Adieu les haies de thuyas : dès 2026, cet arbuste persistant zéro entretien va s'imposer dans vos jardins
Dans beaucoup de jardins français, la scène se répète : une haie de thuyas qui brunit, se dégarnit, demande plus d’arrosage et de taille. À l’entrée de l’hiver, cette barrière autrefois rassurante paraît démodée, surtout quand on rêve d’un extérieur plus naturel et moins chronophage. Une question s’impose alors : faut-il vraiment continuer avec ces conifères ou chercher une autre manière de se cacher des voisins ?
Entre sécheresses estivales, restrictions d’eau et envie de jardins plus vivants, beaucoup de propriétaires cherchent une solution durable. Ils veulent une plante persistante, belle toute l’année, qui structure le terrain sans exiger de tailles mensuelles ni d’arrosages à répétition, tout en offrant un refuge aux oiseaux et aux pollinisateurs. Une haie existe déjà pour répondre à ces attentes et, en 2026, elle s’annonce comme le choix numéro un pour remplacer haie de thuya.
Remplacer la haie de thuya : le laurier-tin
Longtemps, le thuya a séduit par sa croissance rapide et son écran opaque. Mais les étés plus secs ont changé la donne : brunissements et maladies sont devenus fréquents, les arrosages en période de canicule se multiplient, et deux tailles par an restent souvent nécessaires pour garder une ligne correcte. Sans oublier une apparence très uniforme, qui laisse peu de place à la biodiversité et ne nourrit quasiment ni insectes ni oiseaux.
Face à ce constat, le laurier-tin (Viburnum tinus), petit arbuste persistant originaire du bassin méditerranéen, gagne du terrain. Son feuillage lustré forme un écran dense, sa floraison hivernale en bouquets de petites étoiles blanches illumine le jardin quand tout dort, puis des baies bleu-noir prennent le relais. Il supporte les sols pauvres, la sécheresse et le gel jusqu’à environ -10 °C, tout en résistant bien aux maladies et aux parasites, avec une croissance modérée idéale pour une haie contemporaine.
Haie de laurier-tin : presque sans entretien
Un des grands atouts de cette haie est son côté presque autonome une fois installée. Un arrosage régulier la première année suffit à aider les racines à s’ancrer ; ensuite, la plante se contente de l’eau de pluie, même en été. Sa croissance modérée évite les séances de taille interminables : une légère coupe après la floraison suffit pour garder une ligne nette, sans devoir grimper sur l’escabeau tous les deux mois.
L’hiver représente la saison idéale pour implanter une nouvelle haie sans entretien. On bêcha le sol sur une trentaine de centimètres, on ajoute un peu de compost, puis on creuse un trou légèrement plus large que chaque motte. Les plants se placent en ligne ou en quinconce, espacés d’environ 80 à 100 cm, avant de combler avec un mélange de terre de jardin et de terreau. Un arrosage généreux, répété une à deux fois par semaine la première année, puis un paillage, suffisent pour que la haie se développe ensuite presque seule.
Laurier-tin : une haie durable et colorée
Après l’expérience des thuyas plantés en rang serré, beaucoup de paysagistes privilégient aujourd’hui les haies mélangées. Le laurier-tin peut jouer le rôle de colonne vertébrale, accompagné d’arbustes persistants faciles comme l’éléagnus-chalef, le photinia, le troène ou l’oranger du Mexique, certains ne réclamant plus d’arrosage une fois installés. Au pied, un tapis de cyclamen coum offre une floraison rose, lilas ou carmin de novembre à la fin de l’hiver, même quand le thermomètre frôle zéro. Cette petite plante rustique, qui se contente de sols pauvres et ombragés et n’a pas peur du gel sous un paillage léger, transforme la base de la haie en ruban fleuri, surtout si on l’associe à quelques hellébores ou perce-neige.