racines.
- Supprimez les feuilles du bas pour limiter l’évaporation.
- Plantez dans un sol humide, avec un soupçon de compost mûr si vous en avez.
- Espacez les boutures d’au moins 10 cm pour éviter la concurrence.
- Arrosez doucement, puis posez un paillage généreux pour garder chaleur et humidité.
Effectuée avant les grosses gelées, l’opération donne le temps aux jeunes plants de démarrer en douceur. Ils affrontent sans broncher la bise du Nord comme le mistral plus sec. Et vous partez pour une future récolte nettement plus fournie.
Hiver sans casse: gel, maladies, signes de reprise… ce qu’il faut surveiller
L’humidité automnale aide, mais un substrat détrempé attire les champignons. Drainez avec un peu de sable ou de gravier, et misez sur un paillage épais qui isole du froid tout en laissant respirer le sol. Une vague de gel annoncée? Couvrez d’un voile d’hivernage, puis aérez en journée pour éviter la condensation qui favorise les pathogènes.
Côté arrosage, visez la mesure. Trop d’eau freine l’enracinement; pas assez, la tige fatigue. L’idée, c’est d’encourager le chevelu racinaire, pas de le noyer. À ne pas les avoir laisser sans protection quand une nuit glaciale se profile, on le regrette vite.
Quand la terre se réchauffe un peu, dès janvier, écartez doucement le paillis pour laisser entrer les premiers rayons. Surveillez la surface: aucune moisissure, pas de déplacement inutile des boutures. Un petit apport de compost autour du pied, sans toucher la tige, redonne de l’élan avant le départ de végétation.
Début mars, les signes ne trompent pas. Les bourgeons se gonflent légèrement. Vers la mi-avril, les feuilles tendres s’ouvrent et, si vous tirez très délicatement, les racines accrochent franchement la terre: la reprise est solide. Gardez un œil sur l’humidité, pas d’excès, pour éviter le stress hydrique qui ralentit la croissance.
Les erreurs classiques? Arroser trop, oublier le paillage, planter à l’ombre dense, conserver des rameaux chétifs. Autre piège, l’engrais azoté trop tôt, qui fait du feuillage au détriment des bourgeons à fruits. Le bon réflexe consiste à observer, patienter, et supprimer les plants trop faibles pour concentrer la vigueur sur les plus robustes.
Au bout du processus, les jeunes groseilliers et cassissiers enracinés dès l’automne traversent l’hiver sans heurt et lancent, au printemps puis en été, de vrais festins de petits fruits. On remplit les paniers, puis les confituriers, avec des plantes adaptées à son coin de jardin comme au balcon. Et l’automne suivant, on recommence sur d’autres variétés pour varier les couleurs et les goûts, tout simplement.