Vos graines ne germent jamais ? Ce duo invisible à régler d’urgence pour enfin réussir vos semis

En plein hiver, beaucoup de jardiniers se demandent pourquoi leurs graines ne germent pas sur le rebord de fenêtre. Et si tout se jouait dans un duo discret température‑humidité ?
Vos graines ne germent jamais ? Ce duo invisible à régler d’urgence pour enfin réussir vos semis

Sur l’étagère ou dans un tiroir, les sachets promettaient un coin de verdure spectaculaire. Vous avez semé, arrosé, patienté… et rien. La terre reste lisse, aucun petit filament blanc ne perce, vos massifs rêvés semblent déjà compromis. Beaucoup de jardiniers finissent par accuser la qualité du sachet ou leur manque de main verte, en se demandant en boucle pourquoi leurs graines ne démarrent jamais.

En réalité, la réponse à la question pourquoi mes graines ne germent pas se trouve rarement dans la graine elle‑même. Le plus souvent, ce sont deux paramètres qui coincent : la température de germination et l’humidité du substrat. Quand ce duo n’est pas réglé au bon niveau, ou surtout pas assez stable, les graines restent en dormance, comme figées en coulisses avant le lever de rideau.

Dormance des graines : quand elles semblent ne jamais lever

Beaucoup de plantes de jardin paysager ont choisi la dormance comme stratégie. La graine attend que tous les signaux soient au vert avant de lancer sa radicule et sa petite tige. Tant que ces conditions manquent, elle reste intacte sous la surface du terreau, sans aucune trace de vie visible, même après deux ou trois semaines d’attente.

Ces signaux sont simples mais indispensables : une température adaptée à l’espèce, une humidité régulière, et parfois un peu de lumière. Si l’un d’eux manque, une sorte d’horloge biologique freine le départ. Bonne nouvelle, même en plein hiver français, on peut reprendre la main en préparant ses semis à l’intérieur ou sous abri, où l’on contrôle beaucoup mieux ce trio.

Température de germination : régler le bon degré pour chaque graine

Chaque espèce possède sa plage de chaleur idéale. Les pois de senteur et la lavatère apprécient des terres autour de 10 à 12 °C, alors que les tomates ou les aubergines réclament plutôt 20 à 22 °C. Trop froid, la vie stagne ; trop chaud, la graine peut s’abîmer. L’important reste la chaleur du substrat, pas seulement celle de la pièce.

Un rebord de fenêtre paraît idéal, mais le jour le soleil chauffe, la nuit le froid s’invite et le terreau chute sous les seuils de germination. À l’inverse, un radiateur trop proche surchauffe et dessèche les godets. Certaines vivaces ou plantes de jardins secs demandent même un passage au frais avant la chaleur : on les place d’abord dans un coin frais, puis dans une zone tiède et lumineuse.

Humidité du substrat : l’autre moitié du duo clé

Reste l’eau, tout aussi décisive. Noyer les graines pour se rassurer les fait pourrir en chassant l’air du sol ; laisser le terreau se dessécher coupe net la germination. L’objectif est simple : une humidité régulière et modérée, un sol frais au toucher mais jamais spongieux. Pour garder ce juste milieu en hiver, quelques gestes sont particulièrement efficaces :

  • poser un film plastique perforé sur les terrines ;
  • arroser au vaporisateur en pluie fine, jamais en jet fort ;
  • utiliser un terreau spécial semis sur un plateau humide.