Ces plantes communes attirent les punaises de lit : arrachez-les avant qu’il ne soit trop tard

Mis à jour le 18 novembre 2025
Le vert apaise, mais pas quand de minuscules intruses s’y faufilent. Dans nombre de chambres, certaines plantes banales servent d’abri ou de passerelle aux punaises de lit.

Le vert apaise, mais pas quand de minuscules intruses s’y faufilent. Dans nombre de chambres, certaines plantes banales servent d’abri ou de passerelle aux punaises de lit. On a tous déjà vécu ce moment où une petite tache sur le drap devient une grande angoisse.

Les punaises de lit reviennent en force et se glissent là où on les attend le moins. Au-delà des valises et des canapés, un autre piège existe dans les intérieurs: les plantes d’intérieur proches du couchage. Non, elles ne les nourrissent pas; elles offrent des coins sombres, des pots à rebords, des tuteurs et des suspensions tissées qui font de parfaits refuges. Les vignes qui touchent la couette deviennent des ponts. Les paniers en fibres, des cachettes. Quand elles cherchent chaleur et CO2, ces insectes n’ont qu’à suivre le chemin. Et la nuit, tout est plus simple pour elles. Une évidence qui dérange. Intrigant, non ?

Ces plantes du quotidien qui posent problème

Le pothos, le lierre, le monstera, les fougères, le chlorophytum: leur feuillage dense et leurs tiges traçantes créent des zones d’ombre et des recoins au ras du mur. Placées près du lit, ces plantes forment des hébergements temporaires, invisibles à l’œil pressé. Les macramés, cache-pots en jonc et mousses autour des tuteurs complètent le décor et retiennent la chaleur humaine à la tombée de la nuit. **Le danger, c’est la cachette, pas la chlorophylle.** Une jardinière qui effleure la tête de lit, c’est déjà une invitation au passage. Et quand les feuilles touchent le drap, la route est tracée.

Selon l’ANSES (juillet 2023), 11 % des foyers français ont été confrontés aux punaises de lit entre 2017 et 2022, tous milieux confondus. Ce que rappelle l’agence: les punaises sont guidées par le CO2, la chaleur et les odeurs humaines, pas par la sève des plantes. **Les punaises de lit ne mangent pas les plantes.** Elles s’y cachent, tout simplement, parce que le pot, le dessous de soucoupe et les fibres naturelles imitent la texture des recoins textiles qu’elles affectionnent. Source: ANSES, rapport 2023; données cohérentes avec les fiches CDC sur Cimex lectularius.

Logiquement, ce n’est pas la variété botaniquement “attirante” qui compte, mais l’architecture et l’emplacement. Une vigne qui descend du plafond jusqu’au coussin crée un couloir. Un cache-pot en osier posé contre la plinthe, c’est un sas. Un tuteur enveloppé de coco près du sommier, un abri tiède. On parle ici de prévention, pas de botanophobie. La règle est simple: plus une plante touche visuellement le lit ou les voies d’accès (plinthes, rideaux, prises), plus elle peut servir de relais. L’insecte cherche l’hôte, les plantes lui offrent le décor.

Que faire dès aujourd’hui à la maison

L’audit express prend dix minutes: éloigner toutes les plantes à 2 mètres du lit, couper les lianes qui frôlent la couette et retirer les suspensions au-dessus du matelas. Passer l’aspirateur sur les rebords de pots, sous les soucoupes et autour des paniers en fibres. Installer des intercepteurs sous les pieds du lit pour détecter un passage. **Coupez les ponts physiques vers le lit, littéralement.** Pour toute nouvelle plante, quarantaine: inspection à la lampe, sac transparent 48 à 72 heures, et contrôle des rebords du pot avant d’entrer dans la chambre.

Erreur fréquente: pulvériser des huiles essentielles sur les feuilles en espérant un miracle. Résultat inégal, parfois irritant pour les voies respiratoires. Mieux vaut la méthode simple: placement, nettoyage ciblé, détection. Soyons honnêtes : personne ne fait vraiment ça tous les jours. D’où l’idée d’une routine légère chaque semaine: regard sous les soucoupes, petite coupe des tiges baladeuses, coup d’aspirateur sur les paniers. Un geste court et rassurant, qui casse le risque sans ruiner la déco.

Element souvent oublié: la literie. Housses anti-punaises certifiées pour matelas et sommier, lavage des draps à 60 °C et passage à la vapeur sur les coutures. En cas de doute, traiter les objets textiles proches des plantes (coussins, plaids) à la chaleur sèche au sèche-linge, cycle chaud. Un doute sérieux d’infestation? Appel à un professionnel certifié (Certibiocide) et plan mixte mécanique + chimique, validé par diagnostic. L’idée n’est pas de vider l’appartement, mais de casser les refuges et les trajets, y compris ceux “créés” par les plantes.

Garder ses plantes, reprendre la main

Le jardin d’intérieur n’est pas l’ennemi. En déplaçant trois pots, en raccourcissant deux lianes et en ajoutant des intercepteurs, le trajet nocturne d’une punaise devient une impasse. Poser un regard neuf sur l’agencement change tout: la plante n’attire pas, elle abrite. Ce qui rassure, c’est de savoir où agir, vite et sans chimie lourde. Partager ces gestes avec les proches, c’est éviter la galère au prochain déménagement, au retour de vacances, à l’arrivée d’une plante offerte. Parfois, il suffit d’un détail pour que la chambre redevienne un refuge… pour les humains.