Votre rosier fait des pousses en plein hiver : ce geste à faire tout de suite et cette erreur qui le condamne

En plein mois de décembre, votre rosier se couvre de jeunes pousses comme si le printemps arrivait déjà. Signal rassurant ou menace silencieuse : un simple réflexe fait toute la différence.
Votre rosier fait des pousses en plein hiver : ce geste à faire tout de suite et cette erreur qui le condamne

Un matin de décembre, des tiges vert tendre ou rougeâtres apparaissent sur votre rosier, parfois même le 25 décembre alors que le jardin semble au repos. Ce rosier qui bourgeonne en hiver déroute souvent : faut-il couper tout de suite ces jeunes pousses, ou les laisser en place au risque de les voir geler ? La réponse ne saute pas aux yeux au premier regard.

Ces dernières années, les hivers français, plus doux et ponctués de redoux, bousculent le cycle des végétaux. Des jeunes pousses surgissent alors en plein cœur de l’hiver, signe que la plante a reçu un faux signal de printemps. Pour autant, ce réveil précoce n’annonce pas forcément une catastrophe : tout se joue dans un réflexe simple, et dans un geste qu’il vaut mieux oublier jusqu’au printemps.

Pourquoi votre rosier bourgeonne en plein hiver

Quand les températures hivernales restent au-dessus des normales, la circulation de sève se réactive et le rosier sort partiellement de sa dormance. Dans de nombreuses régions tempérées ou abritées des grands froids, voir des pousses en décembre ou en janvier reste courant. Ce démarrage ponctuel traduit une bonne vitalité de l’arbuste et un enracinement sain dans un sol vivant et bien drainé.

Ces pousses hivernales se reconnaissent à leur tige fine, parfois rougeâtre, portant à l’extrémité de petites feuilles d’un vert très clair, souvent légèrement duveteuses. Elles apparaissent surtout sur les rameaux jeunes, non lignifiés. Leur présence favorise la circulation de sève, limite le dessèchement du bois et prépare une reprise printanière plus vigoureuse, avec davantage de fleurs et une meilleure résistance aux maladies.

Le geste à faire quand le rosier fait des pousses d’hiver

Le premier réflexe salvateur consiste à ne pas tailler. Ces tiges tendres jouent un rôle de bouclier naturel : formées avant les grands froids, elles encaissent le gel et le vent en premier, ce qui épargne les charpentières et les bourgeons à bois plus précieux. Les couper trop tôt retire cette protection et expose des tissus internes déjà fragilisés au gel et aux infections.

Le bon geste consiste à accompagner sans stimuler. On surveille simplement l’évolution des pousses, tout en protégeant le pied avec un paillage de feuilles mortes, de paille ou de compost mûr, qui isole les racines du froid et nourrit le sol en douceur. Le substrat reste légèrement humide mais jamais détrempé. Si une vague de froid intense est annoncée, un voile d’hivernage sur les rosiers jeunes ou en pot limite les dégâts.

Le mauvais réflexe à éviter absolument, et quand tailler enfin

Certains gestes bien intentionnés affaiblissent vraiment la plante en hiver : tailler les pousses tendres, apporter des engrais qui entretiennent un réveil précoce, supprimer toutes les feuilles encore en place ou pratiquer une taille très sévère en fin d’automne, qui déclenche des tiges fragiles condamnées au premier gel sérieux.

Pour intervenir sur ces pousses, la fenêtre idéale se situe de fin février à début mars, une fois les grosses gelées passées, selon les régions françaises. On réalise alors la taille de printemps : suppression des extrémités noircies ou gelées, coupe franche environ 5 mm au-dessus d’un bourgeon sain tourné vers l’extérieur, par temps sec avec un sécateur propre. Un nettoyage du pied, un nouveau paillage et un léger apport de compost complètent ce coup de fouet pour un rosier reparti en pleine forme.