Camemberts : ce détail sur les calendos de supermarché à repérer pour éviter l'arnaque, selon 60 Millions de consommateurs

60 Millions de consommateurs dévoile les critères pour éviter les camemberts de mauvaise qualité. Comment repérer un vrai Camembert de Normandie AOP ?
Camemberts : les 4 profils à éviter selon 60 Millions de consommateurs pour ne pas se tromper en rayon

Sur le papier, tout le monde l’adore. Près de 500 millions de camemberts s’écoulent chaque année en France, et les Français mangent en moyenne plus de 26 kg de fromage par an. Un réflexe gourmand… et utile, car le fromage apporte du calcium. "Le calcium est indispensable pour maintenir des os solides et prévenir l'ostéoporose et le risque de fracture, notamment chez les personnes âgées ou les femmes après la ménopause", explique Maxime Mességué, diététicien-nutritionniste, auprès de Notre Temps.

Et pourtant. Face aux dizaines de boîtes en rayon, difficile de s’y retrouver sans tomber sur la mauvaise pioche. 60 Millions de consommateurs s’est penché sur le sujet et détaille les signes qui trahissent les camemberts à éviter… Des repères simples à vérifier en quelques secondes, surtout quand le prix paraît trop beau pour être vrai.

60 Millions de consommateurs pointe les camemberts à éviter

D’un autre côté, il faut le savoir : depuis 1926, le nom "camembert" n’est plus protégé. Résultat, un "camembert" sans autre précision peut être fabriqué hors Normandie, souvent avec du lait pasteurisé, un affinage raccourci, un goût uniformisé et une texture parfois caoutchouteuse. Pour un produit authentique, la mention à traquer est "Camembert de Normandie AOP". Ce label garantit un lait cru (non chauffé à plus de 40 °C), des vaches de race normande qui pâturent au moins six mois par an, une fabrication, un affinage et un conditionnement en Normandie (Calvados, Eure, Manche, Orne, Seine-Maritime), un moulage à la louche et la traditionnelle boîte en bois de peuplier.

Un détail qui change tout : le prix. Un Camembert de Normandie AOP de 250 g se vend en moyenne entre 3 € et 4,50 €, explique Melty. À l’inverse, un camembert proposé à moins de 2,50 € est un signal d’alerte fort si vous cherchez l’authenticité et des arômes bien développés. Car au fond, la qualité a un coût qui se voit souvent sur l’étiquette.

Le consommateur évite quatre profils de camemberts en rayon

Pas de liste noire de marques ici. 60 Millions parle de profils faciles à repérer. En rayon, ces indices suffisent pour reposer la boîte et passer son chemin.

  • Sans AOP ou jouant sur la mention "fabriqué en Normandie" : si l’étiquette n’indique pas clairement "Camembert de Normandie AOP", on s’éloigne du vrai terroir et du cahier des charges strict.
  • Prix trop bas : sous 2,50 € les 250 g, le produit est généralement standardisé, avec un affinage court et un goût limité par rapport à un AOP vendu 3 à 4,50 €.
  • Croûte trop épaisse : un excès de "fleur" signale souvent un déséquilibre et une perte d’arômes. À l’idéal, la croûte est blanche, éventuellement mouchetée de taches brun-rouge, mais fine.
  • Odeur trop forte ou ammoniacale : signe d’un fromage trop mûr ou mal équilibré. Préférez une odeur subtile, qui rappelle le terroir sans agresser.

Un Camembert de Normandie AOP se reconnaît en quelques repères

Après démoulage, le camembert est salé puis ensemencé avec le Penicillium candidum, cette "fleur" blanche qui protège la pâte. Pour l’AOP, l’affinage se déroule au moins 12 jours en cave entre 10 et 18 °C, et le fromage doit compter au total au moins 21 jours d’affinage avant l’emballage. Certains producteurs prolongent jusqu’à 30 jours, ce qui intensifie les arômes, même si la conservation s’en trouve écourtée. À l’achat, on cherche aussi des stries visibles sous l’emballage, signe d’un moulage soigné à la louche, et la fameuse boîte en bois qui fait partie du rituel.

Côté sensations, visez une croûte blanche non épaisse, une odeur nette sans trace d’ammoniac, et une pâte souple au centre, ni trop rigide ni trop coulante, avec des bords qui ne durcissent pas. Et puis, la modération reste votre meilleure alliée : Jean-Michel Cohen, nutritionniste, recommande de ne pas dépasser 40/50 g par jour. "Attention, ces recommandations doivent être assorties d’une alimentation saine et équilibrée si vous souhaitez limiter ou faire chuter votre taux de mauvais cholestérol", explique Jean-Michel Cohen, nutritionniste.