Cette technique japonaise avec un simple objet que vous avez chez vous multiplie vos plantes en 24 h en décembre
En plein mois de décembre, quand le jardin semble figé, certains jardiniers continuent pourtant à multiplier leurs plantes. Ils misent sur une astuce japonaise pour multiplier une plante en 24h, transmise depuis des décennies au pays du Soleil-Levant. La promesse : lancer l’enracinement d’une bouture en une journée, sans lampe ni serre chauffée. Tout repose sur un geste d’apparence banale, mais très précis.
Au Japon, les hivers peuvent être rudes et les passionnés de potager ont appris à créer de petits microclimats autour de leurs cultures. Leur secret tient dans un duo très simple : chaleur et humidité maintenues au plus près de la tige. Cette technique, proche de la bouture à l’étouffée, utilise seulement un sac plastique, un pot, du terreau et un coin lumineux dans la maison. C’est après 24 heures que les premiers effets deviennent visibles.
Astuce japonaise : un microclimat sous sac plastique, même en décembre
Le principe est de transformer un simple sac plastique transparent en mini-serre individuelle. Posé comme une cloche par-dessus un petit pot de terreau humide, il retient l’évaporation et crée un air chaud et saturé de vapeur. Sous ce film protecteur, la bouture reste hydratée en continu et la température grimpe légèrement. Même en décembre, la plante se comporte alors comme si elle entrait en pleine saison de croissance.
Au bout de 24h, on ne voit pas encore un gros chevelu de racines, mais des signes clairs que la reprise a commencé. La tige paraît plus ferme, les feuilles se redressent, leur vert devient plus franc. Sur des espèces vigoureuses comme la menthe, le basilic ou certains géraniums, de minuscules points blancs apparaissent parfois déjà à la base. Ils annoncent les futures racines qui vont se développer les jours suivants.
Préparer la bouture : outils, plante idéale et gestes à suivre
Pour profiter de cette méthode, mieux vaut choisir une plante qui supporte bien le bouturage hivernal. Les aromatiques persistantes telles que thym, sauge ou romarin, mais aussi des petits fruitiers et quelques arbustes à bois tendre, répondent bien. On prélève le matin une tige saine de 10 à 15 cm, sans trace de maladie ni de parasite, avec deux ou trois feuilles au sommet. Un sécateur désinfecté, un petit pot percé, un terreau léger et un vaporisateur d’eau suffisent.
- Couper la tige et retirer les feuilles du bas.
- Tremper la base dans un peu d’eau ou d’hormone.
- Planter dans un terreau simplement humide, non détrempé.
- Recouvrir le pot avec le sac sans toucher la tige, puis fermer à la base.
- Placer près d’une fenêtre en lumière douce, à l’abri du froid direct.
Le pot se retrouve alors dans un véritable mini-terrarium maison. La condensation qui se forme sur le plastique indique que l’équilibre est bon, tant que l’eau ne ruisselle pas sur la plante. Si le sac devient mat ou sec, un léger coup de vaporisateur suffit à tout remettre en place. En général, la bouture reste sous sac une semaine à dix jours avant d’être habituée progressivement à l’air ambiant.
Où installer ses boutures en décembre et protéger les plantes de la maison
L’emplacement reste décisif : un rebord de fenêtre lumineux, une cuisine ou une véranda éloignée des radiateurs offrent souvent de bonnes conditions. Les courants d’air froid, les chocs de température et l’excès d’eau fragilisent la tige et favorisent les moisissures. Les plantes de Noël comme le poinsettia réclament une lumière vive mais indirecte, une température de 18 à 22 °C et un arrosage modéré, loin des sources de chaleur. Certains Japonais glissent du papier aluminium derrière les radiateurs pour réfléchir la chaleur vers la pièce, gagner jusqu’à 1 °C et réduire un peu la facture de chauffage, dans la même logique de petits gestes que ces boutures hivernales.