Gommose du cerisier : cette erreur qui le condamne et le soin naturel qui peut encore le sauver
Sur le tronc d’un cerisier, ces larmes translucides couleur ambre inquiètent vite. La gommose s’installe souvent en plein hiver, silencieusement, alors que le verger paraît au repos. Le bois se fissure, la gomme perle, les récoltes faiblissent. Beaucoup pensent alors à une simple maladie à éradiquer à coups de produits du commerce, sans savoir qu’ils aggravent parfois la situation.
Les spécialistes décrivent pourtant la gommose du cerisier comme une réaction de défense à un ensemble de stress : froid, humidité, tailles mal cicatrisées. En traitant le problème comme un simple champignon à tuer, le jardinier multiplie plaies et agressions chimiques. À l’inverse, un remède naturel à base d’argile verte et de propolis, appliqué au bon moment, change souvent le destin de l’arbre.
Gommose du cerisier : comprendre les symptômes et les causes
Sur le tronc ou les grosses branches, la gommose apparaît d’abord sous forme de petites exsudations ambrées, puis de coulées brun-orangé, visqueuses, qui ressemblent à de la résine. Elles se concentrent près des anciennes coupes, des chocs ou des fissures. Quand la maladie progresse, l’écorce se boursoufle, se craquelle, le bois se nécrose et le cerisier s’affaiblit, avec feuilles qui jaunissent et fruits plus rares.
La gomme n’est pas l’ennemi en soi : elle traduit la défense d’un arbre soumis à de multiples agressions. Sol compact ou gorgé d’eau en hiver, gelées répétées après une période douce, excès d’humidité au collet, carences, tout cela fragilise les tissus. Des plaies de taille mal faites, des outils non désinfectés ou des coups de tondeuse ouvrent alors la porte aux champignons et bactéries.
L’erreur courante des jardiniers… et le remède naturel argile-propolis
Face à ces signes, beaucoup de jardiniers réagissent en accumulant bouillie bordelaise, désinfection à l’eau de Javel ou tailles drastiques en plein froid. Le bois déjà stressé reçoit de nouvelles blessures, la gommose s’étend, la récolte se réduit. L’erreur courante consiste à traiter uniquement la plaie sans corriger le contexte, alors que plusieurs facteurs de culture favorisent directement la gommose du cerisier :
- tailles en période froide ou humide, mal cicatrisées ;
- sol mal drainé, excès d’arrosage hivernal ;
- apports d’engrais trop azotés à la sortie de l’hiver ;
- chocs répétés sur le tronc et les racines.
Dans les jardins familiaux comme chez certains professionnels, un badigeon d’argile verte et de propolis s’impose peu à peu comme soin de référence. L’argile, riche en minéraux, assainit le bois, absorbe l’humidité en excès et forme un film protecteur sur l’écorce blessée. La propolis, issue du travail des abeilles, possède des propriétés antiseptiques et antifongiques qui limitent l’installation des microbes tout en favorisant la cicatrisation.
Appliquer la bouillie en hiver pour donner une chance au cerisier
Pour préparer la bouillie, il suffit de mélanger environ 200 g d’argile verte en poudre avec 20 g de propolis, puis d’ajouter peu à peu de l’eau de pluie jusqu’à obtenir une pâte ferme mais souple, éventuellement complétée par une cuillerée d’huile pour améliorer l’adhérence. Le badigeon s’applique au pinceau sur les fissures, chancres, anciennes tailles et autour du pied du tronc, en hiver par temps sec, sans gel, idéalement au‑delà de 5 °C.