Vos poules ne pondent plus ? ce changement discret au poulailler évite la pénurie d'œufs tout l'hiver
Quand les boîtes d'œufs se raréfient au supermarché et que vos pondoirs restent désespérément vides, la question tombe : pourquoi vos poules ne pondent plus en hiver alors qu'elles se portaient bien tout l'été ?
La baisse de ponte est un réflexe naturel : journées plus courtes, froid plus vif, l'organisme des poules ralentit pour épargner ses réserves. Pourtant, en jouant finement sur la lumière, l'alimentation et l'isolation du poulailler, vous pouvez maintenir quelques œufs réguliers.
Pourquoi les poules ne pondent plus en hiver
Les sources concordent : les poules ont besoin d'environ 14 à 16 heures de lumière par jour pour rester en ponte. Quand les jours raccourcissent, leur cycle biologique se cale sur l'obscurité et la production chute mécaniquement.
Dès que le thermomètre passe sous les 10 °C, les poules se mettent en mode économies d'énergie et priorisent la chaleur corporelle plutôt que les œufs. Le froid, l'humidité et les courants d'air fragilisent aussi leur santé, ce qui ralentit encore la ponte.
Lumière et nourriture : relancer doucement la ponte
Pour compenser l'hiver, beaucoup d'éleveurs installent une ampoule LED dans le poulailler et la programment avec une minuterie. L'idée est de compléter la journée naturelle pour atteindre ces 14 à 16 heures de clarté, avec un allumage et une extinction progressifs.
En parallèle, la ration doit suivre : en hiver, les poules dépensent davantage d'énergie et apprécient des graines plus riches, comme le maïs concassé, les céréales variées, quelques vers séchés ou graines oléagineuses, sans oublier un apport régulier en calcium avec des coquilles d'huîtres broyées.
Ce que font certains éleveurs pour garder un poulailler efficace
Dans les élevages professionnels, l'accent est aussi mis sur des bâtiments secs, lumineux et bien pensés, avec ventilation naturelle, sols en caillebotis et jardins d'hiver qui offrent davantage de surface protégée aux poules.
Samuel Beunel a expliqué à Réussir Volailles : "J'ai visité quelques élevages plein air et j'ai eu envie de me lancer", "C'est un mode d'élevage pour lequel il y a de la demande. Les débouchés m'ont rassuré", "Pour renforcer la biosécurité, j'ai fait le choix d'avoir deux salles de conditionnement", "Cela apporte une surface supplémentaire aux poules, un accès à la lumière naturelle, y compris en période de restrictions sanitaires", "Sur les sols en caillebotis, les poules ne sont pas à l'aise pour pondre, elles préfèrent les nids. Ce qui fait qu'il y a très peu de pontes au sol, à peine une vingtaine d'oeufs par jour", "Pour la dernière bande sur mon premier bâtiment, ma rémunération atteint les 9 euros par poule pour 325 oeufs livrés à 75 semaines", "Les deux bâtiments sont polyvalents. Selon la demande du marché, je peux facilement passer en bio. C'est rassurant pour l'avenir". Philippe Cotillard a détaillé à Réussir Volailles : "Le cahier des charges demande des poules élevées au sol, avec un accès à un parcours, détaille Philippe Cotillard, responsable de l'activité pondeuse pour Huttepain Bretagne. L'alimentation est garantie sans OGM et enrichie en huile de lin pour l'apport d'Oméga 3.", "Cela en fait un bâtiment économique", "Il consomme trois fois moins d'électricité qu'un bâtiment dynamique."