Chauffage à 19°C obligatoire en hiver 2025 : voici comment le gouvernement vérifie et qui risque 1 500 €

Sous 19°C dans les logements et bureaux: la consigne s’installe pour l’hiver, avec des vérifications ciblées et des amendes. Alors que les températures baissent, la sobriété énergétique revient au premier plan. Les autorités rappellent la limite de chauffage fixée à 19°C, dans les foyers comme dans les entreprises.

Sous 19°C dans les logements et bureaux: la consigne s’installe pour l’hiver, avec des vérifications ciblées et des amendes.

Alors que les températures baissent, la sobriété énergétique revient au premier plan. Les autorités rappellent la limite de chauffage fixée à 19°C, dans les foyers comme dans les entreprises. L’objectif reste simple: contenir la consommation, sans couper le confort.

À l’automne 2025, le rappel n’a rien d’anecdotique. Ce seuil de 19°C ne sort pas de nulle part et s’accompagne d’outils de vérification, surtout dans le monde professionnel. Et c’est là que tout se joue.

Ce que dit la loi sur le 19°C: un vieux décret et un rappel très clair

Dans le cadre de la sobriété énergétique, l’Etat demande de ne pas chauffer au-delà de 19°C, chez soi comme au travail. En septembre, Elisabeth Borne a remis le cadre noir sur blanc: "La règle, c'est de se chauffer à 19 °C." Un message simple, sans ambiguïté, adressé à tout le pays.

Ce principe n’a rien de nouveau. Un décret pris pendant le choc pétrolier a fixé cette température maximale il y a plus de cinquante ans. L’acteur patronal l’a d’ailleurs rappelé mot pour mot. "il y a un décret de 1974, datant du choc pétrolier, qui impose ces 19 degrés maximum mais que tout le monde avait largement oublié", a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, dans les colonnes du Figaro. La norme existait, elle s’applique encore.

Concrètement, cette limite sert de boussole pour l’hiver. Dans les logements, on parle de consigne, pas de sanctions. Dans les entreprises, c’est une obligation d’organisation, prévue et attendue. Et pourtant, beaucoup s’interrogent sur les contrôles.

Contrôles et surveillance: factures d'énergie, rapports internes et obligations des entreprises

D’abord, un point qui rassure les ménages: il n’y aura pas de contrôle à domicile. L’administration ne va pas frapper aux portes ni vérifier les thermostats chez les particuliers. Chez vous, la consigne à 19°C reste une recommandation forte, nullement punitive.

Au travail, le cadre change. Les sociétés doivent appliquer la température de référence et pouvoir le prouver. L’Etat peut se renseigner sur les factures d'énergie et demander un rapport complet aux services généraux. L’objectif est de vérifier l’application de la règle et la cohérence des réglages dans les locaux.

  • Documents pouvant être sollicités: factures d'énergie récentes et rapport des services généraux détaillant les consignes de chauffe.

Ces vérifications ciblent la bonne tenue des bâtiments: horaires de chauffe, zones à usage spécifique, pièces peu occupées. L’idée n’est pas de traquer, mais de piloter. Sauf que, si les preuves manquent ou si la consigne n’est pas respectée, la sanction peut tomber. Et là, l Etat ne tergiverse pas.

Amende et récidive: ce que risque une entreprise qui dépasse les 19°C

Pour les ménages, rien ne change: aucune amende n’est prévue si le thermostat dépasse la consigne chez vous. Chacun reste libre de gérer son confort, même si le message public encourage la sobriété.

Pour les employeurs, le régime diffère. En cas de non-respect de la réglementation, une amende de 1 500 € est prévue. En cas de récidive, elle peut grimper à 3 000 €. Le signal est clair: la règle de 19°C fait partie des obligations à assumer, au même titre que d’autres normes de bâtiment.

Les directions ont donc intérêt à formaliser leur démarche: consigne écrite, suivi des réglages, relevés réguliers, sensibilisation des équipes. Rien d’exotique, mais des réflexes concrets qui montrent la conformité en cas de demande administrative. Et pour tout dire, ça ne coûte pas cher à mettre en place.

Reste le quotidien: ouvrir les fenêtres à bon escient, éviter les chauffages d’appoint non justifiés, penser aux plages horaires. Les bureaux, ateliers et commerces peuvent réduire la consommation sans dégrader les conditions de travail. C’est là que la sobriété énergétique prend tout son sens, loin des slogans.