Voici ces objets à placer devant votre porte pour dissuader les squatteurs, avec des chiffres 2025 qui inquiètent en Île-de-France
Mis à jour le 21 novembre 2025Vacances d’hiver, maison vide, inquiétude qui grimpe. Certains objets anodins suffisent pourtant à faire rebrousser chemin aux squatteurs.
En cette fin d’année, entre week-ends prolongés et départs pour Noël, de nombreux logements se retrouvent sans présence visible. Une aubaine pour les intrusions. Face à cette réalité, des propriétaires adoptent une stratégie simple et peu coûteuse : donner l’illusion qu’on est là. Le principe est connu des gendarmes comme des assureurs, et reste redoutablement efficace quand on s’absente plusieurs jours.
Derrière ce réflexe de bon sens, une situation bien française. En 2025, le ministère de l’Intérieur rappelle que la trêve hivernale ne s’applique plus aux squatteurs, ce qui rebat les cartes pour les victimes mais n’empêche pas les tentatives. Les chiffres documentent l’ampleur du phénomène et pointent des zones plus exposées que d’autres. Le détail se joue devant la porte.
Squat en 2025, des chiffres qui parlent aux propriétaires
Le squat n’est pas un phénomène marginal, et les données récentes le confirment. En 2019, près de 1 130 décisions d’expulsion de squatteurs ont été rendues par les tribunaux civils en France. Parmi ces affaires, 45 % concernaient des familles et 39 % des personnes seules. Dans 93 % des situations, l’expulsion totale a été ordonnée. Pour les propriétaires, ces ordres de grandeur donnent une idée du contentieux et du temps perdu à récupérer son bien.
Les premières données issues de l’Observatoire des squats, lancé en 2021, montrent aussi une géographie très concentrée : 80 % des cas se situent dans quatre régions. L’Île-de-France concentre près de 40 % des signalements, devant les Hauts-de-France (17 %), la région PACA (16 %) et l’Occitanie (13 %). Pour un pavillon en banlieue, un appartement en rez-de-chaussée ou une maison de vacances, le ressenti d’insécurité n’a rien d’abstrait. Et cet hiver n’y changera pas grand-chose.
Objets à poser devant l’entrée, la petite ruse qui fait hésiter les squatteurs
Face à un logement qu’on devine occupé, un intrus passe souvent son chemin. L’objectif de cette démarche : faire croire que le logement est occupé. Les astuces ci-dessous s’inspirent du quotidien et se posent en quelques minutes, sans installation lourde ni budget démesuré.
- Un paillasson vieilli donne l’impression que quelqu’un entre régulièrement.
- Une plante en pot ou un vélo garé suggère une présence active et des allées et venues.
- Une boîte aux lettres vidée laisse penser qu’une personne récupère le courrier au fil des jours.
- Des lumières programmées créent des variations d’éclairage à différents moments.
- Des volets roulants automatiques s’ouvrent et se ferment à des heures variées comme si la maison vivait.
- Un sticker propriété protégée ou un panneau de télésurveillance rend visible une surveillance supposée.
- Un objet du quotidien (balais, bûches) posé de façon naturelle donne une impression d’occupation.
Ces signaux racontent une histoire très simple au premier coup d’œil : ici, on passe, on range, on revient. Et, oui, ça marche tres bien dans un hall d’immeuble comme devant un portail.
Boîte aux lettres, volets et lumières programmées, comment simuler une présence
La force de ces objets, c’est leur banalité. Une boîte aux lettres qui ne déborde pas, des lumières programmées qui s’allument en début de soirée d’hiver, des volets roulants automatiques qui changent de rythme : ce sont autant d’indices qu’un logement vit au quotidien. En extérieur, un vélo sagement attaché ou une plante nécessitant un minimum d’arrosage racontent qu’on circule devant la porte, qu’on ouvre, qu’on ferme. Rien d’extraordinaire, juste une routine visible.
En ville comme à la campagne, ces petits détails se repèrent de loin. Le paillasson qui n’a pas bougé depuis des semaines attire l’œil. À l’inverse, un paillasson un peu usé, replacé légèrement de travers, traduit une entrée utilisée. Quant aux autocollants de télésurveillance sur la boîte aux lettres ou la sonnette, ils installent un doute immédiat chez un repéreur, même sans contrat onéreux derrière. L’idée n’est pas d’installer une forteresse, mais d’envoyer plusieurs signaux cohérents.
Autre atout, ces solutions coûtent peu et s’installent vite. Une prise connectée commande une lampe, une minuterie mécanique suffit pour une autre, et les volets motorisés proposent bien souvent un mode aléatoire. En saison froide, l’éclairage qui s’allume tôt en fin d’après-midi ajoute un effet réaliste. L’hiver joue ici en faveur des occupants.
Victime d’un squat, la procédure à enclencher tout de suite
Si l’intrusion a eu lieu malgré tout, le réflexe est clair. Il faut signaler immédiatement la présence d’occupants illégaux à la police ou à la gendarmerie. On évite toute confrontation et on ne tente pas de déloger soi-même les personnes présentes. L’enjeu, c’est de garder la main sur la procédure et les preuves.
Ensuite, on dépose une plainte pour violation de domicile afin d’activer la procédure accélérée. Elle passe par un constat, une mise en demeure et, si les conditions sont réunies, une expulsion dans les meilleurs délais. Ce cadre a été rappelé alors que la trêve hivernale ne protège plus les squatteurs, ce qui peut raccourcir les délais d’intervention quand le dossier est correctement monté.
Si l’expulsion ne peut pas être prononcée rapidement, reste la voie judiciaire classique. On engage une procédure avec l’appui d’un avocat pour saisir le tribunal compétent et obtenir la reprise du bien. C’est plus long, mais les décisions existent et les chiffres de 2019 le montrent. Mieux vaut documenter chaque étape, conserver les notifications et ne rien laisser au hasard pour ne pas fragiliser le dossier.