Je croyais bien faire : ce réflexe d’arrosage en hiver peut tuer toutes vos plantes d’intérieur

Un salon surchauffé, des feuilles qui jaunissent et un arrosoir toujours plein : l’hiver dernier, mes plantes ont frôlé la catastrophe. En comprenant enfin comment arroser les plantes d’intérieur en hiver, j’ai réalisé l’erreur que beaucoup répètent sans s’en rendre compte.
Je croyais bien faire : ce réflexe d’arrosage en hiver peut tuer toutes vos plantes d’intérieur

L’hiver dernier, dans un salon chauffé, plusieurs grandes plantes vertes et quelques succulentes se sont mises à pendre, jaunir, puis tomber. Le terreau sentait le renfermé, pourtant l’arrosoir sortait chaque semaine. "Je croyais bien faire", raconte une propriétaire de plantes d’intérieur citée par Peaches, persuadée que plus d’eau aiderait ses protégées à supporter le froid et l’air sec. En réalité, son rituel d’arrosage hivernal a failli tout faire basculer.

Son cas parle à de nombreux amateurs qui cherchent comment arroser les plantes d’intérieur en hiver. Entre dormance, chauffage et baisse de lumière, les besoins en eau chutent alors même que les feuilles paraissent souffrir. L’erreur d’arrosage la plus fréquente ne vient pas d’un manque de bonne volonté, mais d’un mélange de mauvais réflexes hérités de l’été et d’eau trop froide. Le vrai problème se cache rarement à la surface des feuilles.

Arroser les plantes d’intérieur en hiver : le réflexe qui les met en danger

Pendant la saison froide, la plupart des plantes d’intérieur ralentissent leur croissance : elles entrent en phase de dormance et consomment beaucoup moins d’eau. Continuer à remplir le pot au même rythme qu’en juillet les met directement en danger. "L’arrosage "par habitude", comme une fois par semaine, est une erreur courante", rappelle le site Trucmania. Pour le même article, les auteurs résument : "Chaque plante possède sa propre "langue", qu’elle utilise pour exprimer ses besoins".

Quand l’arrosoir passe trop souvent, le substrat reste humide en profondeur, parfois détrempé, même si la surface paraît sèche. Les racines se retrouvent gorgées d’eau, manquent d’oxygène et commencent à pourrir ; une odeur de renfermé remonte alors du pot, exactement ce qui a été observé dans ce salon surchauffé. Verser en plus une eau très froide du robinet provoque un choc thermique sur ces racines, ce qui bloque encore davantage l’absorption et affaiblit durablement la plante.

Comment savoir si vos plantes ont vraiment soif en plein hiver

Pour éviter de répéter cette erreur d’arrosage, tout commence par l’observation du terreau. Le test du doigt reste un repère simple : on enfonce un doigt dans la terre sur 2 ou 3 cm. Si c’est sec à ce niveau, un arrosage s’impose ; si c’est encore frais, mieux vaut patienter. Autre indice utile, le poids du pot : léger, la motte est sèche ; lourd, le substrat est encore bien imbibé.

Côté feuillage, une plante en manque d’eau présente souvent des feuilles tombantes, un peu molles ou recroquevillées. En cas d’excès d’eau, les feuilles jaunissent, deviennent détrempées et peuvent se couvrir de taches brunes, tandis que la croissance ralentit. En hiver, ce ralentissement reste normal s’il n’est pas accompagné d’autres signes de stress. L’air sec du chauffage explique aussi certaines feuilles sèches ou cassantes sans que le substrat soit réellement déshydraté.

Le bon geste pour arroser les plantes d’intérieur en hiver

Une fois le diagnostic posé, le geste d’arrosage peut s’adapter à chaque pot. Les succulentes et cactées supportent que le terreau sèche complètement entre deux apports, parfois pendant plusieurs semaines, alors que les plantes d’ambiance tropicale comme les fougères, les calathéas ou les monstera préfèrent un substrat légèrement humide, jamais détrempé. Dans tous les cas, l’idéal reste une eau à température ambiante, autour de 18 à 22 °C, pour ne pas agresser les racines au repos.

Pour y parvenir, il suffit de remplir l’arrosoir la veille et de le laisser à l’intérieur, à l’ombre, afin que l’eau se tempère et que le chlore s’évapore avant d’être versée sur la motte. On arrose lentement jusqu’à ce qu’un peu d’eau s’écoule par les trous de drainage, puis on vide aussitôt la soucoupe. Mieux vaut alors humidifier l’air avec un bol d’eau ou un humidificateur que multiplier les apports d’eau dans le pot.