Chauffage en octobre 2025 : ce seuil à 19 °C et le chiffre 7 % qui disent quand allumer vos radiateurs
Mis à jour le 6 novembre 2025Dans nos salons, un détail discret tranche la question du chauffage. Le repérer, c’est éviter le froid comme la dépense.
Octobre hésite entre matinées mordantes et milieux d’après-midi lumineux. Dans cette météo en montagnes russes, on se pose tous la même question: faut-il tourner le bouton du chauffage maintenant ou attendre encore un peu pour épargner sa facture d’électricité ? Les repères calendaires rassurent, mais ils trompent souvent. Car ce n’est pas le calendrier qui commande, c’est ce qui se passe chez vous.
Le signal le plus fiable se trouve dans votre salon: la valeur affichée par le thermomètre au cœur de la pièce de vie. C’est là que se joue l’équilibre entre confort et maîtrise des dépenses. Et en 2025, avec l’automne plus irrégulier, ce seuil devient votre meilleur allié. La règle est simple, et elle change tout.
Ce seuil à 19 °C dans le séjour qui coupe court au débat chauffage
Oubliez la date d’allumage officielle. Regardez le thermomètre, et surtout vos usages. Le repère central reste 19 °C dans la pièce à vivre. En journée, si le séjour affiche 18 °C à 19 °C et que vous êtes sédentaire ou frileux, l’allumage se justifie. Si la température descend à 16 à 17 °C, le confort chute franchement: les enfants, les seniors et toute personne immobile ont intérêt à chauffer.
Le moment de la journée compte autant que le chiffre. Un salon à 17 °C au réveil qui grimpe naturellement à 20 °C au soleil de 14 heures n’appelle pas la même réaction qu’un appartement au nord qui plafonne bas toute la journée. La nuit, gardez une consigne apaisée autour de 16 à 17 °C dans les chambres; souvent, une couette suffit. Et dans la salle de bains, viser ponctuellement 22 °C pendant l’usage reste un bon réflexe, puis on baisse aussitôt.
Le vrai piège, c’est le yo-yo thermique. Monter fort pour “rattraper” le froid puis couper brutalement casse le confort et alourdit la note. Une consigne stable dans la pièce occupée fonctionne mieux. Et pourtant, on l’oublie vite quand les soirs se refroidissent d’un coup.
Le type de logement qui change tout pour la facture d’électricité
Deux appartements à 19 °C ne se ressemblent pas. L’isolation, l’orientation et l’inertie du bâtiment font la différence. Une maison bien isolée qui prend le soleil l’après-midi emmagasine des calories gratuites. À l’inverse, un immeuble ancien traversant laisse filer les degrés quand le vent se lève. D’où l’intérêt d’un pilotage pièce par pièce, portes fermées, pour concentrer la chaleur là où vous vivez vraiment.
Le contexte de vie compte autant. En télétravail, chauffer le bureau à 19 °C avec les autres pièces réduites marche très bien, surtout si l’on pose un tapis et une plaque isolante sous le plateau pour couper l’effet de sol froid. Pour les nourrissons et les personnes fragiles, gardez 19 à 20 °C au séjour aux heures d’occupation et une chambre bébé entre 18 et 20 °C. Limitez les écarts entre pièces; les passages d’une zone froide à une zone chaude fatiguent.
Le petit geste qui change tout: calfeutrer. Un joint sur une fenêtre qui file, un boudin sous la porte, un rideau tiré dès la tombée du jour… Ce sont des euros économisés sans perdre en confort. Les radiateurs à eau gagnent aussi à être purgés quand un glouglou se fait entendre. Et l’entretien annuel d’une chaudière ou d’une pompe à chaleur garde leur rendement, tout simplement.
Les gestes concrets pour économiser 7 % par degré sans grelotter
Un thermostat programmable change la vie: 19 °C quand vous êtes là, 17 °C en absence courte, 16 à 17 °C la nuit. Anticipez la reprise 30 à 45 minutes avant le lever si votre logement se refroidit vite. Et ajustez par pas de 0,5 °C pour trouver le bon point. Pourquoi cette précision compte ? Parce qu’un degré de moins, c’est environ 7 % d’énergie économisée sur le chauffage. Sur une dépense annuelle type de 1 200 €, baisser de 1 °C représente près de 84 € mis de côté. Ça commence à parler.
Autre levier discret: l’air intérieur. Avec une hygrométrie entre 40 et 60 %, la même température paraît plus agréable. Aérez dix minutes par jour, surtout après la cuisine et la douche, pour chasser l’humidité qui donne une sensation de froid et favorise la condensation. Et si votre salon à 17 °C ne remonte jamais seul en journée, c’est le signe clair qu’il faut allumer. Vous pouvez aussi lancer une micro-simulation sur quinze jours: tenir 19 °C au lieu de 20 °C, relever l’index, et comparer. On voit vite le gain réel chez soi.
Côté équipement, évitez d’allumer “à fond” en pensant chauffer plus vite. Un réglage stable chauffe mieux, point. Un peu de calfeutrage, un dépoussiérage des convecteurs électriques, un ramonage du poêle en saison, et une purge si un radiateur reste tiède en haut: ces basiques retardent l’allumage ou, au moins, réduisent les durées de chauffe. Sauf que ces gestes, on les remet trop souvent à plus tard.
- Mesurez matin, midi et soir la température au centre du séjour pendant deux jours: c’est votre base.
- À 19 °C ou plus aux heures d’occupation, chauffez par plages courtes le matin et en début de soirée.
- Si la moyenne passe sous 18 °C, lancez le chauffage et tenez 19 °C dans la pièce utilisée, portes fermées.
- À 19 °C assis 20 minutes, vous frissonnez ? Ajoutez une couche, puis +0,5 °C si l’inconfort persiste.
- Visez 40 à 60 % d’humidité et aérez 10 minutes/jour: le confort remonte sans toucher aux réglages.
En bref, le bon moment n’est pas une date: c’est un chiffre à l’intérieur. Le thermomètre du séjour tranche sans bruit. Et si votre salon à 17 °C reste froid toute la journée, il a déjà parlé. Allumer plus tôt n’est pas un échec, c’est un choix rationnel, calibré pour passer l’automne au chaud sans faire grimper la note inutilement.