Mélangez des écorces de kiwi avec du vinaigre : le résultat surprend même les experts beauté
Mis à jour le 18 novembre 2025Un geste anti-gaspi qui intrigue la salle de bain: et si des écorces de kiwi, plongées dans du vinaigre, réinventaient l’éclat de la peau et la brillance des cheveux, sans flacon hors de prix ni liste d’ingrédients incompréhensible?
On voit circuler un mélange aussi simple que déroutant: des écorces de kiwi qui infusent dans du vinaigre, façon tonique maison. L’idée coche toutes les cases du moment: récupération, actif naturel, routine courte. Dans l’ombre des grandes tendances skincare, ce duo modeste s’offre une place au soleil. Pourquoi? Parce qu’il marie des acides doux issus du fruit aux propriétés lissantes bien connues du vinaigre. C’est frugal, direct, presque brut. Et quand c’est bien fait, le rendu est propre, lumineux, net. Les pros froncent parfois les sourcils, puis demandent la recette. Une chose est sûre: le résultat n’a rien d’anecdotique. À tester, prudemment. Et à regarder de près.
Pourquoi ce duo fait réagir les pros
Le premier contact surprend: une eau légèrement ambrée, qui sent la pomme et le vert, glisse sur la peau et laisse une sensation tonique. Sur cheveux, le rinçage final à l’infusion diluée donne ce bruit feutré des longueurs qui “crissent” propre. Ça brille sans effet carton. La peau? Plus lisse au toucher, avec ce grain resserré qu’on traque tous. Rien de spectaculaire au sens hollywoodien. Plutôt une clarté franche, presque minimaliste.
Côté chiffres, le cadre tient la route. Le vinaigre de cidre titre en général 5 % d’**acide acétique** et affiche un pH autour de 2,5–3,0 (USDA, FoodData Central). Le kiwi, lui, est riche en **vitamine C**: environ 92 mg/100 g pour la variété verte (USDA). Plusieurs travaux (Food Chemistry, 2013; Journal of Food Science and Technology, 2014) signalent une concentration de polyphénols plus élevée dans la peau que dans la pulpe, avec une activité antioxydante notable. Et côté fibre capillaire, des shampoings à pH acide limitent le gonflement de la cuticule et les frisottis (International Journal of Trichology, 2014). On comprend mieux l’effet “miroir”.
La logique est simple. Les acides organiques du kiwi (citrique, malique) jouent les exfoliants légers. Le vinaigre abaisse le pH, resserre les écailles du cheveu, aide à dissoudre calcaire et résidus coiffants. Ensemble, ils créent une micro-exfoliation de surface et un fini lisse. Pas de promesse miracle ni de rajeunissement express. Un reset doux, oui. Avec une règle d’or: respecter la barrière cutanée en travaillant dilué et en introduisant le geste progressivement.
La méthode qui marche à la maison
Mode d’emploi express. Récupérer les écorces de 2–3 kiwis bien lavés. Les couper en rubans, les mettre dans un bocal propre, couvrir avec du vinaigre de cidre non filtré jusqu’à 1 cm au-dessus. Fermer, placer au frais et à l’abri de la lumière 24 à 48 h. Filtrer. Pour la peau, diluer 1 cuillère à soupe d’infusion dans 5 cuillères d’eau. Pour les cheveux, viser 1:10 dans une bouteille d’eau tiède, en rinçage final. L’odeur s’adoucit en séchant, pas d’inquiétude.
Rythme d’usage? Une à trois fois par semaine selon la sensibilité. Sur le visage, appliquer au coton, rincer après une minute si la peau tiraille. Sur le cuir chevelu, verser, masser léger, rincer. Éviter muqueuses, zones irritées, yeux. Un test au pli du coude 24 h avant reste une bonne idée. Soyons honnêtes: personne ne fait vraiment ça tous les jours. Et ce n’est pas nécessaire. Mieux vaut une régularité réaliste qu’un sprint acidulé.
Le petit plus qui change tout: mesurer le pH avec une bandelette (objectif entre 3,5 et 4,5 pour la peau, 4–5 pour les cheveux). Trop acide? Allonger avec de l’eau, ou ajouter 1–2 % de glycérine végétale pour adoucir la sensation. On peut aussi remplacer une partie de l’eau par une infusion froide de thé vert pour un effet apaisant. Les peaux très sensibles préféreront un usage corps ou cuir chevelu, et une dilution 1:15. Stockage au frais, 7 à 10 jours. Si l’odeur vire ou que le liquide trouble anormalement, on jette sans discuter.
Ce que cette “potion” raconte de nos routines
On a tous déjà vécu ce moment où la salle de bain déborde de flacons à moitié vides, et pourtant la peau réclame du simple. Ce mélange kiwi-vinaigre coche cette envie de revenir à des gestes lisibles, presque culinaires. Il encourage une autre relation aux restes: **zéro gaspillage** qui se transforme en soin malin. Et il rappelle une notion oubliée: le pH fait souvent plus pour l’éclat que l’empilement d’actifs.
Le terrain reste nuancé. Des données in vitro soutiennent l’action antibactérienne de l’acide acétique et le potentiel antioxydant de la peau de kiwi, pas une panacée dermatologique. Des peaux réactives diront stop, d’autres verront un grain plus net et des cheveux plus dociles. Ce qui compte, c’est le calibrage: dilution, fréquence, ressenti. Une approche basse technicité, haute écoute.
Envie d’aller plus loin? Partager sa dilution “idéale”, comparer l’effet avec ou sans glycérine, tester la version cuir chevelu après une séance de sport. Certains glisseront l’infusion dans un spray de voyage, d’autres la réserveront au dimanche soir. L’essentiel: une curiosité vigilante. Un geste qui ne coûte presque rien, qui questionne nos habitudes… et qui, parfois, fait mieux que des routines très chères. À chacun d’écrire sa note d’acide, en douceur.