Si vous voyez des sacs noirs sur les arbres en forêt, c'est le signe qu'il faut fuir au plus vite
Un sac noir pendu à un tronc en pleine balade, et votre premier réflexe devrait être simple : s’éloigner. Ce n’est ni un déchet, ni une déco improvisée, mais le signe que l’arbre est infesté. Ces dispositifs, visibles en forêt comme dans un parc, sont installés par les propriétaires pour intercepter ces bestioles au moment où elles descendent le long du tronc, là où le danger devient très concret pour la peau et les yeux.
Ces sacs noirs sur les arbres servent à capturer un nuisible classé en France depuis 2022, capable d’endommager gravement des pins et des chênes et de provoquer des réactions chez l’humain. On les voit apparaître quand la présence est avérée, avec souvent un message imprimé du type Ne m’ouvrez pas, ne me percez pas, qui dit tout de la prudence à adopter. Et là, mieux vaut savoir exactement ce qu’ils indiquent et comment réagir.
Ces sacs noirs sur les arbres signalent des chenilles processionnaires
Les chenilles processionnaires sont des larves de papillons de nuit dont le corps est recouvert de poils urticants. Au contact ou simplement portés par le vent, ces poils peuvent déclencher de violentes démangeaisons, des atteintes oculaires comme une conjonctivite, et, en cas d’ingestion, des complications intestinales. Et pourtant, on ne les voit pas toujours arriver. Le sac, lui, annonce qu’elles sont là, tout près.
Côté arbres, le constat est sévère. Sur un pin ou un chêne, les chenilles dévorent rapidement le feuillage, provoquant une défoliation. Au fil des années, l’arbre peut finir par dépérir. Un détail qui change tout : croiser un sac au tronc signifie qu’un piégeage est en cours, donc qu’il existe une présence active à proximité, pas un simple risque théorique.
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Le piège au tronc capture les chenilles sans produits chimiques
Le dispositif est un piège écologique pensé pour intercepter la chenille lors de sa descente, explique Marie France. Il s’agit d’une collerette qui entoure le tronc, orientée vers le haut pour collecter les larves. La collerette possède une ouverture reliée par un tuyau à un sac collecteur. Les chenilles tombent dans ce sac, où elles restent confinées. Sous l’effet du soleil, elles finissent par se dessécher. Pas de produit chimique, pas d’insecticide, juste un principe mécanique qui limite la dispersion.
Et puis, certains sacs sont stabilisés avec un lest pour éviter qu’ils ne bougent au vent, ce qui renforce leur rôle de barrière contre la diffusion des poils irritants. On comprend alors l’avertissement imprimé sur le sac : ne pas ouvrir, ne pas percer. D’un autre côté, manipuler ce type d’installation augmente le risque d’exposition, ce qui va à l’encontre de sa raison d’être.
Éloignez-vous et adoptez les bons réflexes face aux sacs noirs
La règle est simple : ne pas toucher, ne pas percer, s’éloigner. Si un sac est en place, il signale une présence réelle de chenilles processionnaires et de leurs poils urticants tout autour. Le danger ne vient pas du sac, mais de ces poils microscopiques qui se fixent à la peau, aux vêtements, et peuvent être transportés par le vent. Résultat, on peut réagir même sans contact direct.
En cas d’exposition, lavez immédiatement la peau, les cheveux et les vêtements à l’eau et au savon. Si les symptômes persistent, consultez un professionnel de santé. Et pour éviter toute confusion, gardez en tête que les chenilles construisent des nids qui ressemblent à des toiles dans la ramure, alors que le sac noir au pied du tronc est un piège écologique installé par l’humain. Mieux vaut passer son chemin et laisser le dispositif faire son travail discrètement.
