Voici l’île flottante au chocolat 70 % d’Alain Ducasse, un dessert culte réinventé pour l’automne 2025 qui fait fondre petits et grands
Mis à jour le 5 novembre 2025On croyait connaître ce dessert par cœur. Puis arrive une version plus sombre, soyeuse et étonnamment réconfortante, parfaite quand les soirées rafraîchissent.
Icone des tables familiales, l’île flottante glisse en 2025 vers une robe chocolatée qui lui va à merveille. Inspirée par le chef Alain Ducasse, cette déclinaison fait basculer le classique vanille-caramel vers une alliance plus profonde: une crème anglaise au cacao, des blancs pochés immaculés et un nappage brillant. Le contraste de textures, la chaleur de la sauce et l’amertume du cacao 70 % signent un dessert au charme très français.
À la maison, la méthode se suit sans stress. Les gestes sont précis mais accessibles, le résultat élégant sans maniérisme. Et surtout, la gourmandise est au rendez-vous.
La version chocolat 70 % qui change tout à l’île flottante
Ce twist chocolaté s’appuie sur trois piliers: une crème anglaise lisse et nappante, des blancs pochés bien serrés, un nappage souple et brillant. Rien d’ostentatoire, juste l’essentiel au bon endroit. Le cacao, choisi puissant et net, donne l’allonge et la profondeur.
Côté placard, pas besoin de rares ingrédients. Tout est dans la qualité du chocolat, la précision de la cuisson et l’assemblage minute. Voici l’essentiel pour quatre à six gourmands.
- Crème anglaise au chocolat: 50 cl de lait entier, 25 cl de crème liquide entière, 4 jaunes d’œufs, 90 g de sucre semoule, 180 g de chocolat noir 70 %, 1 gousse de vanille
- Blancs pochés: 4 blancs d’œufs, 40 g de sucre glace, 1 pincée de sel fin
- Nappage au chocolat: 100 g de chocolat noir 70 %, 15 cl de crème liquide entière, 30 g de beurre doux
L’équilibre repose sur des gestes simples: infuser la vanille, contrôler la température, émulsionner correctement le chocolat. Et bien sûr, dresser à la dernière minute pour préserver le jeu des températures.
Les gestes clés pour réussir crème, blancs pochés et nappage
La crème anglaise au chocolat: fendre la gousse de vanille, la faire infuser dans un mélange lait-crème porté au frémissement. Blanchir les jaunes avec le sucre, verser une louche de lait chaud, puis remettre sur feu doux. Quand la crème nappe la spatule, la filtrer et la verser encore chaude sur le chocolat concassé. Fouetter jusqu’à texture lisse et brillante, puis laisser tiédir. Le cacao s’installe, sans alourdir.
Les blancs pochés: commencer par une pincée de sel, monter au fouet jusqu’à ce qu’ils se tiennent, puis serrer avec le sucre glace. Former des quenelles à l’aide de deux cuillères. Les pocher 1 minute de chaque côté dans une eau frémissante, jamais bouillante. Égoutter sur un torchon propre: la surface est satinée, le cœur reste nuageux.
Le nappage: chauffer la crème jusqu’à l’ébullition, la verser en trois fois sur le chocolat haché pour créer une belle émulsion. Ajouter le beurre froid pour satiner la sauce et lui donner ce brillant qui met déjà l’eau à la bouche. Texture souple, coulante, sans grumeaux.
Le dressage: verser la crème anglaise chocolatée dans de grandes assiettes creuses, déposer les blancs pochés, napper de sauce au chocolat. Un voile de sucre glace ou des copeaux finalisent le tableau. Le contraste visuel marche tout de suite, la cuillère s’en souvient longtemps.
Les astuces d’Alain Ducasse pour un dessert digne d’un restaurant
Choisir un chocolat noir 70 % de caractère change le profil du dessert: plus droit, plus long, moins sucré. L’eau de pochage doit rester au frémissement, sinon les blancs se déstructurent. Le sucre glace stabilise la mousse, la rendant plus fine en bouche. Filtrer la crème après cuisson supprime toute trace d’œuf coagulé. Et utiliser des œufs à température ambiante facilite un montage homogène, régulier, sans grain.
Pour un service à la française, jouer la carte du contraste: sortir la crème du réfrigérateur 10 minutes avant, poser les blancs encore tièdes dessus, couler la sauce chaude au dernier moment. Le chaud-froid met en relief le cacao, atténue la sucrosité et souligne la légèreté des blancs. Dresser au dernier instant préserve ce petit effet waouh sans artifice.
Côté finitions, une crème fouettée vanillée sur le côté apporte une touche lactée. Des noisettes torréfiées concassées amènent du croquant. On peut parfumer la crème avec de fins zestes d’orange ou râper une fève tonka à la surface juste avant d’envoyer. Pour le visuel, verrines transparentes ou grandes assiettes blanches laissent la scène au chocolat. Quelques copeaux, une poudre de cacao tamisée, et c’est prêt à dégusté.
Prévoyez un peu d’avance si besoin: la crème anglaise au chocolat se prépare la veille et repose au frais, filmée au contact. Les blancs pochés, eux, tiennent seulement quelques heures; mieux vaut les réaliser juste avant le service. En 2025, ce format réconfortant parle à tout le monde: familial, généreux, et suffisamment fin pour un dîner entre amis. Une île flottante qui a du caractère, tout simplement.