Retraite 2026 : voici pourquoi un recalcul dans le PLFSS 2026 pourrait geler vos pensions à 0 % et rogner votre pouvoir d'achat
Un scénario de gel à 0 % s’installe pour 2026 et pose une question simple mais lourde de conséquences.
Le sujet des retraites revient au premier plan avec une inquiétude qui monte chez les Français. Après une année 2025 marquée par une hausse modérée des pensions, l’hypothèse d’un ajustement inédit en 2026 s’invite dans les discussions budgétaires. Le débat ne se joue pas seulement dans les chiffres, mais dans la vie quotidienne des retraités.
Car la mécanique habituelle d’indexation est remise à l’épreuve. Entre inflation qui s’essouffle par à-coups et comptes sociaux sous tension, un gel est à l’étude. Sauf que le détail technique peut changer l’équation pour des millions de foyers. Suspense.
Revalorisation retraite 2026 et indices de prix, ce que disent les chiffres
En temps normal, la revalorisation des pensions de base suit la moyenne annuelle des prix à la consommation hors tabac, calculée sur les douze derniers indices publiés par l’indice des prix. C’est cette règle qui a produit, au 1er janvier 2025, une augmentation de 2,2 % sur l’ensemble des régimes de base, CNAV, Carsat, MSA et fonction publique compris. Concrètement, un retraité à 1 200 € bruts a eté crédité d’environ 26,40 € par mois.
À titre de repère, les revalorisations d’avant oscillaient le plus souvent entre 0,5 % et 1,8 %, des hausses modestes mais régulières. Depuis 2025, l’ASPA pour une personne seule atteint 1 034,28 €, un montant devenu référence dans les discussions sur le minimum vieillesse. L’objectif reste clair pour le régime de base, préserver au mieux le panier du quotidien quand les prix bougent.
Mais 2026 pourrait marquer une rupture. Si le coefficient annuel venait à être fixé à 1, la hausse affichée serait de 0 %. Et dans ce cas, aucune progression des pensions de base d’une année sur l’autre, malgré l’évolution de la vie courante. Et pourtant, tout dépendra au final du coefficient réellement publié et du rythme des indices au fil des mois.
Gel des pensions à 0 % en 2026, qui perd le plus au quotidien
Un scénario circule déjà à Paris, celui d’une année blanche pour les pensions de base. Il figure parmi les mesures discutées dans le PLFSS 2026, encore en débat, avec une possibilité de retrait évoquée par l’exécutif fin octobre 2025. Autrement dit, rien n’est arrêté, mais l’option existe et elle pèse sur les projections des ménages.
Pour les retraités du privé, un autre signal complique l’équation. Côté complémentaire, Agirc-Arrco n’a pas appliqué de hausse au 1er novembre 2025, soit un net 0 %. L’écart avec l’inflation récente s’est donc creusé, et cela compte déjà dans le niveau de revenus 2026. Les profils largement exposés à la complémentaire pourraient sentir plus vite la pression sur leur pouvoir d'achat.
L’effet au quotidien resterait mécanique si le gel est confirmé. Les pensions 2026 resteraient calées sur 2025 alors que les prix, eux, peuvent encore évoluer. Sauf surprise des indices de prix, l’érosion se verrait sur la facture d’énergie, le panier de courses ou les frais de santé non couverts.
- Vérifier son relevé de carrière pour s’assurer que tous les droits ont été pris en compte avant les mises à jour d’automne
PLFSS 2026 et fiscalité, le forfait de 2 000 € qui redistribue les cartes
Dans le même temps, le projet de budget 2026 envisage de remplacer l’abattement de 10 % des pensions par un forfait de 2 000 €. Ce changement pourrait modifier le net imposable selon les situations, avec des gagnants et des perdants selon le montant et la composition des revenus du foyer. On parle bien ici de fiscalité, pas de montant de pension versée, mais l’impact se lit sur l’avis d’imposition.
Ce possible gel des pensions d’un côté et le forfait de 2 000 € de l’autre forment un couple inédit pour les retraités. D’un côté, un risque de stagnation du montant brut versé. De l’autre, un calcul d’impôt qui pourrait bouger, parfois à la marge, parfois plus sensiblement si la pension est élevée ou si le foyer cumule des revenus.
Les caisses de retraite annonceront les modalités de revalorisation à l’automne, au moment où l’Insee publie les indices consolidés. Un relevé de carrière à jour évite les mauvaises surprises administratives, surtout si vous avez connu plusieurs régimes. Et comme toujours, l’issue dépendra à la fois du coefficient officiel et du rythme des prix au fil de l’année.