Bois de chauffage : voici les prix 2025 du stère, de 92 à 117 euros selon les régions, et ce facteur caché qui fait grimper la note
Les tarifs augmentent, les écarts se creusent et certains détails pèsent lourd au moment de remplir son abri à bois.
Le froid revient et, partout en France, les poêles repartent pour une nouvelle saison. Le bois de chauffage reste un pilier de l’hiver pour près de 7,5 millions de ménages, d’après l’Ademe. Sauf que les prix ne suivent pas une ligne droite et varient franchement selon les régions. Les foyers doivent composer avec des coûts en hausse et des pratiques de marché parfois déroutantes.
Le ton est donné par les professionnels. "Après plusieurs années de stabilité, les prix sont légèrement à la hausse", prévient Frédéric Pechavy, membre de la Fédération Française des Combustibles, Carburants et du Chauffage (FF3C), cité par actu.fr. Il précise: "Cette évolution s’explique notamment par l’augmentation des coûts d’exploitation (équipements, carburants, transport, etc.)". Et pourtant, tout ne tient pas qu’aux tarifs affichés.
Prix du stère 2025 : des écarts qui surprennent selon les régions
Selon le distributeur JF Bois Énergie, le prix moyen d’un stère se situe entre 89 et 115 euros en 2025. Dans le détail, les moyennes régionales accentuent les contrastes, du littoral breton aux forêts de l’Est. On constate des niveaux parfois élevés dans les zones à forte demande, quand les territoires bien boisés affichent des montants plus doux.
- Bretagne : 117 euros
- Provence-Alpes-Côte d’Azur : 110 euros
- Île-de-France et Pays de la Loire : 109 euros
- Nouvelle-Aquitaine : 104 euros
- Occitanie : 103 euros
- Normandie : 100 euros
- Centre-Val de Loire et Auvergne-Rhône-Alpes : 97 euros
- Hauts-de-France : 96 euros
- Grand Est : 93 euros
- Bourgogne Franche-Comté : 92 euros
Ces écarts s’expliquent par la disponibilité locale du bois, l’organisation des dépôts et la distance parcourue par les camions. En clair, l’abondance, la logistique et la demande façonnent le marché. Un territoire rural très forestier profite mécaniquement de tarifs plus bas.
Taille des bûches, essence, palette : ce détail qui change tout sur la facture
La longueur des bûches pèse immédiatement sur le ticket final. Plus elles sont petites, plus elles coûtent. Un stère en 25 centimètres s’affiche en moyenne à 115 euros, quand le 50 centimètres tourne autour de 89 euros. La raison est simple: découpe supplémentaire, manutention, temps, tout se paie.
Le type de bois fait aussi la différence. Les feuillus durs comme le chêne, le charme, le hêtre ou le frêne offrent un meilleur rendement calorifique. Leur prix grimpe face aux essences plus tendres ou aux résineux, mais on y gagne sur la durée de chauffe. Pour un usage quotidien, c’est un pari qui s’avère souvent avantageux.
Autre point clé: le conditionnement. Vendu en vrac, le bois reste moins cher qu’en palette. Et côté distribution, une enquête CODA Stratégies montre que les professionnels spécialisés ou certaines plateformes en ligne affichent souvent des tarifs plus serrés que les grandes surfaces généralistes. À chacun de comparer selon sa zone et la saison.
Livraison, commandes groupées, arnaques : ce qu’il faut surveiller avant d’acheter
La livraison constitue la ligne oubliée de bien des devis. Elle peut représenter jusqu’à 30 % du prix total. Pour atténuer la note, de nombreux ménages organisent des achats groupés entre voisins ou famille. Certaines entreprises proposent d’ailleurs des prix dégressifs dès que le volume augmente.
Reste la vigilance. Le marché attire des arnaques, surtout en ligne: annonces trop alléchantes, tarifs anormalement bas, promesses de délais irréalistes. À évité: les paiements anticipés sans garantie. On vérifie les avis, on privilégie les revendeurs identifiés, et on demande un devis détaillé avec la longueur des bûches, l’essence, le taux d’humidité et les frais annexes clairement listés.
Dernier rappel utile avant d’allumer: le ramonage par un professionnel agréé reste obligatoire. L’amende peut atteindre 450 euros en cas de manquement. Un contrôle sérieux limite les risques d’incendie, améliore le tirage et peut même réduire la consommation. Et ça, pour le portefeuille, ça compte.