Voici quand bouturer un laurier-rose en 2025 et le geste simple qui décuple l’enracinement sans rater la période de lune descendante

Mis à jour le 7 novembre 2025
Vous l’admirez sur les balcons l’été. Bouturer le laurier-rose se joue à un détail que peu de jardiniers regardent. Le laurier-rose profite des étés plus chauds pour offrir des floraisons interminables.

Vous l’admirez sur les balcons l’été. Bouturer le laurier-rose se joue à un détail que peu de jardiniers regardent.

Le laurier-rose profite des étés plus chauds pour offrir des floraisons interminables. Beaucoup de Français rêvent d’en multiplier un pied repéré chez un voisin ou sur une terrasse, sans passer par la case pépinière. Bonne nouvelle, la bouture figure parmi les techniques les plus accessibles du jardin, à condition de viser la bonne fenêtre et de respecter quelques gestes clés.

À l’approche de l’automne, certains se demandent si la saison n’est pas passée. D’autres préparent déjà leurs boutures pour le printemps prochain. Car tout se joue sur le choix de la tige, l’humidité, et un timing lunaire souvent oublié. La suite surprend.

Quand bouturer un laurier-rose : la fenêtre discrète qui change tout

La bouture de laurier-rose réussit bien, sans matériel compliqué, et motive même les débutants. La période s’étend d’avril à octobre, selon la technique et l’état des tiges. Pour mettre toutes les chances de votre côté, suivez le calendrier ci-dessous et privilégiez une lune descendante, réputée stimuler l’enracinement. Pensez aussi à désinfecter votre sécateur à l’alcool à 90° avant de prélever.

  • mars-avril : profitez de la taille pour récupérer des tiges à bouturer,
  • mai-juin : les tiges herbacées sont idéales,
  • août : les tiges semi-aoûtées gagnent en fiabilité pour la reprise,
  • septembre-octobre : la suppression des fleurs fanées fournit des tiges de tête à bouturer.

Si vous lisez ceci en novembre, préparez vos gestes pour la prochaine fenêtre de taille, dès le printemps. Un dernier rappel utile avant de couper: ciblez des extrémités qui n’ont pas fleuri, coupez en biseau à 20 cm, et gardez une vision claire de l’endroit où vous placerez vos pots à l’ombre.

Bouture dans l’eau : le suivi pas à pas qui rassure

Commencez par sélectionner des tiges non fleuries, d’environ 20 cm. Éliminez les feuilles sur toute la longueur et ne conservez que les trois du sommet. Pour limiter l’évaporation, retaillez ces feuilles aux trois quarts, puis incisez la base verticalement sur 1 cm maximum. Cette petite ouverture augmente la zone future d’racines.

Glissez les tiges dans l'eau d’un bocal, en immergeant 4 à 5 cm de la base. Déposez un morceau de charbon de bois au fond pour éviter que l’eau ne croupisse, et placez le bocal à l’ombre. Au fil des jours, complétez l’eau qui s’évapore et remplacez-la si besoin. Les premières racines apparaitront vers deux semaines, mais laissez-les se renforcer au moins deux mois.

Quand le chevelu est bien formé, transférez délicatement en pot rempli de terreau. Les racines formées dans l’eau cassent facilement au moindre choc. Allez-y doucement, sans tasser fort. Ce premier rempotage conditionne la suite, alors prenez votre temps et arrosez pour coller la terre autour des radicelles.

Bouture en terre : ce détail qui déclenche l’enracinement

Préparez des pots avec un mélange aéré de terreau et de sable. Faites un trou dans le substrat avec un bout de bois, puis insérez la bouture sans forcer. Tassez légèrement et arrosez pour chasser les poches d’air. Ce pré-perçage évite d’abîmer la base incisée.

Installez une cloche improvisée: un sac plastique à l’envers ou un fond de bouteille. Cette mini-serre, dite à l’étouffée, crée une chaleur humide propice. Ouvrez régulièrement pour aérer et limiter les maladies. Conservez les pots à l’ombre, au chaud, sans soleil direct, en gardant la terre humide mais sans excès.

Après quelques semaines, observez des signes de reprise: nouvelles feuilles, tige plus ferme. Ne vous précipitez pas pour autant. Attendez le début du printemps suivant pour planter en pleine terre ou rempoter dans un contenant plus large et plus joli. Oui, la patience paye, surtout en l’ete.

Les gestes qui font la différence au moment clé

Avant la coupe, nettoyez votre sécateur pour éviter de transmettre des maladies. Prélevez une tige qui n’a pas fleuri, herbacée au printemps ou semi-aoûtée en fin d’été. Coupez en biseau, retirez les feuilles du bas, réduisez celles du sommet et réalisez la petite incision de 1 cm à la base.

Ensuite, choisissez votre camp: suivi millimétré dans l'eau ou sécurité de la bouture dans la terre. Dans l’eau, admirez l’racines qui se forment, puis manipulez avec une prudence extrême au moment du transfert. En terre, la reprise se fait directement sans choc au système racinaire, avec une hygrométrie sous contrôle.

Dernier cap à ne pas rater: la période de lune descendante. Beaucoup de jardiniers y voient un coup de pouce sur la mise à racines, surtout quand on intervient un jour fleur pour un arbuste généreux en boutons. À l’arrivée du printemps, vous n’aurez plus qu’à installer votre sujet au soleil, en arrosant régulièrement le premier mois.